chapitre 6

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Je ne sais pas qui est ce garçon mais son air hautain avec Manu ne me plait pas dutout. Il lui a parlé comme s'il avait tout les droits sur elle. J'ai préféré partir pour ne pas m'énerver. Je n'aime pas quand un homme agit en macho avec une femme. Toute ma vie, j'ai vue mon père traité ma mère avec autorité. Je n'ai jamais apprécier. Lui et moi nous ne nous sommes jamais entendu jusqu'à aujourd'hui. Il ne frappait pas ma mère mais il la traitait comme si elle ne valait rien alors qu'en fait ma mère vaut tout l'or du monde. Elle est notre monde à Gorgina et à moi.

Je ne supporte pas les hommes qui s'en prennent aux femmes, sous prétexte qu'ils sont plus grands et plus baraqués. Je ne sais pas comment je me suis retenu pour ne pas remettre ce petit con à sa place. Peut-être que c'est le petit copain de Manu et qu'il est jaloux. Ils ont à peu près le même âge, c'est mieux que je sois parti pour ne pas provoquer une querelle d'amoureux.

D'ailleurs, je sentais Manu un peu tendue et inquiète par l'absence de son père. Elle m'avait raconter qu'il ne pouvait pas marcher sans l'aide de quelqu'un. J'espère qu'il ne lui est rien arriver. S'il avait fait un malaise, les gens du voisinage l'aurait su et nous auraient avertis dès notre arrivée.

Je conclus donc, que son père doit être sorti avec quelqu'un qu'il connaît où qu'il se soit fait enlever ce dont je doute puisqu'ils ne peuvent même pas manger normalement. Je penche alors pour le premier hypothèse et je démarre enfin ma voiture. Si demain, Manu ne se présente pas au boulot alors, je viendrai chez elle voir ce qui s'est passé, puisque maintenant, je connais sa maison. Pour l'instant, je préfère ne pas trop me mêler de sa vie.

J'arrive enfin devant mon humble demeure après quelques petites minutes de routes. Je remarque une blonde avec une robe rouge vif près du corps debout devant ma clôture avec en main quelque chose qui ressemble à une crêpe ou un gâteau je ne sais pas. Je gare ma voiture intrigué.

Depuis mon arrivée, je n'ai pas reçu la moindre visite. Seulement un bonjour par-ci par-là avec quelques voisins mais personne n'est venue jusque chez moi. Ce qui d'ailleurs m'arrangeait, jusqu'à ce que que la petite fille aux yeux gris débarque en pleine nuit dans ma maison et que je décide de lui donner du travail et un peu de place dans mon univers que je voulais tranquille.

Je descends de la voiture pour saluer l'inconnue, je lui tend la main mais elle l'esquive pour me faire la bise un large sourire sur les lèvres. Des lèvres d'ailleurs très attirantes. Je suis incorrigible, je le sais mais c'est plus fort que moi. J'aime trop les belles femmes!

_Bonjour, moi qui croyait qu'il n'y avait personne dans cette maison jusqu'à ce que je vois votre voiture passé devant chez moi ce matin. dit-elle d'une voix pleine de sous-entendu en me regardant droit dans les yeux.

Elle a des yeux bleus, des lèvres pulpeuses et sensuelles sur lesquelles elle a appliqué du rouge à lèvre de la même couleur que sa robe. Elle est un peu plus petite que Manu, malgré le fait qu'elle porte des talons. Mais pourquoi est ce je fais cette stupide comparaison?

Côté physique, la femme devant moi, n'a rien à envier à personne ses seins probablement en silicone que dévoile le décolleté en V de sa robe sont tout simplement magnifique à regarder. Elle a des rondeurs là ou il faut. Le type de créature qui m'attire et que je ne laisse pas filer sans une petite baise. Mais seigneur pourquoi me l'envoyer maintenant alors que j'essaie de vivre dans la chasteté?

Elle continue de me sourire et elle ne sait pas combien elle est aguichante.

_ Raïza Bianchi. J'habite dans la troisième maison à côté. Elle se retourne pour me montrer sa maison. Malheureusement, je ne vois que son joli fessier. J'espère que je ne vous dérange pas? demande-elle tout à coup inquiète.

_ Oh non pas dutout. Je suis... dis-je en lui tendant encore une fois de plus la main qu'elle accepte cette fois-ci.

_ Je sais qui vous êtes. me coupe t-elle en me faisant un clin d'oeil. Puis elle me tend la tarte au citron que je n'aime pas du tout. Cependant, je ne refuse pas pour ne pas l'offenser. Un simple geste de bienvenue.

Je lui remercie et lui prend la tarte des mains. Je vais la donner demain à Manu. Je n'ai pas l'habitude de ces choses là, que les gens m'apporte des choses à ma porte. Je suppose que je devrais l'inviter à rentrer boire le thé, le café ou un verre mais si elle rentre la prochaine fois qu'elle remettra les pieds ici, je sais d'avance que ce sera pour être dans mon lit. Donc, j'essaie de trouver une excuse qui tiendra la route. Mon portable choisi ce moment pour se mettre à sonner dans ma poche. Et pour la première fois un appel de ma soeur est une bénédiction. Même si je sais que ce n'est pas urgent. Je fais comprendre à ma visiteuse que je dois absolument répondre.

_ Allez-y s'il vous plaît. On se verra une prochaine fois. me dit-elle en se haussant pour m'embrasser sur la joue encore une fois.

Je reste un moment à la regarder s'en aller en dandinant ses jolies fesses devant mes yeux avant de décrocher. C'est sûr qu'on se reverra très vite elle et moi.

_ Gina, je t'écoute!

Au lieu de la voix joyeuse qui me parle habituellement, et m'ennuie à longueur de journée, c'est une voix secouée de sanglot que j'entends à l'autre bout du fil. Ma soeur est entrain de pleurer et elle parle si vite que je n'arrive pas à capter un mot de ce qu'elle me dit. Je me sens très inquiet. Ce n'est pas dans les habitudes de Gina de pleurer à moins que...

_ Qu'est-il arrivé à maman Gina? je lui demande le coeur battant.

_ Ce matin, j'ai mis un temps fou à me faire belle pour mon cher et tendre mari. commence-t-elle d'un ton cynique. Devine quoi? Je l'ai trouvé dans son bureau sur le point de baiser son assistante!

_ Quoi? Je hurle presque au bout du fil.

Je crois que Gina veut me faire une blague. Alan et moi sommes amis depuis longtemps et je sais plus que quiconque combien il est fou de ma soeur. Il ne la tromperais jamais à moins qu'il n'ait bu un peu de mon sang.

_ Tu es sûr que nous parlons du même Alan?

_ Oui ton meilleur ami m'a trahi. me crie t-elle sur un ton de reproche. Mais tu aurais du voir ce que j'ai fait à son bureau. ricane-t-elle méchamment. Il n'a plus de pharmacie dans sa clinique, j'ai tout détruit. Ses agents de sécurité, ont été si lent à me jeter dehors, il devrait penser à engager d'autres. Il doit en voir pour des milliers de dollars de perte.

Pourquoi ça ne m'étonne pas dutout le fait qu'elle ait détruit la moitié de la clinique que mon ami a passer des années à mettre sur pieds? Et bien parce que c'est Gina et qu'elle est folle. Mais j'ai vraiment de la peine pour elle, c'est la première en dix ans que je l'entends pleurer. Je voudrais être là pour la consoler. Mais je ne peux pas! Je ne peux pas quitter Capri pour le moment. Quelque chose m'en empêche. Je ne sais pas ce que c'est exactement mais je ne peux pas m'en aller.

Gina est forte elle se remettra. J'essaie de trouver les bons mots pour la réconforter tout en sachant que ma mère ne va pas la laisser seule. D'ailleurs dans quelques jours elle sera de nouveau avec son mari. Ce n'est absolument pas la première qu'ils ont une dispute coûteuse.

_ Tu devrais te reposer et ne plus penser à lui. Tout va rentrer dans l'ordre.

_ J'ai eu un rendez-vous cet après-midi avec mon avocat. Demain Alan aura les papiers du divorce. me balance-t-elle avant de raccrocher sans que je n'aie pu ajouter quoi que ce soit.

Je fixe le portable abasourdi par ses dernières paroles. Etait-elle sérieuse? Non! Je ne le crois pas. Elle aime trop cet homme. Et Alan n'accepterais jamais le divorce, il est fou d'elle même s'ils sont complètement différents. Dès demain tout sera rentrer dans l'ordre. Je téléphonerai à Alan pour avoir plus d'explication sur la chose...

Petite Fille Si Tu Savais... Où les histoires vivent. Découvrez maintenant