chapitre 7

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Heureusement qu'il n'est rien arriver de grave à mon père. Avec Matteo nous l'avons chercher une bonne partie de l'après-midi puis nous sommes rentrer et nous l'avons attendu durant deux heures. J'ai même failli me rendre au poste de police pour faire ma déposition mais d'après Matteo, ça prendra des heures avant qu'ils ne donnent l'alerte.

Vers vingt heures, il s'est finalement pointé à la maison comme si de rien n'était aidé par un voisin en me racontant qu'il avait rencontré des amis de longues date et qu'a force de discuter du bon vieux temps, il n'a pas vue passé l'heure.

En bonne petite fille que je suis, j'ai fait semblant d'avaler son histoire. Pourtant je connais parfaitement mon père et j'ai pu lire de la peur dans son regard. Il s'est passé quelque chose de grave durant son absence et il ne veut pas me dire de quoi il s'agit. Je préfère ne pas insister pour ne pas le rendre plus nerveux mais je ferais quand même ma petite enquête.

Le matin suivant, alors que je lui prépare son petit déjeuner avant d'aller à mon travail, je fait part à mon père de la petite visite de mon patron cet après-midi. Il semble très étonné puis il commence à me poser des tas de questions sur Lorenzo. Par exemple ce qu'il faisait dans la vie? est-ce qu'il était marié? s'il avait des enfants? Était-il quelqu'un de fiable. Avant, il se méfiait sans même connaître mon patron et maintenant il veut sa biographie.

Je réponds à tout ce qu'il veut savoir. Il s'installe et commence à manger en silence.

- Et c'est tout?

Il hausse les épaules et lève les yeux vers la pendule.

- Tu devrais aller travailler maintenant Manuella. me conseille-t-il.

Depuis hier soir mon père agit bizarrement et ça me brûle les lèvres de lui demander ce qui ne va pas. Mon père a peur de quelque chose ou de quelqu'un mais qui? Je m'avance pour lui toucher le visage, le front et le cou.

- Papa tu vas bien?

- Je devrais être en pleine forme? dit-il ironique. Je te rappelle que mes poumons sont au plus mal.

Il n'a pas l'habitude de répondre aussi durement et je sens qu'il le regrette car il s'excuse aussitôt. Il dépose sa fourchette les mains tremblantes. Il rassemble ses mains en dessous de son menton comme quelqu'un qui réfléchit puis redresse des yeux tristes vers moi.

- Je vais bientôt mourir et je ne sais pas qui va s'occuper de toi Manu. Les services sociaux viendront vite vous cherchez toi et tes amis. Ce n'est qu'une question de temps.

J'ai envie de pleurer. Je ne veux pas que mon père meurt maintenant, je n'ai pas envie de me retrouver seule comme Matteo et Giovanni. Ma vie n'aurait plus de sens sans mon père mais je m'efforce de paraître forte et je feins un sourire.

- Matteo et moi nous nous sommes toujours bien cachés d'eux. Ils ne pourront pas nous enlever.

- Pourtant qu'ils vous emmenent serait la meilleure chose pour vous. avoue mon père tristement. La vie est rude ma fille et vous êtes encore des enfants qui devraient être à l'école, à vous faire choyer par vos parents. Vous devez être entrain de profiter de votre jeune âge, de la vie sans vous soucier de ce que vous allez manger tout les jours.

Je lui tourne vivement le dos afin de cacher mes larmes. Il a raison, je le sais mais c'est ainsi et je ne me pleins pas de ma vie. J'adore m'occuper de lui même si ça devrait être l'inverse. Je n'ai pas honte et je n'ai pas à me plaindre de la vie que mon père m'a offerte jusqu'ici alors que ma mère elle m'a abandonnée.

Pour la première fois, je ressens de la haine pour cette femme! Mon père me raconte toujours qu'elle n'était pas méchante, qu'elle m'aimait, qu'elle ne m'a pas abandonner. Mais où se trouve-t-elle alors que j'ai besoin d'elle? Il fait tout pour que je ne la déteste pas mais c'est perdu d'avance. Je la hais de toutes mes forces et jamais je ne lui pardonnerais son abandon. Elle nous a laisser tout seul et c'est impardonnable!

J'entends mon père quitter la table pour chercher quelque chose dans un tiroir. Il sort une petite boîte en velours vert avec un ruban en or qu'il me tend.

- Ici tu trouveras tout ce que tu dois savoir sur ta mère.

- Et pourquoi c'est maintenant que tu choisis de me la donner? Je n'en veux pas! je lache sèchement en ignorant l'objet.

Il soupire et le dépose sur la table.

- Cette boîte t'appartient. Je voulais te la donner pour ton anniversaire mais je ne sais pas si je serais enc...

- Ne dis pas ça petit papa! je le coupe en fonçant des ses bras.

Il m'enlace très fort et nous restons plusieurs minutes dans les bras l'un de l'autre à pleurer. Tout à coup j'ai très peur d'aller travailler et de le laisser tout seul. Je ne veux pas qu'il meurt dans mon dos. Non! Je ne le supporterais pas. Il me tapote le dos et se détache de moi. Il essuie mes larmes et m'embrasse sur les deux joues avant de me sourire.

- Je ne vais pas mourir aujourd'hui.

- Tu as intérêt. je lui répond en me jetant encore une fois contre lui.

Lorsque je me décide enfin à aller travailler, il était neuf passé. Lorenzo allait sûrement faire une crise mais je m'en moque royalement mon père avant tout!

À mon arrivée, je l'ai trouvé au téléphone et il ne m'a même pas prêter attention. Ce qui me soulage car j'en ai vraiment ma dose, s'il m'avait gronder, Je crois que je ne l'aurais pas raté non plus. Je fais ma routine en nettoyant un peu la maison. Je sort des trucs du réfrigérateur pour lui préparer son déjeuner. Ce n'est pas la grande forme ce matin, j'ai envie que quelqu'un me prenne dans ses bras et me berce comme un bébé en de disant tout ce que je veux entendre que mon père va redevenir comme avant que je retournerai à l'école mais je sais que ça n'arrivera pas et ça n'arrivera jamais.

- Vous pleurez? demande une voix près de moi.

Je lève la tête et découvre Lorenzo devant moi torse nu les yeux inquiets. Je détourne rapidement la tête et j'essuies mes larmes.

- Non!

- Quelque chose est arrivé à votre père, vous l'avez retrouvez? insite-t-il en touchant mon épaule.

Je me délecte de son contact pour laver les légumes sous le robinet.

- Mon père va très bien merci, il était juste sorti faire une ballade avec des amis. Pas de quoi s'inquiéter!

Maintenant, je voudrais qu'il s'en aille et me laisse seule. Je le sens encore derrière moi avant qu'il ne se décide à quitter la pièce quelques seconde plutard. Je me retourne et recommence à pleurer...

Les deux jours qui ont suivis, ont été moins pénible pour moi. Mon père semblait plus gaie et il a cessé de s'appitoyer sur son sort. Il semblait même très heureux et ne voulait pas me faire part de la raison. Il a reprit la boîte qu'il m'a donné et j'en suis soulagée! Je ne suis pas encore prête à faire connaissance avec ma mère.

Aujourd'hui c'est la fête des pêcheurs et Lorenzo m'a accordé mon après-midi. Matteo m'a proposé d'y aller avec lui et j'ai accepté mais à condition de porter un jean pas de robe! Chaque année j'accompagne Matteo et Piccolo à cette fête car j'adore l'ambiance mais ce soir je n'arrête pas de penser à cette femme qui a débarqué chez Lorenzo avant mon départ. C'était celle qui nous avait fait arrêter Matteo et moi.

Depuis quand Lorenzo et elle se connaissent? Sont-ils amis ou autre chose?

Tout ce que je sais c'est que Lorenzo semblait presser de me voir partir pour être seul avec elle. Et je n'arrête pas de me sentir en colère, qu'il ait voulu se débarrasser de moi ainsi.

- Tu viens danser? me propose Matteo en me ramenant à la réalité.

Je laisse mon verre de limonade à Piccolo et je suis Matteo sur la piste mais mon esprit refuse de penser à autre chose que: Lorenzo seul avec la blonde méchante...

Petite Fille Si Tu Savais... Où les histoires vivent. Découvrez maintenant