CHAPITRE 41

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Les grognements s'intensifièrent, et John posa une main sur sa bouche pour s'empêcher de crier, avant de se mettre à courir vers les cages alors que l'animal semblait se rapprocher dans son dos. Il entra dans une des cellules vides en verrouillant la porte après lui, et il tira le drap pour se cacher de l'extérieur, avant de s'accroupir dans un coin en ramenant une main devant sa bouche, le souffle court.

À quelques mètres seulement, l'animal menaçant continuait de gronder dans un son grave et rauque, jusqu'à ce que le portable du médecin ne sonne dans la poche de sa veste, et il tendit aussitôt le bras pour le récupérer, avant de décrocher dans la foulée.

_ Il est là.. Chuchota John d'une voix terrifiée, ses iris continuant de surveiller chaque mouvement qu'il percevait derrière le drap blanc. Il est là, avec moi..

_ Où es-tu ? Demanda Sherlock à l'autre bout du fil.

_ Sors-moi de là, Sherlock. Il faut que tu me sortes de là.. Supplia son ami. Dans le labo qu'on a vu en premier, le grand..

La bête grogna une nouvelle fois, faisant sursauter l'ancien militaire, qui réprima un cri avant de poser une main sur sa bouche pour essayer de contrôler ses émotions.

_ John ? Appela Sherlock contre son tympan. John ?

_ Vite, Sherlock ! Vite ! Reprit le Docteur dans un sifflement à peine audible.

_ D'accord, je vais te trouver. Continue à parler.

_ Non. Lâcha John à mi-voix, le regard paniqué. Il risque de m'entendre.

_ Continue à parler. Insista calmement le détective. Qu'est-ce que tu vois ?

Le médecin lança un regard nerveux par la fine interstice qu'avait laissé le drap en retombant, observant avec une fébrilité grandissant le laboratoire silencieux et vide, sans réussir à voir l'animal.

_ John ? Appela à nouveau son ami à l'autre bout du fil.

_ Oui, je suis là. Répondit son ami dans un murmure, tandis qu'un grondement sourd et menaçant retentissait à nouveau tout près de lui.

_ Qu'est-ce que tu vois ?

_ Je sais pas.. Murmura John en lançant un nouveau coup d'oeil inquiet par l'interstice. Je sais pas, mais je l'entends. Il reprit, alors que le grognement recommençait. Est-ce que t'as entendu ça ?

_ Garde ton calme. Garde ton calme ! Lança Sherlock, alors que le grondement s'intensifiait, de plus en plus menaçant. Tu le vois, là ? Est-ce que tu le vois ?

_ Je vois rien.

Le médecin se figea entièrement à peine sa phrase terminée, et il braqua ses iris terrifiés devant lui avant de se reculer dans le fond de la cellule, tandis que le cliquetis des griffes de la bête s'approchait dangereusement de lui.

_ Là, je le vois. Il déclara enfin d'une voix blanche, sans réussir à détacher son regard effrayé de l'animal, dont la silhouette se détachait clairement derrière le grand pan de tissu. Oui, je le vois.. Je le vois..

La porte de la cage bougea légèrement tandis que l'ombre grandissait face à lui, avant que le drap ne soit retiré d'un geste vif, révélant Sherlock, en même temps que la lumière revenait dans la grande salle. Le détective ouvrit la porte à barreaux sans attendre, et il s'approcha de son ami qui restait recroquevillé au sol, encore tétanisé par ce qu'il venait de voir et blanc comme un linge.

_ Ça va, John ? Demanda Sherlock, en posant une main rassurante sur l'épaule de son ami.

_ Non de Dieu ! Lâcha enfin le médecin, complètement bouleversé, en se relevant pour sortir de la cage. C'était le molosse ! Sherlock ! Il était là !!

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