Epilogue 2

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Je referme très lentement la porte de la chambre de mon fils et longe le couloir sur la pointe des pieds pour vérifier si les filles sont déjà coucher. Elles dorment toutes les trois profondément leur doudounes serrées contre elles. Ce soir, Guila a fait du bon boulot et je pense que moi aussi.

Je m'introduis dans la chambre et les embrasse à tour de rôle. Mes enfants sont mes trésors les plus chers surtout quand ils dorment. Je les aime et je ne remercierai jamais assez leur mère de les avoir mis au monde.

Des pleures de bébé me parviennent tandis que je laisse à peine la chambre des filles pour aller dans la mienne me reposer. Je jure doucement et souffle un bon coup et retourne dans la chambre de Magno. Pas question que je l'emmène avec moi dans ma chambre. Sa mère l'a trop gâter. Il va bientôt avoir un an, il doit apprendre à dormir seul.

Je le trouve assis dans son berceau le visage baigné de larme sa tétine en main. Il tend les bras vers moi, ses yeux pareilles à ceux de sa mère terminent de m'attendrir. Je le prend contre moi et m'allonge sur le petit matelas que Guila à l'habitude de mettre par terre pour jouer avec lui.

Jusque-là je ne me suis jamais plains pour faire dormir mes filles. Un seul regard suffit pour qu'elles me comprennent et qu'elles aillent au lit en attendant sagement que je leur raconte une histoire. Faire dormir Magno par contre est une tâche qui demande énormément de patience surtout lorsque sa mère est absente comme ce soir.

Quand ma femme m'a apprit que nous allions avoir un fils, j'étais l'homme le plus heureux de la terre. Et je le suis toujours. Je me disais que Dieu avait entendu mes prières et que je n'allais plus me retrouver tout seul au milieu de toutes ces femmes. Avoir un fils signifiait, avoir un ami et un partenaire mais qui aurait imaginer que ma connexion avec mes filles serait plus forte.

Mon fils ne vie que part sa mère, il est si attacher à elle qu'il peut pleurer des heures lorsqu'elle n'est pas à la maison. Ce qui se produit souvent puisque ma femme a décider de reprendre sa carrière et son atelier. Et moi je suis devenue père au foyer. Pas complètement vue que je travaille toujours de loin avec Paxton et Gina néanmoins la plupart du temps pour ne pas dire tout le temps , je me retrouve à la maison à prendre soin de mes enfants. À leur donner cet amour que je n'ai jamais ressenti chez mon père.

J'adore être proche de mes enfants. Les voir sourire, jouer, manger, faire de nouvelles choses contribuent énormément à mon bonheur.

Quand Magno est née Manuela est tombée en dépression et la seule chose qui l'aidait à aller mieux c'était la peinture. J'ai donc décider d'engager Guila pour m'aider avec les petites. C'est une femme de quarante cinq ans qui a une patience infini et un amour sincère avec les enfants. Elle a un fils qui vit à l'étranger. Son mari est décédé il y a deux ans suite au Covid donc elle n'a aucun problème à être tout le temps à notre disposition. Elle loge la semaine dans l'espace à côté de la maison que j'ai aménagé pour les employés, le weekend elle rentre chez elle tranquille tandis que ma femme et moi prenons le relais.

Quand ma femme a commencée à se comporter bizarrement, j'ai compris que je devais l'aider et que je n'allais pas pouvoir tout gérer seul. Il nous fallait l'aide professionnel.

Je me souviens des premiers signes. Je me tenais là, dans l'embrasure de la porte, les bras croisés contre ma poitrine, impuissant. La lumière du matin glissait à travers les rideaux entrouverts, illuminant la chambre d'une douce lueur. Ma femme, elle, restait recroquevillée sous les draps, son visage à peine visible, caché dans l'ombre. Cela faisait des semaines qu'elle n'avait pas quitté le lit avant midi, des semaines que je  voyais ce même regard vide, cette absence d'expression qui me poignardait à chaque fois que je la regardais.

Petite Fille Si Tu Savais... Où les histoires vivent. Découvrez maintenant