By-Cœurs 3

Chapitre 80

Simon

Deux jours que cet enfoiré de Stan est dans la cave, deux jours que mon imagination crée différentes tortures mais j'étais incapable de quitter Max, toujours dans le coma...

Maxime m'a fait la plus grosse peur de ma vie, je l'ai vu mourir et devenir bleu, il ne respirait plus. Elise était en panique, Alice pleurait, elle était terrorisée. Mes frères, je ne sais pas, du moins, je ne sais plus.

Il est toujours dans le coma, les risques que ça finisse mal sont faibles, nous ne serons rassurés que lorsqu'il ouvrira les yeux.

Au moment où le médecin m'informait que mon jumeau ne s'en sortirait peut-être pas car c'est lui-même qui s'empêchait de respirer, j'ai cru mourir, un monde sans lui c'est impensable.

Il est mon équilibre pour que je ne parte pas en vrille. J'ai besoin de lui bien plus qu'il ne le pense. Je suis indispensable pour le sortir de ses crises, lui m'empêche d'en avoir le reste de l'année...

Mon père m'a obligé à sortir de l'hôpital, Antho, Aaron et Tom veillent sur Max. Je suis le plus nerveux de tous, les tensions qui émanent de moi sont insupportables pour tout le monde.

Je cogne au bureau du Prés', il m'invite à entrer.

Quand ma crise d'angoisse s'est déclenchée dans son bureau, il m'a mis la plus grosse claque de ma vie, il ne savait pas comment me faire sortir de mes cauchemars. La seule idée qu'il ait eue, est de pousser Elise qui me parlait, m'empêchant de m'enfoncer, et de me mettre une claque.

Au moins, c'était efficace, je suis revenue au présent de manière instantanée.

— J'ai besoin de me défouler sur lui, je ne vais pas pouvoir y aller doucement à la technique Whisperers.

— OK, si t'en as besoin c'est bon pour moi. Par contre, nous avons besoin de connaître des réponses.

— Fais-moi une liste, dans dix minutes nous descendons ?

— Oui, je te fais ça.

Il acquiesce et je rejoins la terrasse pour finir ma bière avant de filer à la cave.

Dans la salle de torture, l'enfoiré est déjà attaché. Le Prés' me tend l'iPad avec les questions.

¤ À qui les enfants devaient être vendus.
¤ La liste des autres clients.
¤ Y a-t-il d'autres enfants encore séquestrés quelque part à cause de Mike ? Et les adresses pour aller les chercher.

Je pose la tablette et m'approche de Stan. Je suis sûr que la crise de Max est dû aux souvenirs qui lui sont revenus en voyant le visage de Stan. Nous devions être vendu...

— Même Lucifer prend des notes, ricané-je mauvais.

Je me place devant Stan, il me regarde, me reconnaît, s'inquiète et comprend son impuissance sans pouvoir tenter de se défendre à vive voix puisqu'il a un bâillon.

D'une certaine façon pour me rassurer, je jette un regard à mon père et mes oncles, pas à des membres d'un gang mais bien à ma famille pour avoir leur autorisation de me défouler. D'un signe de tête, ils valident, je n'ai pas à me retenir.

Mon bras part en arrière et avec un élan, mon poing s'enfonce dans son estomac. Son corps part en arrière. Les chaînes aux pieds et aux mains le retiennent à sa place.