Chapitre 29

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Neymar

    — Reste-là je vais voir, dis-je à Andrea.

    En haut je me dirige directement vers la chambre de Maxime. Je trouve Alice prostrée au sol en sanglots.

    — Alice, je vais m'approcher de toi.

    Je me mets ensuite à sa hauteur et pose une main sur son avant-bras. Elle a un sursaut, complètement hagard, on dirait qu'elle ne sait pas où elle est.

    — Alice, tout va bien

    — Maxou... souffle-t-elle.

    Elle se laisse tomber contre moi en tremblotant. Je passe un bras autour d'elle pour frotter son dos et mon autre main lui cajole la joue.

    Ses tremblements ne cessent pas.

    — Alice, veux-tu aller sur le lit ?

    Elle acquiesce lentement. Je glisse un bras sous ses genoux et l'autre reste dans son dos. Je la soulève et la dépose sur le lit.

    — Je veux pas rester toute seule... geint-elle.

    — Je vais rester avec toi.

    Elle lève les yeux vers moi et je lui fais un clin d'œil, comme à chaque fois, un sourire timide naît sur ses lèvres.

    Je me lève pour brancher son plaid, aussitôt sa main attrape fermement la mienne.

    — Non !

    — Calme-toi, j'allume ta couverture mais je reste ici.

    Elle acquiesce et me laisse faire.

    Rapidement la chaleur sort du tissu et je couvre Alice avec.

    — Tu vas te fâcher et me gronder ?

    — Pourquoi est-ce que je me fâcherais ?

    — Parce que j'ai crié...

    — Non, je ne vais ni me fâcher ni te gronder. Si tu as crié, c'est que tu avais besoin d'aide, donc je viens. Ce qui serait mieux c'est que tu nous appelles par nos prénoms mais si tes émotions sont trop fortes et que tu n'y arrives pas, tu cries.
   
    — Toi t'es gentil.

    — Pourquoi ne le serai-je pas ?

    — Parce que tu es un homme et que les hommes sont méchants.

    Son affirmation me tord l'estomac. Je ne supporte pas en terrasse de la voir surveiller tous les gestes des frangins, dès que l'un d'eux se lève et passe derrière elle, ses mains viennent lentement protéger son ventre. Elise m'a raconté qu'elle se faisait frapper pour que ses règles s'arrêtent plus vite, à partir de ça, j'ai une vague idée du niveau intellectuels des merdes qui l'ont violentée et qui vont se retrouver, je l'espère très prochainement, à la cave.

    Qu'est-ce qu'ils ont bien pu lui faire d'autre pour quelle pense ce genre de chose ?
  
    — Les hommes que tu as vus, avant d'arriver ici, sont de mauvaises personnes. À partir de maintenant, nous sommes là pour te protéger. On ne laissera personne te faire du mal.

    Ses paupières paraissent peser une tonne tout d'un coup, elle lutte pour garder les yeux ouverts.

    — Je vais appeler Maxime pour qu'il reste avec toi, ça te va ?
   
    — Oui.

By-Cœurs 3Où les histoires vivent. Découvrez maintenant