chapitre 67

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Lorenzo a proposé que nous allions à pieds au restaurant. J'ai d'abord été déconcertée par sa proposition mais en rencontrant son regard je comprend qu'il veut passer plus de temps possible avec moi. Sa jeep est restée garer devant ma maison tandis que nous marchions côtes à côtes dans la rue éclairée par de faibles lampadaires et une très belle lune.

Une musique joyeuse joue au loin. J'imagine qu'elle provient de la place. Lorsque mon père était en vie, je ne ratais jamais une fête. Même s'il n'avait pas envie d'y aller il faisait quand même le sacrifice juste pour me voir sourire.

Il disait que mon bonheur faisait le sien. Je n'ai compris le sens de cette phrase bien plus tard après sa mort. Quand on aime réellement quelqu'un tout ce qui compte c'est de le voir heureux.

Je n'ai jamais détester Lorenzo je lui en voulais uniquement de m'avoir laisser dans le doute et l'attente constante qu'il revienne sur sa décision. Je n'ai jamais non plus chercher à être informer de sa vie parce que pour moi c'était comme remuer un couteau dans une blessure encore fraîche. J'étais simplement contente pour lui qu'il aille bien et qu'il soit heureux même sans moi.

Nous n'avons pas échangé un seul mot durant notre trajet. Pas qu'il y ait un malaise ou quoi que ce soit c'est juste que le silence nous fait du bien à tout les deux. J'ai l'impression qu'on se retrouve et se découvre à nouveau.

_ Alors tu es contente maintenant que ton rêve soit devenue réalité? me questionne Lorenzo en me scrutant avec ses yeux plissés tandis que je mords à pleine dent dans mon deuxième panini.

Je devrais être très affligée en ce moment voir en colère du fait de savoir que ma mère m'a peut-être cacher les lettres que Lorenzo m'envoyait mais je suis soulagée voir même heureuse.

Certains me jugeraient de désespérée mais qui ne l'est pas quand il s'agit de notre raison de vivre. J'aime cet homme en face de moi qui me regarde comme si j'étais la personne la plus belle au monde depuis presque toujours et s'il y a une infime chance que l'on puisse être de nouveau réuni je la saisirais même avec mes dents.

J'avance la paille devant ma bouche avale d'abord une gorgée de mon thé glacé avant de lui répondre.

_ Je suis heureuse oui mais à moitié. J'ai realisé le rêve que j'avais en commun avec mon père pas le mien. lui confié-je face à son haussement de sourcils.

_ C'est quoi ton rêve à toi alors?

_ Pourquoi tu m'as quitté?

Son visage s'assombrit. Je sais que la raison est grave mais il ne veut rien me dire. À chaque fois que je pose la question je me retrouve face à un mur.

_ Chaque chose en son temps. Bientôt tu sauras pourquoi. Tu m'as dit que tu avais coucher avec Sean est-ce vrai ou c'était juste le coup de la colère.

Cette fois c'est à mon tour d'esquiver sa question car il n'y a pas une semaine que je l'ai fais. Ce n'est que je regrette mon acte, au contraire je suis heureuse d'avoir vécu quelque chose pour moi parce que j'ai décider que ça devrait être comme ça.

Tout dans ma vie tourne autre de Lorenzo depuis que je le connais tandis que lui a vécu pour lui. Pour son plaisir et rien d'autre. Il a connu des centaines de femmes, exploré toutes les facettes de la luxure. Pas que je veuille lui faire la compétition mais j'aime me dire que ce ne soit pas lui qui m'a appris à embrasser à rouler une pipe et même à baiser.

Je préfère me dire qu'il est le premier à avoir fait chavirer mon coeur. Le premier à m'avoir fait découvrir ce que s'est d'aimer une personne inconditionnellement. Je peux me fâcher contre lui, le réprimander, l'insulter, le frapper et même le maudire néanmoins mon amour restera intacte.

Petite Fille Si Tu Savais... Où les histoires vivent. Découvrez maintenant