Partie cinquante et un

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Je te retrouverai, quoi qu'il arrive je te retrouverai toujours.

~~~ Point de vue de June. ~~~

Ses lèvres rencontrent les miennes dans un moment propice à un rapprochement. Je veux bien prendre tout ce qu'il me donne tant que ce sentiment qui m'embrase ne s'arrête jamais. Nous n'avons pas toujours fait les bons choix mais je suis chanceuse que nous partageons ce moment-là ensemble.

— Ne me regarde pas comme ça, Juno.

Ses mots meurent dans nos baisers plus intenses encore que les précédents. Je meurs d'envie d'être dans ses bras, mettre ma main dans ses cheveux en bataille, répondre à ses envies tout simplement.

— Ah oui et comment est-ce que je te regarde ?

— Comme une femme qui me parle avec ses yeux.

C'est ce que j'aime dans notre relation, nous avons une connexion mutuelle sans même prendre la parole. Je dois tout de même admettre qu'il a raison, après tout ce que nous avons vécus ses derniers temps, je ressens ce besoin d'être plus que des simples amis.

— C'est ce que tu veux vraiment ? Me demande-t-il en passant une main dans mes cheveux.

J'acquiesce sincèrement d'un mouvement du visage en donnant cette autorisation qu'il attendait certainement depuis longtemps. Malgré ses apparences qu'il donne aux yeux de tous, il a fait preuve d'une grande patience et j'en suis sincèrement remerciante.

— Dis-le moi, June.

— J'en ai envie.

Je ne croyais pas que ses aveux pourraient être autant difficile à dire à voix haute. Il me semble pourtant que cette confession donne un petit sourire lumineux à son visage. Je m'enroule instinctivement à sa taille en chassant ses peurs infondées qui reviennent au galop à chaque fois que je veux prendre le temps de mettre le bon comme le mauvais dans une balance imaginaire. Mon dos cogne légèrement contre le mur à mes arrières et nos corps cherchant mutuellement un contact s'acclimatent parfaitement ensemble.

— Tu veux un aveu ? Me demande-t-il en terminant sa course de baisers dans ma nuque. Je n'avais jamais fait ça avant avec quelqu'un de..

— Vierge ?

Il me retient dans les airs en effleurant du bout des doigts la fermeture de ma robe.

— Oui, c'est la première fois.

Ses aveux perdus dans cette pièce chargée d'électricité me donne une certaine contenance.

— Je ne regretterais rien de ce que tu m'offres, Jared. Dis-je en passant mes doigts dans ses cheveux. Disons simplement que c'est une première fois pour nous deux.

Nous tombons dans le lit et ses lèvres me ressuscitent en retirant ma robe puis mes sous-vêtements. Je suis totalement mise à nue, mais c'est dans un simple regard qu'il me rassure en me faisant croire que je suis la plus belle personne à ses yeux. A la façon dont ses mouvements sont lents mais assurés, je suis certaine qu'il fait de son mieux pour ne pas être trop pressé. On ne parle pas que d'une simple nuit ensemble mais plutôt du commencement de cette nouvelle vie.

— Je ne suis pas en sucre..

— Oui mais tu n'es pas comme les autres.

Nous essuyons nos peines en trouvant nos repères chacun a notre manière. J'apprends à connaître ce garçon qui habituellement ne se soucie de personne. Aujourd'hui, il fait preuve de patience quitte à s'oublier lui-même. Il essuie une larme qui roule sous mes yeux en me rassurant dans des gestes doux et lents. Je suis en train de vivre le moment le plus douloureux et exquis de toute mon existence.

— Tu veux qu'on arrête ? Me demande-t-il en laissant ses mouvements en suspens. C'est pas ce qu'il y a de mieux au début.

— Non, ça va mieux..

Je mens parce que je ne veux pas qu'il s'imagine que c'est un problème qui vient de ce qu'il fait. Il est parfait et je peux facilement croire qu'il connaît ce domaine mieux que personne même si cette prise de conscience me ramène soudainement à la réalité. Je me livre à une personne expérimentée qui a connu certainement mille fois mieux dans ses relations précédentes.

— Arrête de te mettre la pression, on a tout le temps qu'il faut, Juno.

— S'il te plaît, c'est ce que je veux.

Il accepte ce que je demande en m'emportant doucement dans un sentiment que je ne connaissais pas jusque-là. La souffrance ne devient plus qu'un passage de mauvais souvenirs grâce à ses baisers plus soutenus. Nous trouvons un terrain commun, vibrons sous les caresses de l'autre et c'est à ce moment-là que j'arrive enfin à me perdre dans ce tourbillon de sentiments. Il sourit à chaque fois qu'il m'embrasse, regarde malicieux mon corps en soupesant mes seins dans ses mains. J'exalte, c'est divinement bon.

— Si seulement tu savais comme je t'aime, Juno.

Je m'accroche soudainement à cette phrase comme on se raccroche à la vie. Nos gestes s'arrêtent en même temps, il semble étonné lui-même de cette spontanéité.

— Ne me demande pas de te le redire. Me dit-il en roulant sur le côté du lit. Je viens de perdre le contrôle.

— Je suis d'accord avec toi, c'est vraiment terrible ce que tu viens de faire.

Je comprends bien que trop rapidement qu'il n'arrive toujours pas à me dire ce qu'il pense sans croire que c'est une faiblesse. Habituellement, il ne partage rien. Il pourrait être heureux comme malheureux que ça reviendrait à la même chose.

— Le pire c'est que je le pense vraiment.

— Pourquoi ça t'embête autant ? Demandai-je en le regardant, yeux au plafond et plus pâle qu'il y a peine une minute.Ce n'est pas parce que tu me dis tout ça que tu ne contrôle plus rien. Au contraire, c'est toi qui mène la danse, j'attendais ses mots depuis des semaines.

— Je ne savais pas que j'étais encore capable d'aimer quelqu'un depuis Nina, c'est tout.

Mon cœur cogne douloureusement en replaçant la couverture sur mon corps entièrement nue. Autant dire que cette première fois est magique mais aussi riche en rebondissements.

— Bien, alors efface tout ce que tu viens de me dire dernièrement.

— Je n'arrive pas à te suivre là.

— Je t'aide à le vivre mieux. Dis-je en tentant de le convaincre que ça ne change rien à ce que je ressens. Oublie cette dernière phrase, de toute façon je ne m'en souviens même pas.

Il me regarde perplexe de ses beaux yeux sombres en se demandant certainement d'où me vient cette folie soudaine.

— Tu es tarée, June.

— Pas autant que toi apparement.

My only one Où les histoires vivent. Découvrez maintenant