By-Cœurs 3

Chapitre 44

Maxime

Après le petit-déjeuner, Alice voulait regarder un film. Nous sommes dans la chambre et le film vient juste de se terminer.

    Elle change de position pour s'asseoir à califourchon sur moi.

    — Que puis-je faire pour toi ?

    Aucune réponse de sa part. Elle pose ses doigts dans mon cou et je comprends ce qu'elle essaye de faire.

    — Je ne suis pas chatouilleux Lys.

     Elle fait la moue boudeuse. Je sais exactement comment la faire arrêter de bouder.

    Je place mes doigts sur ses côtes et la chatouille. Elle commence à rire. Je nous inverse de position, quand elle est couchée et que je reprends, elle se tord de rire.

    Elle se lâche complètement, ses éclats de rire résonnent dans toute la chambre, la fenêtre étant ouverte ils doivent tous l'entendre.

    Elle n'a jamais ri à ce point, même chez le Bourreau, la peur des coups était trop présente. La voir lâcher-prise de cette manière me fait du bien, elle commence à se reconstruire, elle va mieux.

    Je lui laisse un peu de répit avant de l'attaquer à nouveau. Elle n'essaie pas de me repousser donc je peux continuer.

    En remarquant qu'elle est essoufflée, j'arrête de l'embêter et reste au-dessus d'elle en appuie sur les avant-bras.

    — Pourquoi ça marche pas quand je te le fais ?

    — Parce que je ne suis pas chatouilleux.

    — Pourquoi ?

    — Personne ne choisit de l'être ou de ne pas l'être, c'est comme la couleur des cheveux, personne ne choisit.

    Son visage n'est qu'à quelques centimètres de moi. Elle relève la tête et me fait un léger bisou.

    Alors je me rapproche d'elle et l'embrasse vraiment. Elle bouge ses lèvres, tout en gardant une part de timidité. Ses mains viennent naturellement se mêler à mes cheveux. Un gémissement lui échappe et je souris contre sa bouche.

    C'est sans surprise que nous sommes interrompus.
  
    Toc,

    Toc,

    Toc.

    Je bascule sur le côté.
  
    — Ouais !

    Simon ouvre la porte.

    — Antho vient d'arriver. Vous voulez qu'on aille sur Green Valley ?
   
    — On peut y aller ?

    À l'intonation de sa voix je comprends qu'Alice souhaite y aller.
  
    — Simon a demandé donc donne-lui juste ta réponse.
   
    — Oui je veux y aller.

    Toute guillerette, elle me vole un baiser avant de se lever et de descendre sans m'attendre.

    — Je rêve ou elle vient de t'embrasser ?

    — C'est sa dernière lubie depuis mercredi soir, ris-je.

    — Et tu vas me faire croire que ça te laisse indifférent ?

    — Je n'ai couché avec personne depuis le 10 août, c'est évident que ça ne me laisse pas indifférent.

L'enfoiré qui me sert de petit frère éclate de rire.