Petite Fille Si Tu Savais...

Chapitre 78

Il est vingt heures passé lorsque je referme la chambre des bébés où j'ai passé tout l'après-midi à monter les berceaux. L'accouchement n'est que dans trois mois mais ma femme ne veut pas attendre. Elle veut que tout soit parfait pour l'arrivée de nos bébés. Je n'arrive toujours pas à croire que je vais être enfin père et encore moins de jumeaux après trois ans à essayer sans relâche.

À cause du Covid 19 nous avons rapidement écourter notre lune de miel qui aurait dû durer six mois. J'ai penser que devenir parent dans ce monde complètement chaotique n'était pas quelque chose d'approprier ni de sain mais Manuela tenait tellement à devenir mère. Elle le voulait coûte que coûte sa petite famille.

Lorsque je me décourageais, après chaque test de grossesse négatif, elle ne se déclarait jamais forfait. Elle me disait que je n'avais qu' à m'allonger sur le dos et elle ferait le travail toute seule. Et elle savait parfaitement comment s'y prendre. Manuela était devenue une experte en la matière. Elle savait comment me rendre fou de désir pour elle. Faible mortel que je suis, je reprenais aussitôt le contrôle de la chose car je savais qu'elle préférait être soumise que prendre le contrôle.

En tout cas sa soumission se résume uniquement à notre lit conjugal. Dans la vie courante c'est elle la patronne et moi j'obéis. Elle prend tout les décisions concernant la maison, les dépenses, les vêtements que je dois porter et moi je me contente de payer et d'approuver. Les seules choses que je décide sont les endroits où nous nous rendons soit en soirée amoureux ou en vacances.

Ma vie n'a jamais été aussi belle depuis que je suis devenue un homme marié.

La façon dont je mange l'amour depuis quatre ans quand je tombe sur un célibataire, j'ai envie d'ouvrir sa bouche pour lui en donner un peu. Même dans mes rêves les plus fou je ne veux retourner à ma vie d'avant. Je ne supporte pas la solitude même une seule seconde. Je dirais de préférence que ne supporte pas d'être loin de Manuela. Je veux être enchainé à elle jusqu'à ce que je rende mon dernier souffle.

_ Amore! Je l'appelle depuis le couloir.

Comme je ne reçois pas de réponse je vais voir dans notre chambre si elle s'est endormie. Le lit est vide mais ses chaussures sont toujours là. Je pars vérifier dans la salle de bain, celle-ci est vide aussi.

_ Manuela, chérie tu es en bas? dis-je en haut des escaliers.

Toujours pas de réponse. Mais un bruit provenant de la cuisine ne dit que ça ne peut être qu'elle. Se faufiler en douce la nuit pour manger en cachette est devenue son passe temps favoris. Je sais qu'elle porte deux bébé mais par moment j'ai la sensation qu'elle mange beaucoup trop. Elle a prit quatres kilos en plus depuis sa dernière visite chez le médecin.

_ Ma...

Je m'arrête net sur le seuil de la cuisine la découvrant entrain de décrasser un pot de Nutella avec ses doigts. Je souris en la regardant lécher ses doigts avec gourmandise. Elle a du Nutella sur le nez et le menton. C'est fou comme elle ressemble encore à une petite fille. Ses cheveux blonds désormais long que j'ai tressés en deux nattes ce matin sont défait et tombent sur ses hanches.

J'imagine qu'elle a défait les tresses encore une fois parce qu'elle s'ennuyait.

_ J'ai faim et il n'y a rien à manger. se plaint-elle en remarquant enfin ma présence.

Je retire le pot de Nutella vide de ses mains, remet le couvercle avant de le jeter à la poubelle.

_ Le frigo est rempli. J'ai fais les courses hiers je te rappelle.

Elle se gratte la tête avec ses doigts.

_ J'ai envie d'un kebab. Non de deux ou peut-être trois. dit-elle prudemment en me fixant du coin de l'œil.