Partie soixante douze

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Le meilleur moyen de battre ma folie était de faire quelque chose de plus fou encore.

~~~ Point de vue de Jared. ~~~

Je n'aime pas les animaux tout comme les humains.
Mignon tout petits, ils deviennent infernaux en grandissants. Cette nuit, j'ai du presque me battre avec June qui voulait absolument qu'on emmène ce rat malodorant chez le vétérinaire, maintenant avec la secrétaire qui me demande trois cent dollars a cause des soins et même avec un type en blouse blanche qui me conseille d'être un peu plus aimable avec ce qui me semble être sa maîtresse ou c'est directement les flics qui vont s'en mêler.

— Arrête d'en faire tout un fromage.. Me rappelle June en chuchotant. Il avait besoin de notre aide.

— Ne vient surtout pas te plaindre si tu te chopes la peste ou pire encore.

Elle soupire lascivement en grattant la tête du chien qui couine heureux d'autant d'attentions. A ce stade c'est moi qui devrait me faire caresser le crâne et entre les deux oreilles.

— Ils viennent de lui faire tout les vaccins, on ne craint rien du tout.

— Bon on en fait quoi maintenant ?

Je tiens un sac de croquette plus gros que lui-même en me dirigeant jusqu'à ma caisse encore malodorante de notre compagnon de voyage.

— On lui trouve un petit nom..

La madame touche un point sensible, il est hors de question qu'on donne un nom à ce petit nain. Pourquoi faire ? Elle ne veut pas faire un acte de naissance, offrir mon jardin comme litière et que je construise une petite niche non plus ?

— Sac a merde, c'est bon il a un nom.

La gifle douloureuse qu'elle m'assigne derrière le crâne me rappelle à l'ordre. Ne jamais être une ordure même quand ça concerne un machin à quatre pattes.

— Qu'est-ce que tu dirais de Rosy ?

— De la grosse merde.

Elle roule des yeux en plaçant le chien sur ses genoux. Il a une belle vie, plus que moi actuellement, cette histoire ne me plaît pas du tout.

— Ton papa a un mauvais caractère, je suis désolée d'avance ma petite..

— Non mais tu craques ? Râlai-je en roulant plus rapidement que la limitation.

— Bouche tes oreilles, il devient trop vulgaire..

Nous roulons en silence jusqu'à un hôtel qui apparement d'après June accepte les animaux. Pas d'autre solution possible, je vais devoir perdre ce chien cette nuit avant qu'il ne me prenne ma copine. Il doit être bien plus d'une heure du matin, la fatigue se fait de plus en plus difficile et je craque complètement en sentant quelque chose de poilu se mettre entre nous alors que je te tente une approche avec June.

— Tu as une seconde pour mettre ce truc ailleurs..

June qui a encore les lèvres rouges et gonflées de nos baisers grimace en faisant descendre son machin haut comme une pomme et demie du lit.

— Tu penses qu'elle a une famille ? Me demande-t-elle soudainement en fixant les murs.

— Oui sûrement, comme tout le monde non ?

— Ils doivent être bien malheureux..

Je regrette qu'elle soit partie faire ses besoins à ce moment-là.

— Où alors ils sont très heureux de ne plus avoir ce machin sur le dos, c'est au choix.

Elle se retourne certainement vexée que je parle comme ça mais je ne m'avoue pas vaincu pour autant. Merde nom de dieu, ça devait être une nuit de retrouvaille et je suis presque certain qu'elle voit la tête de ce chihuahua à la place de la mienne en fermant les yeux.

— Tu sais combien de femme payent pour être avec moi ne serait-ce qu'une nuit, June Decker ?

Apparement cette simple phrase ne lui plaît pas.

— Au moins je pourrais leurs dire qu'il n'y a rien d'exceptionnel.

Je remarque un petit sourire poindre au coin de ses lèvres en me charriant.

— Ah oui ?

Sa respiration soudainement courte me fait comprendre que je suis celui qui gagne la partie avant même qu'elle ne commence. Sous la couverture, je frôle doucement sa cuisse nue et son petit sursaut me prouve bien que je suis encore capable de la rendre faible. Je suis son point sensible et le sourire qu'elle m'offre à chaque fois qu'elle se sent gênée est certainement le plus beau cadeau qu'elle puisse me faire.

— Ça s'appelle de la triche.. Minaude-t-elle en empoignant doucement mon tee-shirt entre ses doigts.

— Non de la provocation ma petite.

Mon coeur explose quand nos bouches se rencontrent en ne formant plus qu'une. Je retombe amoureux à chaque baisers, chaque sourire qu'elle m'offre avant de confondre sa langue à la mienne. Je croyais être le gagnant mais la vérité c'est qu'elle renverse si facilement la situation à son avantage que c'est elle qui gagne haut la main toutes nos parties. Elle est comme ça June, une petite femme d'aspect fragile qui se révèle être l'une des plus fortes que je connaisse. Elle est courageuse, belle et je jure que ses yeux sont les plus honnêtes qui existent quand elle vous regarde.

— Est-ce que nous avons..

Elle retient un petit rire amusé à cette question. Elle connaît déjà la réponse en réalité mais elle a juste besoin de l'entendre.

— Plus d'une fois.

Elle se recule légèrement et je comprends facilement qu'elle est triste de ne pas se souvenir de nos moments ensemble avant son accident.

— Arrête, c'est pas grave Juno. Soupirai-je en retenant de mon pouce son menton. On va refaire cette première fois, et je te jure qu'elle sera magique comme toutes les autres.

— Dans une chambre d'hôtel ?

Certainement pas Juno..

My only one Où les histoires vivent. Découvrez maintenant