Partie quarante sept

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Mon plus grand handicap, c'est pas d'être en fauteuil, c'est d'être sans elle.

~~~ Point de vue de Jared. ~~~

Que vous soyez célèbre, riche ou même pauvre, nous restons des hommes faibles avec des besoins primaires. June est ma faiblesse et ce n'est pas mon cœur qui parle aujourd'hui mais ce que j'ai en dessous de la ceinture. Vous n'imaginez pas comme elle est belle dans sa robe sombre et ses talons vertigineux qui rajoute facilement six centimètres à sa taille d'origine.

— Je m'occupe de ça tout de suite, Juno.

Ses yeux de chats me sondent, son corps me nargue et c'est tout naturellement que nos lèvres se retrouvent dans la seconde suivante. Notre envie mutuelle est encore plus pressante que dans mes souvenirs et même si nous avons toute la nuit devant nous, elle ne me refuse rien.

— Arrête de me faire du rentre dedans, Collins..

Son souffle contre mes lèvres, elle soupire cette phrase en tentant de se convaincre que c'est la meilleure chose à faire.

— Bien alors tu garderas ce corset encore un moment.

Son innocence me fait sourire.
Elle ne connaît rien de ce qui est bon dans la vie. Je ne parle pas que du sexe mais de faire la fête, boire, être avec ses amis, vivre tout simplement.

— Je gâche encore tout, c'est ce que tu penses non ? Me demande-t-elle après une minute de silence dans la voiture.

— Je crois surtout que tu ne te laisses pas assez vivre.

Cette fois-ci, elle me regarde franchement en se retournant jusqu'à moi.

— Bien sûr que si, je fais des choses amusantes de temps en temps.

— Ah oui ? Alors va si, c'est quoi ses trucs rigolos que tu fais dans la vie ?

Son silence demeure plus long encore une fois que nous rentrons en voiture dans la forêt. Je sais déjà que je vais être sans doute amené à apprendre à June l'importance de vivre sa vie à fond.

— Figure-toi que j'ai des amis en France et ils sont très amusants. Me dit-elle en souriant avec insolence. On allez toujours à la piscine, boire des verres en terrasse et à la bibliothèque.

— Je t'envie.

Elle me donne un soudain petit coup de poing dans le bras en faisant sa mine boudeuse habituelle.

— Ça ne fait que deux mois que je suis ici et je ne connais que Massey's Industrie, ta maison ou celle d'Angelina. Comment veux-tu que je m'amuse ?

Elle marque un point, c'est vraiment ennuyeux d'être une Decker.

— Oublie notre nuit romantique, on va faire la fête. Dis-je en tournant fort le volant sur un bout de chemin chaotique.

— Et mon corset, tu as déjà oublié ? Je ne respire pas là-dedans.

— Je comprends mieux pourquoi je ne veux pas de femme autre que dans mon lit.

J'immobilise la voiture dans un coin en retirant ma ceinture. Bouche ouverte et yeux en forme de cœurs, elle ne s'attendait certainement pas à être déshabillée maintenant. Chose promise, chose due, elle ne veut plus de ce machin qui coupe sa respiration et bien je m'en charge avant l'heure.

— Il y a des promeneurs qui peuvent..

Je fais signe à cette emmerdeuse de ce taire en posant un doigt sur sa bouche ce qu'elle fait automatiquement.

— Leçon 1 : Rien à foutre de ce qu'ils s'imaginent, les hommes des cavernes vivaient à poils.

— Elle est nulle ta leçon. Rigole-t-elle en cachant finalement son visage dans ses mains. Dépêche-toi alors, c'est gênant..

Je fais descendre la fermeture de sa robe en m'imaginant être assez fort pour ne pas mettre mes mains ailleurs mais c'est tout bonnement impossible. Son corps est exactement comme dans mes souvenirs et peut-être mieux encore à ce moment-là parce que j'ai envie d'elle à un point inimaginable depuis ses deux derniers mois.

Je remarque sous cette faible luminosité, son soutien-gorge rouge sang, cette minuscule tâche de naissance pas plus grosse que des grains de sable mais surtout cette bombe à retardement qui fait battre plus rapidement mon cœur en la regardant me sourire.

— Leçon 2 : Tu es une superbe femme des cavernes.

Ses lèvres partent à la rencontre des miennes en moins de temps qu'il n'en faut pour me faire perdre toute rationalité.

— Tu peux me dire la suivante ?

— J'ai envie de toi.

Elle compte à mes yeux et pas simplement parce qu'elle est bien foutue et intelligente. Non, il y a quelque chose de plus fort que tout ça à la façon dont mon cœur cogne à grands coups sourds dans ma poitrine. J'aime cette femme, c'est ce qu'il y a de plus probable à ce stade de notre relation.

— Alors embrasse-moi encore.

Le temps s'arrête à ses mots et pourtant chacun de nos mouvements sont si rapide que je ne peux faire autrement que de faire ce qu'elle me demande. Mes lèvres descendent dans sa nuque tout comme mes mains qui suivent le même rythme jusqu'à ce que cette maudite robe qui fait barrière entre nous atterrisse sur la banquette arrière. Elle a le goût du soleil et redore à sa façon la noirceur de mon cœur, elle mérite mieux que de se faire voler sa virginité dans une voiture de sport.

— Habille-toi, on s'en va.

Elle me regarde perplexe en se reculant légèrement.

— J'ai fais quelque chose de mal ?

— Non, c'est juste que tu vaux mieux que ça, Juno.. pas dans une voiture, pas comme ça.

J'ai envie de me mettre une gifle à ses mots que je prononce. Qu'est-ce qu'elle va croire maintenant que je lui coupe l'herbe sous les pieds ?

— Ne te trouve pas d'excuse, je pourrais comprendre que tu ne sois plus certain de ton choix.

Qu'est-ce que je disais déjà ? Ah oui, je comprends mieux pourquoi je préfère ma solitude à la vie de couple.

My only one Où les histoires vivent. Découvrez maintenant