CHAPITRE 72

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La nuit était tombée sur la capitale. Dans une chambre d'hôtel au nord de Londres, Lord Moran regardait les dernières informations du début de soirée, allongé sur son lit.

_ Alors que nombre de commentateurs disent que le vote de la loi anti-terroriste promet d'être très serré, les députés entrent en ce moment dans la chambre pour procéder à ce que le gouvernement a désigné comme étant le plus important vote de ce parlement. Déclara le journaliste de la chaîne d'informations. Passons maintenant..

Moran appuya sur une touche de la télécommande pour changer de chaîne, son regard sombre fixant l'écran d'un air légèrement absent.

_ De quelles libertés sommes-nous les garants, si nous nous mettons à espionner notre propre peuple ? Lança un homme d'une voix virulente sur une autre chaîne. Il s'agit là d'une mesure Orwellienne..

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Marchant d'un pas rapide entre Sherlock et John, Agnes glissa son regard nerveux sur les nombreux badauds qui se pressaient le long du trottoir, avant de lancer un regard en direction du parlement illuminé sur sa droite alors qu'ils arrivaient devant l'entrée de la station de Westminster. La jeune femme releva la tête vers le panneau accroché au-dessus d'elle, et elle pressa sensiblement le pas pour rester à hauteur des garçons, dévalant les escaliers qui menaient à la station. Ils arrivèrent rapidement dans le grand hall carrelé de blanc peu fréquenté à cette heure, marchant jusqu'aux portillons de sécurité pour rejoindre le couloir qui menait au quai.

_ Y'a une bombe, alors ? Lâcha John d'une voix nerveuse, alors qu'ils longeaient un des couloirs sur-éclairés. Dans une voiture de métro, y'a une bombe ?
_ Forcément. Répondit Sherlock, ses prunelles bleues scrutant tout autour de lui.
_ D'accord. Lança le médecin en sortant son portable de la poche de son blouson.
_ Qu'est-ce que tu fais ? S'enquit le détective en suivant les mouvements de son ami.
_ J'appelle la police.
_ Quoi ? Non ! Protesta le garçon aux brunes brunes, faisant relever un visage interloqué chez Agnes.
_ Sherlock, ce n'est pas un jeu. Rétorqua John d'une voix inquiète. Il faut qu'on fasse évacuer le parlement.
_ la police se met toujours en travers de la route. J'ai plus net et plus efficace. Déclara le détective, avant de s'arrêter devant une porte de maintenance fermée à clés.

John et Agnes échangèrent un regard concerné en suivant le mouvement de leur ami, observant le sociopathe sortir une petite barre en métal de la poche intérieur de son manteau pour forcer le verrou de la porte.

_ Et illégal. Fit remarquer Agnes.
_ Un peu. Il reconnu en lui lançant un regard.

Il réussit à ouvrir la porte grillagée avec un mouvement de pivot, et il s'engouffra à l'intérieur sans attendre, les deux Watson à sa suite, avant de refermer la porte derrière eux. Les trois amis sortirent leur lampe de poche en se remettant en route le long du couloir étroit, descendant dans les tunnels sombres réservés aux employés du métro.

_ Qu'est-ce que tu fais ? Demanda Sherlock quelques minutes plus tard, sans avoir besoin de se tourner vers John qui fermait la marche en tenant son portable privé de réseau dans la main.
_ J'arrive.. Soupira l'ancien militaire en rangeant le cellulaire.

Agnes pinça doucement les lèvres en essayant de contrôler sa nervosité, bloquant son regard sur le faisceau de sa lampe qui tressautait devant elle à chacun de ses pas, marchant dans les pas du détective devant elle alors qu'ils descendaient toujours plus bas, passant par plusieurs escaliers de services et couloirs bordés de tuyaux multiples, jusqu'à ce qu'ils arrivent enfin sur la plateforme fantôme de Sumatra Road.

_ Je ne comprends pas. Lança Sherlock en réfléchissant, tout en dirigeant sa lampe de chaque côté du tunnel dépourvu d'un quelconque wagon.
_ Ça, c'est nouveau. Marmonna John.
_ Il ne peut pas être autre part.

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