Si deux personnes sont faites pour être ensemble, elles finiront par se retrouver.
~~~ Point de vue de June. ~~~
Ses cheveux sont en sang tout comme son visage où des bleus importants apparaissent déjà. Je suis tout bonnement morte de honte en regardant Marvin qui inspecte les nombreux dégâts de cette bagarre devant un Jared grincheux qui maronne dans sa barbe.
— Il te faut des points de suture à mon avis. Ajoute-t-il finalement en passant une main dans ses cheveux. Et vous faire soignez au passage, vous êtes deux grands malades.
— Merci du conseil.
Les minutes défilent doucement et pourtant mon cœur se serre davantage en regardant de temps en temps ma personne préférée plus en colère que jamais auparavant. Nos rancœurs sont grandes et je me demande si elles ne marquent pas la fin de cette relation destructrice entre nous.
— Je rentre chez moi, appelle-moi si il y a un problème.. Chuchotai-je en ouvrant ma portière.
Les yeux perdus à l'horizon, sa main me retient soudainement.
— Reste là, il faut qu'on parle.
Sa voix grave me donne un frisson et cette tension insoutenable déjà anciennement dans l'habitacle se charge davantage d'électricité. Respire, June. Je referme la portière silencieuse en voyant cette unique porte de sortie qui brûle sous mes yeux tout comme ce qu'il me reste avec lui. Marvin chuchote à l'oreille de son ami avant de sortir de l'arrière de la voiture et c'est mon monde qui s'effondre en me retrouvant
— Traite-moi comme tu en as envie, je peux comprendre.
Ma voix se brise en prononçant ses derniers mots parce que je suis uniquement responsable de ce qui arrive. Je me brûle en jouant avec des flammes plus grande que moi, il fallait que ça arrive de cette manière.
— Et moi qu'est-ce que je dois comprendre ? Me demande-t-il toujours les yeux perdus dans le vide. On est pas ensemble, je vois pas ce qui t'emmerde à ce point dans le fait que je me suis fait quelqu'un d'autre.
— Qu'est-ce que ça me fait ? Justement c'est bien ça le problème, ça s'appelle être amoureux d'une personne qui ne veut pas de vous !
Je suis en train de mordre la poussière en expliquant à cœur ouvert ce que je ressens vraiment a ce garçon qui vient soudainement de se taire.
— Tu quoi ?
Je m'empourpre et me maudit intérieurement de ce que je viens de faire sur un coup de tête. Des mots simples aux yeux de tous mais tellement significatifs aux miens. Jusque-là, je ne savais pas que c'était possible qu'on me frappe d'un coup de foudre et surtout de cette manière. Oui, c'est totalement irréaliste.
— Répète ce que tu viens de dire, June.
— Non, certainement pas.
Il me regarde enfin après ce qui me semble être une petite éternité. Dans l'obscurité, je ne discerne aucune colère dans ses yeux contrairement à ses dix dernières minutes mais simplement quelque chose qui ressemble très clairement à de la gêne.
— Je pensais que tu ne me le dirais jamais. Murmure-t-il en m'offrant une main tendue que j'accepte. Et tu te trompes, je ne serais pas encore à cette place si je ne te voudrais pas.
— Alors pourquoi toutes ses femmes si apparement il n'y en a qu'une qui compte vraiment à tes yeux ?
Il passe nerveusement une main sur son visage.
— L'amour c'est de la faiblesse et je ne serais plus celui qui contrôle tout.
Le problème se trouve juste sous mes yeux, il a la trouille de ne plus être maître de ses choix. Je peux comprendre qu'être à la tête d'une richesse comme la sienne doit être difficile dans la vie de tous les jours mais là nous parlons de sentiments.
— On ne contrôle pas toujours tout surtout en ce qui concerne nos sentiments.
— Je viens de me faire exploser le crâne avec une bouteille de champagne, tu ne m'en veux pas mais je préfère quand même reprendre le contrôle.
Je n'arrive toujours pas à croire que nous, nous sourions finalement après un cataclysme hors norme dans cette boîte de nuit.
— On rentre ? Fini-t-il par me dire en touchant le sang opaque qui coule toujours derrière son crâne. J'ai bien envie de toi cette nuit comme infirmière à domicile.
— J'imagine que je te dois bien ça..
Nous rentrons à la maison après une nuit catastrophique comme à chaque fois que nous avons un rendez-vous qui doit être à la base romantique. Je crois que finalement, en vivant cette histoire difficile je me suis faite toute ma vie à une image d'une relation dans ses livres qui n'existent pas. Personne ne tombe amoureux en deux pages, personne ne peut-être certain qu'il ne sera jamais malheureux parce que c'est aussi ça le choix d'être ensemble.
— Il a de la chance celui-là aujourd'hui. S'agace-t-il en grimaçant au contact de l'eau chaude contre ses plaies.
— Il ne m'a pas touché, si c'est ce que tu crois..
Je me sens presque obligée de le dire après ce que nous venons de vivre. Je ne sais pas qui a dit une chose pareille mais à sa place, je me sentirais honteuse.
— On en parle plus, je ne veux rien croire.
Je termine de faire ses soins dans le calme le plus complet. L'alcool est complètement partit de mon organisme et les regrets apparaissent chaque minute davantage. Je veux vraiment qu'il sache que je suis sincère et que mon coeur n'appartient qu'à lui même si habituellement nos conflits peine à faire avancer notre situation.
— Qu'est-ce qu'il y a Juno ?
Assis sur le rebord de la baignoire, ses bras m'enlacent soudainement.
— J'ai envie que tu me dises ce dont tu as envie, enfin je veux dire vraiment. Dis-je en retenant une boule qui se forme douloureusement dans ma gorge. Qu'est-ce que tu ressens de ton côté ?
— Je n'ai pas besoin de te le dire, tu sais déjà tout.
J'ai besoin qu'il m'ouvre son cœur mais à la place, ce sont ses lèvres qui rencontrent les miennes. Ses baisers doux et tendre ne ressemble en rien aux précédents. Bien au contraire, tous ses jolis mots qu'il pourrait me dire sont perdus dans des gestes qui noue de bonheur mon estomac.
— Tu es à moi maintenant et crois-moi que je ne compte pas t'abandonner.
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My only one
RomanceDans ce roman, June nous plonge dans l'univers délirant d'une femme tourmentée par son passé qui rejoint sa meilleure amie a New-York pour prendre un nouveau départ. Beck reconnue et bien implantée dans ce monde si fantasque lui ouvre les portes d'u...