Petite Fille Si Tu Savais...

chapitre 45

La panique que je perçois dans son regard gris si illuminé il y à quelques minutes encore dans ce lit chaud me confirme que ce Blake est devenue important pour elle en si peu de temps. Alors que je perdais mon temps avec Barbara ce type gagnait du terrain avec Manuela. Mais leur petite idylle ne va pas faire long feu. Je vais me charger d'y mettre un terme le plus vite possible.

Comme je me suis promis de ne pas faire de la peine à Manuela en agissant comme je le fais toujours ce qui veut dire en gros connard, je vais me retenir pour cette fois et pas foutre le bordel. Cependant elle a intérêt à se débarrasser de lui au plus vite car maintenant que je sais ce que ça fait de l'embrasser et de la toucher même si ça n'a été que pour un court instant, je ne veux pas d'un autre un coq dans mon poulailler.

Tandis que je reboutonnes ma chemise, j'entends des voix s'élevées dans l'autre pièces. On dirait qu'elle se dispute avec quelqu'un. Je tends l'oreille pour essayer de déchiffrer un bout de la conversation mais je n'arrive pas à capter quelque brides. La porte s'ouvre si brusquement, que je manque de me trouver par terre.

_ Je le savais! Glapit la voix de ma soeur en se postant devant moi les mains sur les hanches.

Elle nous lance des regards accusateur à Manuela et à moi. Je garde ma sérénité car je ne dois d'explication à personne sur comment je mène ma vie et ce que je décide de faire ou pas. Manuela quant à elle ne sait sur quel pieds danser. Le fait que Gina nous est surpris l'embarrasse et pas qu'un peu. Cette fille réfléchi tout et n'arrive jamais à se détendre. Elle semble avoir mon âge et moi la sienne. Elle profite pas assez de sa jeunesse je trouve. En tout cas d'autre part j'aime le fait qu'elle se préserve.

Je la trouve si mignonne de rougir de cette façon alors que nous n'avons rien fait de scandaleux. Juste un échange de salive gourmand et quelques petits attouchements innocents, la voilà déjà dans toute ses états.

_ Bonjour petite sœur. Je m'adresse à Gina pour voir si je peux lui décrocher un sourire mais elle reste vénère. Ses yeux verts lancent du feu.

Telle une tigresse, elle donne un coup dans le flanc et commence à me taper en poussant des cris hystériques.

_ Je savais que c'était ta voiture dehors espèce de lâche! Mais Enzo c'est Manuela!Comment as tu oser coucher avec elle?

_ Nous n'avons pas coucher ensemble! Intervient à toute vitesse Manuela dont je pensais avoir perdue l'usage de la parole. Nous avons juste dormi. Ajoute-t-elle d'une voix à peine audible.

_ Mais nous aurions pu aller plus loin si cette sorcière n'était pas venue sonner à ta porte si tôt le matin. Je rectifie à mon tour.

Scandalisées, elles écarquillent les yeux avant de bondir sur moi pour me frapper. C'est un complot ou quoi? Je lève le bras comme un bouclier pour me protéger de ces deux furies. J'attrape Gina par le bras et la pousse mais pas trop fort sur Manuela afin de pouvoir quitter la chambre et sauver ma peau. Elles jurent en même temps avant de se mettre à me poursuivre dans le petit appartement durant près de cinq minutes sans parvenir à m'attraper. Leur rire et leur cris de dépis font ma joie. Finalement, Gina abandonne la première. Elle se laisse tomber sur le canapé la main sur le cœur, le souffle court. Manuela cesse de me pourchasser et me balance que je suis un connard. Sa réplique m'arrache un petit rictus de victoire, j'adore quand elle met la fille timide de côté et montre sa vrai nature. Elle rempli un verre d'eau et boit un long gorgée tout en me toisant avec défi.

Je passe une main dans ma barbe et va rejoindre Gina sur le canapé. Ça me rappelle tellement de bon souvenir de lorsque Manuela venait d'habiter à la villa avec ma mère. Je ne la voyais pas tout les jours mais lorsque c'était le cas on avait d'énormes fou rire ensemble. On restait des nuits entiers éveiller à discuter de tout et de rien.