chapitre 52

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Je ravale les aiguilles qui me montent dans la gorge car je ne veux pas perdre espoir. Manuela ne va pas me laisser, elle n'en a pas le droit! Je tiens sa main serrée dans la mienne pendant que les ambulanciers font tout pour la réanimer. Ils m'ont demander de la lâchée pour qu'il puisse faire leur boulot mais je refuse. C'est hors de question!

Tout ce qui m'importe c'est que ma Manuela ouvre les yeux. Je comprend pas ce qu'elle faisait en bas de mon appartement à cette heure de la nuit. Je ne comprend pas pourquoi elle a choisi de recevoir cette balle qui m'était destinée. Pourquoi a-t-elle mit sa vie en danger pour moi? Je ne mérite pas son sacrifice. Je suis une ordure c'est moi qui aurait dû la protéger et non elle.

Quelques minutes plus tard adossé au mur près du bureau des infirmières aux urgences, j'attends avec peur et impatience des nouvelles de Manuela. Autour de moi c'est l'agitation: les médecins courent dans tout les sens car il y a eu un grave accident sur la nationale à cause de la dégèle, mais personne ne vient me parler.

Je passe une main à ma tempe pour toucher  le pansement qu'ils m'ont fait dans l'ambulance. Mes mains et mon teeshirt sont tachés avec le sang de Manuela.

Elle m'a souri alors que je criais dans tout les sens pour que quelqu'un vienne nous aider. Elle souriait alors que c'était peut-être la dernière fois que nous nous verrons.

Non!

J'ai tellement de chose à lui dire, tant de chose à lui faire découvrir. Manuela ne peut pas m'abandonner. Je ne pourrais pas vivre sans elle! Je fais volte face et tape contre le mur derrière moi dans un excès de colère. Je m' en veux tellement que je ne ressens pas la douleur dans mon poing ni ne fait attention au sang qui coule.

_ Mon Dieu Lorenzo! S'écrie la voix de ma mère dans mon dos.

Gina et Linda l'accompagnent. Elles me rejoignent et Linda s'empresse de couvrir ma main avec son écharpe.

_ J'ai prévenue votre famille. Dit-elle en se faisant toute petite sous le regard rempli de ressentiment de ma mère qui doit certainement être au courant de tout.

Cette pauvre Linda n'est responsable de rien. Elle n'est plus ma maîtresse depuis de lustres. Quand elle a débarquer chez moi défigurée son fils endormi dans les bras je n'ai pas pu me résoudre à la laisser seule dans un motel avec un enfant en bas âge au risque que ce fou la retrouve et la maltraite encore plus. De ce fait, je lui ai proposer de rester quelques jours dans mon appartement jusqu'à ce que sa situation s'améliore. Sa famille ne vie pas en Angleterre et elle n'a pas non plus beaucoup d'amis. Je ne pensais pas que son ex fou furieux allait débarquer et qu'il allait tirer sur Manuela.

Linda se met en retrait tandis que ma mère et ma sœur viennent me réconforter.

_ Allons chercher un café. Propose ma sœur.

_ Tu devrais aussi changer de vêtements. Intervient ma ma mère. Tu es tout tâcher de sang. Comment va Manuela? Quelles sont les nouvelles?

Je ne lui répond pas puisque moi aussi je ne sais pas ce qui se passe et je ne veux pas bouger. Je vais attendre ici jusqu'à ce qu'un médecin ou une infirmière vienne nous informer de l'état de santé de Manuela. Bientôt, Amélie arrive suivie de sa fille et de Mateo qui me jonche avec mépris.

_ Qu'est-ce que tu as fait à ma fille? S'époumone Amélie en me frappant la poitrine. Je te faisais confiance, tu avais promis de la protéger Lorenzo. Raille t-elle entre ses sanglots.

Impuissant, je la regarde sans dire un mot. Moi aussi je m'en veux d'avoir failli à ma propre promesse.

Sa fille vient la tirer doucement en arrière pour la calmer.

Petite Fille Si Tu Savais... Où les histoires vivent. Découvrez maintenant