Je ferme les yeux et commence à réciter une prière. Cette fois qui va me faire sortir de tôle? Mon père ne peut même pas marcher à cause de sa jambe et Gustavo le boulanger nous avait averti Mateo et moi que plus jamais il nous aiderait à nous sortir des situations de ce genre.
- Levez les mains! m'ordonne la voix masculine dans mon dos.
J'obeis rapidement pour que le type ne va pas s'imaginer que je suis armée ou un truc dans le genre.
- Je ne suis pas armée. je dis lentement mais ma voix est un peu rauque à cause de ma nervosité.
- Tournez-vous!
J'obeis très lentement cette fois et je me retrouve face à face avec le canon d'une arme. Je cligne des yeux et avale difficilement ma salive. Dans quoi est-ce que je me suis embarquée mon Dieu? J'aurais dû écouter Mateo et rentrer chez moi sans rien mais comme toujours je n'en fais qu'a ma tête et maintenant je vais mourir à l'âge de seize ans. Enfin, j'aurais seize ans dans deux mois. Le 19 septembre, c'est ce jour-là que ma mère, la femme qui m'a peut-être abandonné m'avait mise au monde.
- Ne me tuez pas! je supplie, paniquée.
- Ce n'est pas dans mes projets immédiats. me répond le type toujours caché dans la pénombre.
Il peut me voir clairement mais moi je ne distingue aucune trait de lui appart sa voix un peu rude. Je commence sérieusement à avoir peur et je me sens transpirer sous mon tee-shirt. J'essaie donc de gagner du temps.
- Qui êtes vous? je demande.
- Ce serait à moi de vous poser la question, non? Vous êtes dans ma maison. Qui êtes vous?
Mon père m'a toujours interdit de parler de moi aux inconnus et de leurs dire des trucs sur moi. Surtout, les hommes. Il me recommande toujours de me méfier d'eux. Fiorella, une fille du quartier s'était faite violer il y a deux ans par des touristes et le pire c'est qu'elle est tombée enceinte. Comme sa famille est très chrétienne, ils l'ont obligé à garder l'enfant et ne pas avorter. Depuis ce jour, je porte que des vêtements de garçon et j'imite leur façon d'être. Mon père m'a coupé les cheveux et me les a teint en noir. Naturellement, je suis blonde avec des yeux gris.
- Je suis Manuel, je réponds calmement à l'homme. Mais tout le monde m'appelle Manu.
L'inconnu s'approche enfin de moi et je reste pétrifiée face à lui. De toute ma vie, je n'ai jamais vue un homme aussi grand, plus que la moyenne. Il a des épaules larges, un corps musclés. Et à en juger par ses six packs, car il est torse nu, il fait énormément de sport. Son visage, fait un peu plus de la trentaine je dirais. Il est beau, aussi beau qu'un acteur ou un mannequin. Ses cheveux noirs sont épais et en batailles. Ses yeux noirs me scrutent et sa bouche aux lèvres fines et sensuelles, esquisse un sourire. C'est l'homme le plus intimidant et le plus séduisant que j'ai jamais vue.
Je me sens rougir face à son examen profond mais je ne veux en aucune manière avoir les gestes d'une fille. Donc, je me ressaisi en fourrant mes mains dans mes poches l'air super cool.
- Vous avez quel âge pour sortir de chez vouz en pleine nuit pour entrer chez les gens par effraction?
- Je suis assez grand pour sortir seule. Je réplique effrontément.
Je le vois marcher dans la pièce et s'éloigner de moi. Il ne porte qu'un long pantalon de pyjama. J'aurais bien pu profiter de ce moment pour me sauver par la fenêtre mais je me souviens qu'il est armé. Tout à coup, je me retrouve aveuglée par la lumière qu'il vient d'allumer. Il me regarde avec insistance puis il regarde le sac que j'avais rempli qui se trouve par terre près de la fenêtre.
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Petite Fille Si Tu Savais...
Любовные романыQui ne connaît pas la réputation de Lorenzo Da Costa? C'est un coureur de jupons né. Il fuit les engagements et les attachements comme la peste. Cependant un soir d'été sa vie va complètement basculer lorsqu'il découvre une jeune femme se faisant pa...