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CHAPITRE 8

- Tu ne pouvais pas me laisser tranquille ne serait ce qu'une soirée ?! S'insurgea John en fusillant Sherlock du regard, alors qu'ils étaient tout les deux avec Agnes dans les escaliers d'accès à la salle de spectacle. Et utiliser ma nièce pour satisfaire ta curiosité ! Regarde la enfin ! Elle est morte de fatigue ! Il ajouta, en désignant la jeune femme qui cachait un bâillement derrière sa main.

- Non, non, ça va. Je suis en pleine forme. Rassura la brunette en esquissant un sourire fatigué.

- Le Cirque du Dragon Jaune à Londres pour une soirée c'est l'évidence ! Lança le détective d'un ton surexcité. Les Tong ont envoyé un tueur en Angleterre.

- Des trafiquants funambules, enfin Sherlock reprends toi !

- On cherche un tueur qui a des aptitudes pour l'escalade, il me semble que c'est bien le meilleur endroit pour le trouver. Rétorqua Sherlock. Les Visas de sortie sont rares en Chine, il leur faut une bonne raison pour quitter le pays. Alors maintenant je vais explorer..

- Bon, allez y. Coupa John agacé. Moi j'emmène Sarah boire un verre.

- Il faut que tu nous donnes un coup de main.

- Figure toi que j'ai d'autres choses en tête pour ce soir. Siffla le médecin.

- Ah oui, comme quoi ? Demanda le détective en haussant un sourcil curieux.

- Tu plaisantes ? S'impatienta l'ancien soldat, sous le regard amusé de Agnes.

- Enfin qu'est ce qu'il y a de si important ?

- Sherlock, je suis en plein rencard et tu pars à la chasse au meurtrier quand moi j'essaie de..

- De quoi ?

- Pendant que moi j'essaie de conclure avec Sarah ! Finit par lâcher John, au même moment où la médecin revenait à ses côtés. Oh Sarah ! Il balbutia, mal à l'aise. Prête ?

- Oui. Elle répondit avec un petit sourire.

Mordillant l'intérieur de ses joues pour ne pas exploser de rire, Agnes regarda son oncle et sa dernière conquête grimper les marches devant elle, avant de les suivre en compagnie de Sherlock. Ils rejoignirent la salle principale - un ancien théâtre délabré qui avait été joliment mis en valeur par des lumières douces suspendues un peu partout autour d'eux. Devant la scène sur le sol, un rond avait été dessiné avec des bougies, attirant les spectateurs qui se regroupèrent autour en observant un drap noir qui recouvrait un grand objet.

- Tu avais dit un cirque. Siffla John dans un murmure, en se penchant vers Sherlock. Ça n'a rien d'un cirque, ça. Y'a qu'à regarder la foule. Sherlock c'est.. C'est de l'art.

- Tout ça n'est qu'une couverture. Rétorqua le détective.

- Ah, j'avais oublié. C'est pas un cirque c'est un gang de trafiquants internationaux. Rétorqua le médecin en lançant un regard autour de lui, tandis que Agnes discutait tranquillement avec Sarah.

Il y eu un léger roulement de tambour, et la foule devint silencieuse en regardant une femme entrer, vêtue d'une robe et d'un maquillage traditionnel chinois. Fronçant doucement les sourcils en penchant légèrement la tête, Agnes observa la femme s'avancer dans le cercle de bougies avec l'impression d'avoir déjà vu son visage, alors qu'elle retirait le drap noir pour révéler l'objet caché.

En équilibre sur un trépied se trouvait une arbalète chinoise antique, l'arc métallique prêt à faire feu, et à l'autre extrémité était accrochée une cuvette en métal à une chaîne suspendue. La femme en costume récupéra une flèche, et elle la déposa sur le mécanisme de la baliste. En face d'elle à quelque mètres, une planche en bois était posée verticalement, et elle leva les mains pour demander le silence, avant d'attraper une plume blanche de sa coiffe pour la faire tomber dans la cuvette en métal.