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Chapitre 115 - Who You Really Are

Plus tard ce soir là, Eurus était conduite hors de la grande maison en ruines par deux officiers de police, son visage encore chamboulé fixant devant elle de ses iris apeurés, sous les lumières vives des projecteurs de l'hélicoptère qui tournait autour de la propriété. Plusieurs véhicules de police étaient garés sur le parking du manoir, les hommes en uniforme allant et venant un peu partout, et Agnes cilla lentement en resserrant la couverture grise qu'elle avait enroulé autour de ses épaules, observant les mouvements devant elle d'un regard anesthésié. Debout à côté d'elle, Sherlock frotta doucement le dos de la jeune femme en la sentant frissonner, et il l'embrassa sur la tempe en la gardant contre lui, tout en regardant les allez et venues des officiers de ses prunelles glacées.

- Je viens d'avoir votre frère au téléphone. Déclara Lestrade, en arrivant dans le dos des deux amants.

- Comment va-t-il ? Demanda le détective en se tournant vers le lieutenant avec Agnes.

- Il est un peu secoué mais elle ne lui a pas fait de mal. Expliqua calmement Greg. Elle l'a seulement enfermé dans la cellule où il la retenait. Un instant, il ajouta en voyant un collègue qui l'appelait à quelque mètres.

- Euh.. Reprit Sherlock en suivant le lieutenant du regard, alors qu'il s'éloignait. Vous pourriez demander qu'on s'occupe bien de Mycroft ? Il est loin d'être aussi fort qu'il le croit.

- Oui, comptez sur moi. Rassura Lestrade, avant de se remettre en route.

- Merci Greg. Lança le sociopathe, en ramenant Agnes contre lui.

La jeune femme haussa un sourcil étonné, et elle échangea un regard surprit avec le lieutenant qui s'était immobilisé un instant en entendant son prénom dans la bouche du détective. L'homme hocha la tête en faisant une moue approbative, et il rejoignit son collègue qui l'attendait un peu plus loin, alors qu'Eurus était enfermé dans une cellule à l'arrière d'une camionnette fortifiée.

- L'hélicoptère est prêt ? Demanda Lestrade.

- Oui, il est prêt.

- Parfait. Alors qu'on la transfère.

- Est ce que c'est lui ? Interrogea le policier en désignant Sherlock d'un geste de la tête. Sherlock Holmes ?

Greg tourna son visage vers le détective qui embrassait tendrement la tempe d'Agnes en la gardant entre ses bras, et il esquissa un sourire en reprenant à l'attention de son collègue.

- Vous êtes un de ses fans ?

- Faut reconnaître qu'il est épatant. Souria l'officier.

- Non, il est plus qu'épatant. Corrigea le lieutenant avec un sourire, en continuant d'observer les deux amants. C'est un homme bien.

Les deux policiers restèrent encore regarder Sherlock et Agnes pendant quelque secondes, avant de se détourner en s'éloignant, tandis que la brunette relevait son visage pâle vers les iris glacés de son ami.

- Ça va ? Elle demanda doucement en sondant les prunelles vives qui semblaient ailleurs.

- Je lui ai dit que je la ramènerais à la maison. Il expliqua d'une voix absente. Mais c'est impossible.

- Tu lui aura donné ce dont elle avait besoin. Fit remarquer la jeune femme. Du contexte.

- Et tu crois que c'est bien ? Il interrogea en baissant le regard sur la brunette, tout en glissant ses doigts fins dans les cheveux long pour lui dégager le visage.

- C'est ni bien, ni mal. Elle avoua en haussant une épaule. Disons que.. C'est comme ça.

Le garçon ne répondit rien, se contentant d'observer les deux prunelles noires qui le regardaient tout en caressant distraitement les bras fins de son amie. Il finit par hocher doucement la tête, et il se pencha légèrement pour l'embrasser sur le front avant de reprendre.