Partie trente neuf

9.8K 560 85
                                    

Tu ressembles en rien à l'homme que j'imaginais, tu es cynique et grincheux et impossible. Mais pour être franche, avoir à t'affronter c'est la meilleure chose qu'il me soit jamais arrivé de ma vie.

~~~ Point de vue de June. ~~~

Les acteurs principaux sont importants dans un film. Ils donnent du rythme, du suspens et cette envie insoutenable de connaître la suite d'une belle histoire mais aujourd'hui je trouve qu'ils sont ennuyeux. Ils vivent de sentiments amoureux, d'illusions et de mensonges. Rose est une salope qui veut vivre, Jack est aveugle a cause de cette femme. Voilà ma conclusion à ce triste naufrage. Pourquoi ce film revient constamment dans ma vie ? Un triste sort apparement.

— Il y avait assez de place.

Je remarque ses yeux qui brillent depuis la gigantesque toile blanche. Je ne fais aucun commentaires, certain garçon sont plus sensible que d'autres, en revanche je crois que cette situation me gêne davantage à cause de ses reniflements de plus en plus bruyants.

— Elle n'est pas vraiment amoureuse. Dis-je simplement en m'abreuvant encore de vin à même la bouteille.

— Il donne le bout de porte à Rose plutôt que de le prendre.. amoureux ou pas ça ne change rien à cet amour impossible.

Derrière ses paroles, je crois qu'il tente de me faire comprendre un message, mais cette occasion de me mettre le doute dans mes sentiments reste peine perdue. Je sais ce que je ressens, quoi qu'il dise, quoi qu'il fasse, cette passion entre nous restera ma plus belle aventure.

— Ouvre les yeux juste une seconde, je peux te rendre heureuse à ma manière, June.

Ses derniers mots flottent entre nous comme une mauvaise plaisanterie. Les verres d'alcools n'arrangent rien à cette catastrophe, je suis bien dans les vapes que d'ordinaire.

— Je croyais être assez honnête à ce sujet, Devon. Dis-je en me concentrant au maximum. Je ne suis qu'à une seule personne.

— Pas la bonne visiblement.

Ses doigts glissent lentement contre ma cuisse nue sous ma jupe longue. Un haut-le-cœur me submerge en regardant ce garçon aux yeux malicieux faire son petit bout de chemin.

— Qu'est-ce qu'il y avait dans cette bouteille ?

Ma tête tourne de plus en plus rapidement et tout ce qui m'entoure semble être animé. La fin du film se termine dans une chanson triste à en crever mais je n'arrive pas à me remettre debout.

— Pas besoin d'une boîte entière, deux calmants et dans moins de cinq minutes tu seras aussi douce qu'un agneau..

Ses mots sont douloureux a en entendre, je n'arrive pas à comprendre ce qu'il veut de moi à ce moment-là hormis ce besoin d'exister à travers ma relation avec Jared.

— Ramène-moi, je t'en supplie..

Des maux de crâne m'empêche de prendre la fuite mais je suis consciente qu'il ne me reste plus qu'une petite minute ou deux avant que tout le monde rejoigne la ville. Ses lèvres trouvent les miennes rapidement, je recule dans un hoquet de surprise mais ses mains baladeuses m'empêche tout mouvements.

— Tu me fais mal, Devon.. Dis-je en fermant les yeux une seconde. Ne me fait pas regretter d'être venue..

— Tu regretteras de toute façon, je n'ai rien à perdre.

Je suis malade de ses baisers, malade de ses mains qui me touche avec une fièvre sans nom. J'ouvre les yeux une seconde de trop après la sortie des dernières voitures dans les champs. Ma vision est tellement trouble que je ne remarque que des pérîtes tâches ressemblant à des phares qui me brûlent les yeux au loin.

— Déjà fatiguée ? Chuchote-t-il a mon oreille en me soulevant du capot ou je suis avachie. On a une soirée à poursuivre, Decker.

Je tombe de fatigue en retombant contre le siège inconfortable de cette voiture. La manette s'actionne légèrement en baissant le dossier de mon siège et c'est peut-être à ce moment-là que je suis en train de comprendre que c'est la fin. Ma virginité va mettre prise parce que je suis trop naïve et que je fais confiance à la première personne que je croise dans la rue.

— S'il te plaît..

Les larmes qui coulent sous mes yeux se transforme en sanglots brûlants en sentant ses mains sous ma jupe. Devon bascule soudainement en arrière dans un geste brusque qui le propulse dans l'herbe. Je ne reconnais pas facilement les voix qui m'entourent mais je sais déjà que je suis sauvée.

— Ne t'endors pas ma jolie, c'est pas du tout le moment, tu m'entends ?

Le garçon me donne une petite claque dans les joues en grognant de mon manque de lucidité. J'ai juste envie de faire une sieste infinie, il est où le problème ?

— Gros problème Jared, princesse belle aux bois dormant à la même caractère de cochon que toi ! S'agace-t-il en me pinçant cette fois-ci un peu trop fort à mon goût.

— Princesse va te mettre un gifle dans deux minutes.. si tu.. continues.

J'ouvre difficilement les yeux en cherchant un repère devant cette silhouette bien que trop trouble.

— Insulte-moi si tu veux, ouais c'est bien ça ! Je t'en prie continue juste le temps que ton prince pas charmant du tout en termine avec ce connard.

My only one Où les histoires vivent. Découvrez maintenant