Partie quatre vingt neuf

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Malheureusement, je suis allergique à tous les animaux et même à certaines personnes.

~~~ Point de vue de Jared. ~~~

Je ne comprends rien à cette histoire et encore moins à ce document que donne Katie à ma copine. June est livide, à deux doigts de me tomber dans les bras en ne sachant plus où se mettre.

— Il faut qu'on parle mais pas devant tout le monde. Me dit-elle beaucoup trop distante.

Je contourne à la hâte Katie et son semblant de sourire.

— Efface cette photo de ton portable mais surtout de ta tête avant d'être vraiment au chômage.

— Elle est déjà sur internet.

Ses mots suspendus à ses lèvres me coupe automatiquement la chique. Elle ne chuchote pas contrairement à moi qui tient encore un minimum à ce qu'il me reste de vie privée. June qui est déjà dans mon bureau ne semble pas avoir entendue un trait de notre conversation et tant mieux, je ne veux pas qu'elle fouille tous les mensonges qui se trouvent sur internet.

— Je ne me souviens plus du tout de cette photo, je te le promets.

Du haut de ses bottes à talons, elle regarde les buildings silencieuse depuis les grandes baies vitrées.

— Elle ne sort pas de son imagination, Jared.

Je reconnais ma rose dans la nuque et les chiffres romains sur mes phalanges mais je dis la putain de vérité, je ne me rappelle absolument pas de ce moment avec Katie dans un lit.

— Peut-être qu'elle a seulement modifié la date pour que ça paraisse plus crédible. Dis-je en me cassant presque le crâne pour comprendre. Puis c'est quoi ses papiers dans ta main ?

— Une mauvaise nouvelle.

Elle me repousse brutalement en se coinçant dans un angle de la pièce. Je ne comprends pas son comportement soudain en me fuyant.

— Du genre ?

— Le genre qui va détruire nos vies du moment ou tu vas être au courant.

Des questions se posent soudainement dans ma tête. Je remarque simplement le logo d'un laboratoire sur Manhattan. Quoi elle est malade ? Est-ce qu'il y a un rapport avec son accident ?

— Il faut que tu me le dises pourtant.

Je tente une nouvelle approche plus douce cette fois-ci mais ma lionne ne se laisse pas faire. Elle ne veut pas bien et je ne sais même pas ce qui pourrait la tracasser à ce point.

— Je suis enceinte de deux mois. Lâche-t-elle en ravalant un sanglot. Ne t'inquiète pas tu es bien le père, je vais pas dans le lit des autres moi.

Une seconde, une minute, bouche grande ouverte, je suis en train d'attendre comme un con qu'elle me dise que c'est un poisson d'avril. Putain de merde, on est en novembre.

— Tu choisis toujours le bon moment pour faire une petite blague toi.

Je ris, non en faite les larmes coulent toute seules tant je cherche bêtement son {Je plaisante, mec.} qui ne vient absolument pas. Elle se contente de me regarder, droite comme un piquet en me balançant ses documents dans la tronche.

— AH PUTAIN ! Pestai-je en balançant ses papiers par terre. MAIS TU RIGOLES PAS EN PLUS.

— Tu trouves que j'ai beaucoup envie de rire ?

A la façon dont elle me regarde, je dirais absolument pas.

— Ok, on se calme j'ai une heure devant moi. Dis-je en cherchant les clefs de la voiture. On va faire sortir le diable de ton corps et on en parle plus. Je t'assure bientôt on trouvera ça vachement drôle, Juno.

Je la bouscule doucement pour qu'elle m'accompagne à l'hôpital le plus proche mais elle reste fixe comme une statue en me fusillant de ses grands yeux en forme de mitraillette.

— Qui te dit que j'ai envie d'ôter la vie de ce bébé ? Me demande-t-elle en passant ses doigts sur son ventre.

— Un bébé ? Répétai-je ahuri de cette nouvelle connerie. Un monstre, June. Ce truc va briser tes espoirs, tes rêves, NOS VIES MERDE !

Des larmes coulent sous ses yeux mais je ne cherche pas à la réconforter, je veux juste qu'elle comprenne que ce qui se tient dans son ventre n'est pas le fruit de notre amour, non il va mettre un trait sur ma carrière et ça je ne peux pas le permettre.

— Ne dis pas n'importe quoi..

La colère m'envahit si bien que je ne distingue plus la silhouette devant la porte grande ouverte.

— Une machine à merde qui coûte une blinde et qui chouine en permanence tout ça pour que dans seize ans il te chie presque à la gueule. Voilà ce que c'est un enfant.

— Je t'en supplie June, il n'a même pas atteint la maturité d'un adolescent de dix ans. Ironise Marvin qui s'installe à son aise dans mon siège. C'est quoi le problème encore mes beautés ?

— Demande ça a notre nouvelle poule pondeuse.

Je m'arrache presque les cheveux en donnant un coup dans le premier meuble qui me tombe sous les yeux. Heureusement que Marvin a l'habitude de mes coups de folies ou je serais bon pour une visite chez les flics.

— Quoi tu veux faire ta propre équipe de footballeur ?

— Un conseil ferme-là où c'est ta tête qui va me servir de ballon.

Celle-là n'est pas de moi mais de ma femme rageuse qui nous fait un doigt d'honneur en sortant du bureau.

— Pas commode ta gonzesse.. Soupire-t-il en reposant ses baskets usé sur le plateau en verre du bureau. Bon si j'ai bien compris, ce machin ridicule dans ton caleçon vient de faire des prouesses ?

— Ne t'inquiète de rien, elle est assez longue pour en faire une corde et te prendre avec connard.

Marvin devient hilare en ne comprenant toujours pas le problème. La vache je savais qu'il était con mais à ce point-là c'est aberrant.

— Tu dois pas la retenir de faire une connerie ou un truc dans le genre ? Me demande-t-il soudainement en se grattant la tête. Ils font ça dans les films à l'eau de chiotte qu'elles regardent d'habitude.

— Je suis dans la merde.

— Et moi bientôt j'ai un petit frère.

My only one Où les histoires vivent. Découvrez maintenant