Partie trente huit

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Soyez le changement que vous voulez voir dans le monde.

~~~ Point de vue de Jared. ~~~

Je suis un garçon qui ne mâche pas ses mots, souvent victime d'être trop honnête, je ne ressemble pas aux membres de ma famille. Ils font les coups derrière, je sors mon arme devant histoire de bien faire comprendre que je ne joue pas. Aujourd'hui mon arme factice ce trouve être mon poing à un millimètre du visage de mon frère.

— Tu vas me dire où elle se trouve, Andrew.

Les battements puissants dans ma poitrine accélèrent cette soudaine colère incontrôlable qui me submerge.

— Je ne sais pas, elle ne m'a rien dit.

Son rythme cardiaque joue un remake d'une danse endiablée sous ma main qui le retient contre cette façade sombre de la maison. Je ne pense pas qu'il soit au courant de quelque chose mais j'ai une pulsion meurtrière qui m'envahit à cette vision de ce  putain de stagiaire qui tripote June derrière mon dos.

— Je te demande une dernière fois de me dire où elle se trouve.. Après ça tu auras une chance de te refaire entièrement le visage.

Mon frère me repousse brutalement en arrière en s'agaçant enfin devant mon comportement.

— Il y a bagarre entre les deux frangins et personne ne me tient au courant ? Râle Marvin en faisant mine d'être dans un combat de boxe. Vous voulez que je compte vos points ?

— On aimerait surtout te la faire mettre en veilleuse.

Je repousse Marvin qui tente de faire notre arbitre en s'imaginant certainement qu'on plaisante de nos différents. Je jure que je vais me le faire s'il continue à faire son sketch à deux balles.

— Tout doux, Brutus.. c'est quoi votre problème encore ?

Voilà qu'il me donne le nom d'un chien maintenant, j'ai entendu des choses dans ma vie mais alors celle-là c'est une première. Andrew se moque discrètement dans sa barbe en se foutant clairement de ma gueule.

— La petite blondinette fait encore des siennes. Dit soudainement mon frère en croisant les bras contre son torse. Ça devient vraiment un problème.

— Ne parle pas d'elle comme ça.

Marvin se gratte la tête comme un idiot certainement parce qu'il est en train de comprendre que je suis raide dingue de cette fille. Tout le monde est au courant finalement, c'est juste que je m'empêche de le dire à voix haute.

— Non mais tu crois qu'on est dans une chronique love d'un mannequin ou quoi ?

Je vais me le faire, là tout de suite.

— Allo, Collins ? Répète-t-il en hurlant alors que je lui cours après pour lui mettre la tête dans les toilettes. On est plus en primaire, pourquoi tu ne dis pas clairement que tu es amoureux de cette fille ? PAS LA TÊTE DANS LES TOILETTES, NON MA PERMANENTE !

Je tire la chasse à de nombreuses reprises et les bulles remontent à la surface pendant que Marvin s'agite la tête dans l'eau froide. Je le remonte à la surface incapable de faire du mal volontairement à cette ordure qui me sert de deuxième frère.

— Victoire de notre petit cœur d'artichaut !

Merci Andrew, il me fallait juste ses mots pour te faire prendre un bain gratuit.

~~~

Le portable d'Andrew indique la position exacte de Devon qui se trouve apparement dans les collines au-dessus de Manhattan. Il ne me fallait pas plus de temps pour comprendre cette supercherie pourrie du film Titanic qui s'anime en plein air.

— Allume le chauffage où je te refile ma maladie. Râle comme toujours Marvin qui s'essuie contre mon siège arrière. Tu sais ce que c'est le mot kidnapping mon coco ? C'est exactement ce que tu es en train de faire en nous forçant à te suivre.

— Pas difficile de te mettre dans cette bagnole, tu es ce genre de con qui va prendre une bière à un sociopathe tout ça parce qu'il te dit que c'est la dernière.

Andrew marque un point alors que notre ami marmonne en allumant lui-même le chauffage.

— Bon, il a quoi comme voiture ?

— Blanche avec des tribaux noirs à l'arrière de la carrosserie.

La colère me gagne encore une fois en constatant que les lampadaires s'éteignent soudainement en nous plongeant dans l'obscurité la plus complète. Pas de chance, il faudra faire tous les rangs à la lampe torche.

— Il y a plus d'une centaine de bagnole, ça va nous prendre toute la nuit à ce rythme..

La portière arrière s'ouvre rapidement en nous montrant un Marvin en cagoule sombre et trop grande ou seuls ses yeux brillent dans la nuit. Je rigole incapable de me reprendre en le regardant dans cet accoutrement.

— Arrêtez de rire, j'ai pas envie de faire une visite en prison tout ça parce que vous êtes nuisible à ma vie.

— Nuisible ? Répète Andrew en pleurant presque de rire depuis son siège.

— Inculte, c'est à cause de vous si je suis encore chez mes parents et au chômage.

Mes deux compagnons d'aventure reste dans la voiture en me laissant la chance de reprendre ma vie en main. Il ne peut pas être avec June, c'est moi qui devrait être devant ce maudit film à refaire les gestes du Titanic en râlant comme lors de notre première nuit ensemble. Je marche le plus vite possible entre les gens qui m'incendie depuis le capot des voitures en cherchant les petits motifs tribaux à l'arrière.

— Impossible, trop de monde.

J'envoie ce texto à Andrew après plus d'une demi-heure de recherche. Je fais chemin inverse en rogne mais remarque soudainement sa longue chevelure blonde de dos. Je m'avance rapidement mais à ma grande surprise, c'est une autre femme qui se trouve blottie dans les bras d'un autre. Pas celle que je connais, non. Ma June ne ferait jamais un truc comme ça après tout ce qu'on vit depuis un mois.

— Tu veux qu'on t'aide ? Me demande Andrew prêt à me venir en aide.

— Non, tout est terminé.

My only one Où les histoires vivent. Découvrez maintenant