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Chapitre 89

La porte d'entrée de la jolie chambre d'hôtel s'ouvrit à la volée, claquant bruyamment contre le mur. Leurs lèvres scellées dans un baiser passionné et torride, Sherlock et Agnes pénétrèrent dans la petite pièce lumineuse d'un pas trébuchant, leur souffle extatique cognant contre les murs tapissés. 

Son bras droit fermement serré autour de la taille féminine, Sherlock leva son autre main pour refermer la porte dans un geste vif, avant de faire reculer Agnes contre le mur le plus proche. La jeune femme lâcha une exhalaison étouffée quand son dos cogna contre la paroi dure, et elle agrippa le manteau du détective pour le lui retirer dans des gestes impatients, fermant un instant les yeux quand elle sentit les lèvres douces glisser dans son cou et la faire frissonner entièrement.

Le long manteau tomba au sol dans un bruit sourd en même temps que la veste, et elle ramena ses doigts fins sur la chemise blanche de son amant pour déboutonner les petits boutons de nacre. Sherlock grogna doucement de plaisir contre l'oreille percée de son amie, elle il fit glisser ses doigts de violoniste le long du cou fin, agrippant doucement la mâchoire et remontant jusqu'à ses boucles brunes qu'il empoigna dans un geste tendre et brutal avant de revenir posséder ses lèvres roses. Agnes soupira de plaisir contre sa bouche, et elle glissa ses mains tremblantes sur le torse musclé du détective en collant son bassin contre le sien, avant de le débarrasser de sa chemise.

- T'es pressée. Il fit remarquer doucement contre sa bouche entrouverte, en lui retirant son blouson qui vola à travers la pièce.

- Je croyais qu'on avait pas beaucoup de temps devant nous. Répondit Agnes d'une voix éraillée par l'excitation. Et c'est toi qui est pressé. Elle ajouta en levant les bras alors qu'il tirait sur son t-shirt pour le lui enlever.

- T'es partie pendant deux semaines. Rétorqua le détective en venant mordiller l'épiderme chaud du cou de son amie.

- On s'est vu hier soir. Elle rappela en attrapant la boucle de ceinture de Sherlock. T'es insatiable.

- J'y peut rien, c'est toi qui me met dans cet état. Il murmura contre son tympan.

Agnes ria doucement, sa voix douce embrasant entièrement le corps de son amant. Incapable de contrôler son impatience grandissante, le détective plaqua à nouveau ses lèvres contre celles de la jeune femme, et il enroula ses bras autour de la taille fine avant de l'amener jusqu'au lit. Il la déposa sur le dos sur les draps frais, glissant ses lèvres sur la poitrine nue qui se soulevait rapidement tout en déboutonnant son jean. Il se redressa rapidement pour lui retirer ses bottines et son pantalon, avant de faire de même pour lui, et il revint se coller contre le petit corps féminin en l'embrassant encore une fois.

Agnes lâcha un gémissement tremblant, et elle se cambra contre le désir du détective en enfonçant doucement ses ongles dans le dos musclé. En appui sur sa main gauche, Sherlock fit glisser sa main droite le long du flanc frissonnant, descendant jusqu'à son intimité dans un frôlement contrôlé qui força Agnes à fermer les yeux, au supplice le plus exquis. Ses gémissements étouffés emplirent la jolie chambre lumineuse, et le détective fit glisser le sous vêtement féminin sur les jambes douces d'une main tremblante avant de retirer son boxer.

Il s'allongea à nouveau au dessus d'elle en se retenant de la main gauche, vrillant ses iris bleus dans les siens - noirs comme les ténèbres - et il enroula son bras autour de la cuisse gracile avant de la pénétrer tendrement sans lâcher les pupilles brillantes du regard. Agnes bascula la tête en arrière en se mordant la lèvre inférieure, et elle cala les mouvements de son bassin sur ceux du détective dont les expirations rauques venaient percuter son épiderme.

Sherlock ferma les yeux, enfouissant son visage en sueur dans le cou de la jeune femme en s'abandonnant totalement au va et vient harmonieux de leur corps emmêlés, appréciant - encore - ces retrouvailles qu'il avait semblé attendre des mois.