chapitre 1

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Il va bientôt être vingt-deux heures et je n'ai encore rien trouver pour ramener à mon père pour son dîner. J'ai manger le reste du repas que m'a donné le boulanger avec mes amis Mateo et Piccolo en pensant que je trouverai bien quelque chose pour lui plutard mais rien. Aujourd'hui personne ne m'a donné de l'argent ou charité quoique ce soit. Je n'ai pas vendu un seul billet de lotterie cet après-midi et les rues de Capri commencent sérieusement à être désertent.

Nous sommes assis sur la petite place Mateo, Piccolo et moi à regarder le ciel. Ce soir, il fait un peu frais et le ciel est rempli d'étoiles. C'est la pleine lune, j'adore ça. Je n'aime pas trop la chaleur.

Je vois Piccolo qui commence à fermer les yeux. Je le regarde et je ressens une immense peine. Le pauvre, il a cinq ans et tout les jours sont grand frère le trimbale partout derrière lui.

Contrairement à moi ils son orphelins et doivent survivre seuls dans ce monde cruel. Leur père s'est remarié et il vit maintenant à l'étranger avec sa nouvelle famille. Quand à leur mère, elle est tombée malade quelque temps après que son mari l'est abandonné et elle est morte d'une maladie grave.

Moi, je n'ai jamais connue ma mère. Je ne sais pas dutout à quoi elle ressemble ni si elle est encore vivante. Mon père m'a seulement dit que je n'avais que lui au monde et que je ne devais compter sur personne d'autre que Dieu. À dire vrai, je me fiche de cette dame et pour rien au monde je n'ai besoin ou envie de la rencontrer. J'ai toujours eu mon père avec moi et il est tout ce que j'ai dans la vie.

Avant, quand il n'était pas encore tomber malade, j'allais à l'école comme tout les enfants normaux. Je n'avais pas à me préoccuper de quoique ce soit. Mon père gérait absolument tout. Mais depuis un an, j'ai tout arrêter pour m'occuper de lui.
Son état empire de plus en plus chaque jour et je sais qu'un jour viendra où il me laissera seule comme l'a fait la mère de Mateo et Piccolo. En un sens mon histoire ressemble beaucoup à la leur. La seule différence c'est que moi, je ne sais pas si je ne vais pas suivre mon père dans la tombe car sans lui je ne suis absolument rien.

- Tu pleurs Manu? dit Mateo à côté de moi.

Je me retourne pour lui faire un large sourire en essuyant cette petite larme qui glisse sur ma joue. Je l'attire à moi pour l'embrasser dans ses cheveux brun bouclés et le serrer dans mes bras. Je le vois comme un frère même si lui s'entête à vouloir devenir mon époux plutard.

- Les femmes fortes ne pleurent pas Mateo.

-Donna. reprit-il en levant un cil. C'est la première fois que tu acceptes que tu es une femme Manuela.

- Bien-sûr que je suis une femme ce n'est pas parce que je me coupe souvent les cheveux et que je porte des vêtements d'homme que cela fait de moi un homme.

Il me fait ce petit sourire que je déteste.

Une fois il m'a offert des fleurs et une robe pour que je l'accompagne à une fête mais j'ai refusée. Ces choses là ne sont pas pour moi. Je ne me vois pas main dans la main avec un garçon à échanger des gestes tendre et à se faire des bisous. D'ailleurs je suis trop jeune pour ça. À seize ans, j'ai d'autres préoccupations que d'avoir un fidanzato. (Petit copain)

Je lui flanque une tape sur l'épaule et je me mets sur mes pieds avec une toute autre énergie. Ce soir coûte que coûte je dois trouver quelque chose pour apporter à mon père.

- Et si on allait visiter quelques maisons vides? Les propriétaires doivent se trouver à des soirées chics et...

Il secoue la tête négativement et charge son petit frère endormi sur son épaule.

- Manu la dernière fois nous avons fini au poste de police. me rappelle-t-il. De plus je dois emmener Giovanni dans son lit et tu devrais rentrer aussi.

Je me gratte la tête et lève les mains en l'air comme pour dire qu'il a raison. La dernière fois c'était juste une erreur à cause de ce chien et de sa maîtresse hystérique. On ne savait pas qu'il était là. Parfois je trouve Mateo pas dutout marrant. Il est vieux jeu et il a peur de tout. Il ne veut prendre aucun risque et ça m'agace parfois. Moi j'aime l'adrénaline et l'aventure. Tout les jours je sais que quelque chose de nouveau va m'arriver et un jour viendra où la vie me surprendra.

- Tu peux rentrer si tu veux, moi je dois d'abord trouver à manger pour mon père. je lui explique en marchant à reculons.

Il lève les yeux au ciel et prend la direction opposée de la mienne.

- J'espère que tu ne vas pas commettre une bêtise.

- Promis, juré. je lui lance avant de traverser la rue déserte.

Je marche si vite que j'entends à peine son buena note. Ce soir je ne peux me permettre de rentrer bredouille à la maison sans avoir tenter quelque chose. Je me faufile à travers la ville en sifflant mes mains dans mes poches. À chaque pas je regarde mes baskets usés. Mon père me les avait offerts avant son accident.

Je connais chaque recoin de cette ville et pour moi c'est impossible de m'y perdre. Je descends une petite pente et passe sur un petit pont qui m'amène tout droit dans le quartier des riches.

J'examine une à une les maisons. Certaines ont encore les lumières allumées et d'autres sont tout simplement très bien barricadée. Leurs propriétaires ne viennent que durant l'hiver et parfois aussi en été. Je passe devant la maison de la folle qui nous a fait enfermer Mateo et moi sans même un regard. Je ne veux plus avoir à faire avec elle. Osée nous traiter de criminels alors que nous ne sommes que des enfants.

Je m'arrête devant cette maison Blanche qui me fait trop rêver. J'adore sa position toute proche de la mer et ces fleurs qu'elle a tout autour respire la fraîcheur. Ça fait des mois qu'elle était en construction et maintenant qu'elle est terminée, j'ai tellement envie de voir l'intérieur même si ce n'est pas pour y voler de la nourriture. Sans réfléchir, je saute par dessus la petite barrière.

Je sais qu'il n'y a pas de chien et que les propriétaires ne sont pas là. Je fais le tour et comme par magie, je trouve une fenêtre ouverte. Je m'y glisse tout doucement et devine ou je tombe? Directement dans la cuisine. Grâce à la faible lueur de la lune qui éclaire la pièce, je peux voir une tasse à moitié pleine de café sur la table et des fruits de toutes sortes dans un panier. Donc, comme ça, les propriétaires sont de retour.

J'ouvre le frigo tout doucement et tout ce que je vois me fait venir l'eau à la bouche: du jambon, du fromage, de la viande de toute sorte, des légumes, des jus en bouteille, du lait et un énorme part de gâteaux. Je m'attaque aux placards et c'est pareil mais il y a des protéines et des produits pour le sport. Le ou la propriétaire doit être un athlète, je ne sais pas.

L'important c'est que cette nuit, la chance est de mon côté car la maison semble vide. J'aurais dû apporter un sac pour pouvoir transporter tout ce que je veux. Je cherche plus bas dans les placards et je trouve plusieurs sac poubelle propre. Ça fera l'affaire. Le problème allait être les questions de mon père. Je devrais trouver une histoire à inventer. De toute façon, je vais partager avec Mateo et Piccolo.

Je me goinfre de petits carrés de fromage tout en remplissant le sac. Une fois fini, je prends quelques fruits que je jette dans le sac. Il est maintenant tant pour moi de prendre congé de cette charmante maison. La visite sera pour une prochaine fois. Je soulève le sac et il est un peu lourd mais pas impossible à porter. Au moment de le soulever pour le passer par la fenêtre, je change d'avis et retourne sur mes pas pour regarder un peu la maison. Il n'y a personne j'aurais largement le temps de visiter.

À peine je fais un pas vers le couloir, que je me prends une petite table dans les jambes et la vase qui était dessus se brise sur le sol faisant un énorme bruit.

- Ne bougez pas!

Je me fige, mon cerveau passe immédiatement en mode panique totale. Il y a deux minutes, il n'y avait personne dans cette maison et maintenant je me fais prendre en flagrant délit. Cette fois je suis bonne pour aller à la prison pour mineur!

Petite Fille Si Tu Savais... Où les histoires vivent. Découvrez maintenant