CHAPITRE 50

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Pensionnat de Saint Aldate. La voiture de fonction de Lestrade pénétra dans l'enceinte de l'école et roula sur les derniers mètres qui le séparaient du grand bâtiment ancien. Le lieutenant arrêta le véhicule devant l'entrée, tandis que des officiers quadrillaient l'espace, à la recherche d'indices.

Deux voitures de police étaient déjà sur les lieux, et une femme en larmes était assise contre le capot de l'un des véhicules, une couverture sur les épaules, en train de répondre aux questions d'un policier habillé en civil, tandis qu'une officière tentait de la rassurer. L'agent en civil s'éloigna alors que Lestrade sortait de sa voiture, Donovan et le trio de Baker Street sur ses talons, et le lieutenant s'approcha de Sherlock pour lui parler tout en se dirigeant vers la femme bouleversée.

_ Madame Mackenzie, la directrice. Il annonça, avant de s'arrêter, pendant que le détective continuait sur sa lancée. Allez-y doucement.

_ Madame Mackenzie, vous êtes responsable du bien-être des enfants, et vous laissez vos portes grandes ouvertes. Balança le sociopathe d'une voix froide, quand il arriva devant la directrice. Vous êtes une idiote, une ivrogne, ou une criminelle ?! Répondez tout de suite ! Il hurla, en retirant brutalement la couverture des épaules de la directrice, qui sursauta de terreur.

_ Toutes les portes et les fenêtres étaient fermées à double tour. Expliqua la vieille femme, en tremblant sous le regard perçant et glacial du garçon aux boucles brunes. Personne n'est allé dans les dortoirs hier soir, même pas moi. Je vous supplie de me croire. Elle ajouta, alors que de nouvelles larmes dévalaient sur ses joues.
_ Je vous crois, je voulais seulement que vous parliez vite. Rassura Sherlock d'une voix douce, en esquissant un petit sourire. Madame Mackenzie a besoin d'un masque à oxygène. Il ajouta, en s'adressant aux officiers de police qui se tenaient à quelques mètres, tout en s'éloignant vers l'entrée du pensionnat.

La directrice resta sangloter sur place tandis qu'une femme en uniforme accourait pour la réconforter, sous le regard abasourdit de John, qui tourna la tête vers sa nièce qui se tenait à côté de lui, et la jeune femme secoua doucement la tête en roulant des yeux, avant de suivre Sherlock qui entrait dans le bâtiment.

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Quelques minutes plus tard, ils arrivaient dans le dortoir de la petite fille qui avait été kidnappée, et le détective se mit immédiatement à fouiller l'endroit, ouvrant une commode, s'accroupissant pour regarder sous un lit, ses iris perçants glissant sur chaque élément.

_ À six mille Livres par trimestre, on est en droit de s'attendre à une sécurité optimale. Commenta John en lançant un regard autour de lui. Vous dites que les autres pensionnaires étaient rentrés chez eux ? Il demanda en se tournant vers Lestrade.

_ Ils étaient seuls à dormir à cet étage. Absolument aucune trace d'effraction. Répondit le lieutenant, en regardant Agnes qui s'avançait vers un lit installé près de la fenêtre pour l'inspecter.

De l'autre côté de la pièce, Sherlock récupéra une canne de Lacrosse posée sur le sol, et il mima un mouvement de frappe avant de laisser retomber l'objet, ayant apparemment décidé que la canne n'avait rien à voir avec l'enquête.

_ Le ravisseur a dû se laisser enfermer et se cacher quelque part. Reprit Lestrade.

Agnes tourna un instant la tête vers l'inspecteur alors qu'il parlait, avant de s'accroupir pour ouvrir une petite malle posée contre le mur à côté du lit. Elle trouva à l'intérieur une grande enveloppe en papier kraft scellée par un sceau en cire rouge qui avait déjà été cassé, et elle récupéra l'enveloppe dans ses mains, passant doucement le bout de ses doigts fins sur la cire collée, avant de sortir un gros livre à la couverture rigide qui était à l'intérieur. Elle retourna l'ouvrage, glissant ses prunelles sombres sur le titre.

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