CHAPITRE 49

1.5K 109 4
                                    

DAILY EXPRESS : Moriarty Libre

THE GUARDIAN : Verdict Choquant Au Procès

DAILY STAR : Comment a-t-il pu être acquitté ?

THE GUARDIAN : Moriarty disparaît : À quoi peut s'attendre le héros du Reichenbach ?

-

Deux mois plus tard. Dans une rue animée du centre de Londres, John marchait d'un bon pas le long d'un trottoir bondé, avant de s'avancer jusqu'à un distributeur automatique de la banque NatWest pour retirer du liquide. Il inséra sa carte et tapa son code, avant de sélectionner sa transaction. À peine avait-il validé qu'un message s'afficha sur le petit écran.

Votre carte présente un problème

Merci de patienter

L'ancien militaire changea de jambe d'appui en attendant, avant qu'un second message ne s'affiche.

Merci d'avoir patienté

John

Le médecin fronça les sourcils en lisant le deuxième message, avant de se détourner de l'automate en entendant une voiture s'arrêter derrière lui le long de la chaussée. Il observa la berline noire pendant quelques secondes, et il entrouvrit les lèvres en retenant un soupir d'exaspération, avant de récupérer sa carte dans un geste agacé et de s'avancer jusqu'au véhicule.

-

Après un rapide trajet, la berline s'arrêta devant un grand bâtiment à la façade élégante peinte en blanche, et John sortit du véhicule avant de se diriger d'un bon pas jusqu'à la grande porte d'entrée. Sur le mur à gauche de la porte, une plaque en cuivre indiquait The Diogenes Club.

Le médecin pénétra à l'intérieur et arriva dans un petit salon élégamment décoré, où un feu se consumait lentement dans la grande cheminée, le bruit de ses pas claquant contre le parquet ancien alors qu'il observait les lieux. Cinq petites tables rondes, chacune accompagnée d'un large fauteuil en cuir noir, étaient disposées dans la pièce, et quatre des fauteuils étaient occupés par des hommes entre cinquante et quatre-vingts ans, habillés de costumes sombres et chics, qui lisaient les journaux dans un silence religieux en buvant un verre de Brandy. Aucun des hommes ne releva la tête quand John arriva, et l'ancien soldat lança un regard circulaire autour de lui, avant de s'avancer vers un des hommes qui occupait la table à droite de la cheminée.

_ Euh.. Excusez-moi, euh.. Il demanda, mal à l'aise. Je cherche Mycroft Holmes.

Le visage de l'homme - qui devait avoir dans les soixante-dix ans - afficha une expression légèrement consternée quand John prit la parole d'une voix claire, mais il garda les yeux résolument baissés sur son journal, évitant tout contact direct avec le médecin.

_ Savez-vous si j'ai une chance de le trouver ici ? Insista poliment John.

Les autres personnes relevèrent légèrement la tête pour observer le nouvel arrivant beaucoup trop bruyant, tous semblant clairement dérangés par sa présence.

_ Vous entendez ce que je dis ? Reprit John, en s'approchant du vieil homme.

Celui-ci releva la tête vers l'ancien soldat, soufflant entre ses lèvres d'un air indigné, et John leva une main en signe d'apaisement.

_ Ah, oui, d'accord. Je vois. Il marmonna en se tournant vers les autres résidents. Euh.. Quelqu'un d'autre ? Quelqu'un ? Non, personne ?

Tout le monde détourna la tête, évitant le garçon du regard, tandis que le vieil homme relevait sa canne pour appuyer plusieurs fois l'embout sur un bouton placé sur le mur en face de lui, actionnant une sonnerie qui tinta légèrement au loin.

UntitledOù les histoires vivent. Découvrez maintenant