Chapitre 90

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London Krankenhaus. 10h43




Le médecin venait de repartir en m'annonçant une excellente nouvelle, si tout se passait bien, mon retour à la maison ne se ferait pas très long... mes nombreuses requêtes envers le personnel médical ont porté leurs fruits comme dirait ma mère. À partir de cette après-midi...

je pourrais goûter à la liberté en respirant l'air frais du dehors si mes résultats me revenaient favorable. Mon séjour, ici, était si horrible malgré que le personnel médical fut parfois formidable... certains me prenaient de haut en chuchotant des mots inaudibles me concernant. « Il reste toujours là pour elle, Char... ... ... une vraie idiote celle-là » Je n'ai pas pu tout entendre mais j'ai eu l'impression qu'elle parlait de moi, surtout que mon prénom était le seul qui commençait par «  Char... » ici, mais tant pis car je ne me reprochais rien à moins si ce n'était pas mon amélioration au niveau de mes jambes.

Je n'ai pas eu d'amélioration concernant ma rééducation, je n'arrivais pas à faire plus de deux pas malgré mes séances de kinésithérapie de tout les jours...

Du temps... il me fallait du temps... encore et toujours.

J'essayais de relativiser mais c'était insupportable cette situation. Je réapprenais à marcher, c'était comme si mes sensations avaient disparu où je recommençais tout depuis mon enfance.

J'ai cette mauvaise impression de stagner depuis un petit moment mais je ne pouvais rien y faire car mon corps était mise à rude épreuve, marcher n'était pas aussi simple comme voudrait le montrer les médecins ; je n'irai pas mentir, il y a eu des moments où je me laissais aller en craquant- les larmes- mais à présent, il n'était plus possible d'abandonner car ma sortie était enfin proche... je partirai en étant handicapé mais je partirai...

J'en suis sûre maintenant, me savoir loin d'ici, loin de l'ambiance lourde de l'hôpital, si je rajoutais le poids des infirmiers de mauvais foi puis les différents patients- je m'en sortais plus car c'était répétitif- j'ai besoin d'une touche de changement et ma sortie pourrait me le rapporter- ma pauvre liberté- tant attendu... maintenant, je me sentais si proche mais pourtant si loin car il fallait attendre cette après-midi pour être vraiment sûre de pouvoir assurer cette sortie.

- Charlize mettez votre bras ici, aller dépêchez-vous. Il faut que je m'occupe des autres hein... me disait-elle, irritée.

Je n'ai jamais pu autant détester une infirmière autant que cette femme devant moi. À chaque fois qu'elle avait eu le malheur d'entrer dans ma chambre, elle me montrait une part d'elle si sombre, en effet, elle avait l'air si rebutée contre moi comme si elle se forçait à faire son travail.

Elle était tellement détestable mais je ne pourrai rien y faire- ah oui... peut-être rajouter un avis défavorable sur Internet à l'encontre de cette infirmière- et encore moins témoigner mon mécontentement envers elle car c'était bien moi qui avait besoin d'elle mais surtout de son professionnalisme qui semblait être parti en vadrouille puisqu'elle me piquait sans qu'elle ne m'informe en créant mon sursaut... bien sûr, elle se sentit obligé de souffler en murmurant des mots incompréhensibles.

Je n'ai su bien après qu'en réalité, elle me fit une prise de sang. J'imaginais qu'il allait y être conduit au laboratoire pourtant, il ne servait à rien car mon sort allait être sceller dans quelques heures... je vais rentrer à la maison... il n'y a plus aucun raison pour que le médecin décide de me garder, j'allais bien mieux depuis mon réveil datant de plusieurs semaines maintenant.

 Precious PearlOù les histoires vivent. Découvrez maintenant