Mon réveil sonne et c'est à taton que je le cherche sur ma table de nuit. Aujourd'hui, encore, j'ai une journée chargée mais comme on s'en doute, du moins ce que j'essaye de partager avec subtilité, je n'en ai pas envie. Rester dans mes draps à m'empiffrer de cochonneries serait une merveilleuse idée. Mon téléphone mise en sourdine afin de ne pas entendre ses supplication et ses excuses insensés. J'aimerais tellement mais dommage pour moi, je dois payer mes factures, donc au boulot.
Éteignant donc mon réveil, je me redresse sur mon lit et m'étire autant que mon corps peut se le permettre. Une fois fait, je me dirige vers la salle de bain avec une toute nouvelle énergie.
A moi cette journée de travail.
.
.Assis derrière mon ordinateur, je me donne une petite pause bien mérité. Pourtant et comme si Dieu ne veut pas me le permettre, mon téléphone se met à sonner. Je l'empoigne et regarde de qui il s'agit. Cependant, c'est avec grande surprise que je tombe sur un numéro totalement inconnu.
Ne me dites pas qu'il s'est abaissé à changer de numéro pour m'induire en erreur et ainsi avoir toute mon attention. Dans tout les cas, j'espère vraiment pas.
Seulement et alors que je ne m'embête pas à regarder, la sonnerie se fait plus persistante, m'obligeant à y mettre un terme. Ouvrant donc mes conversations, je tombe sur un message étrangement percutant.
Inconnu
As-tu déjà dansé avec le diable ?Je remonte les nombreux messages et c'est avec surprise que je vois qu'ils sont tous identique. Cette même question m'est posée en continue. C'est interminable. A croire qu'il n'a vraiment que ça à savoir.
Moi
Qui êtes vous? Pourquoi
m'harceler avec cette question ?
Qu'est ce que vous me voulez?
Si c'est une blague elle n'est pas drôle, elle est vraiment de mauvais goût.Inconnu
Je suis si triste...
mais ce n'est pas grave.
Je veux seulement une réponse à cette question donc je la répéterai autant de fois que possible.Moi
Vous attendrez éternellement parce que je ne vous répondrez pas.
Je ne sais pas qui vous êtes
donc je m'abstiendrai.
Sur ce, bonne continuation monsieur,
vous et vos question bizarre.Inconnu
J'ai bien fait de t'envoyer ce message, je vais bien m'amuser.
Mais même si tu me semble réticent, je te trouve extrêmement intéressant.Je regarde son dernier message en grimaçant légèrement. Non mais sérieux, c'est qui ce gars ? Entre l'autre tête de noeud et lui, je ne vais pas m'en sortir. A croire qu'ils se sont tous donnés le mot pour gâcher ma journée. Dans tout les cas et ce qui sera sûr, je ne lui répondrez pas. J'ai pas envie de me retrouver dans une benne à ordure, dans un canal ou pire encore, entre les mains d'un psychopathe. Je tiens trop à ma vie de jeune adulte.
Danser avec le diable, quelle situation débile. Seulement, j'ai une impression de déjà vue.
†Regardant l'heure, je soupire légèrement. Encore aujourd'hui, je me retrouve à errer dans les rues à une heure trop tardive pour ma santé mentale. Non mais sérieusement, qui aimerait marcher dans les rues sombres et froides de la capitale. Surtout avec ces types qui me servent de voisins, d'ex et d'inconnu. En plus, il fait froid, il neige et comme si ce n'est pas suffisant, la Lune n'est pas dans ses tons normales. Pourquoi est-elle d'une couleur différente, d'un rouge effrayant qui plus est. A croire qu'elle est aussi contre moi. J'ai peur. Je suis quelqu'un de peureux, je suis frêle et sans chaire. Ouais bon j'exagère un peut mais c'est tout comme, surtout que personne n'aimerait me dévorer. Donc j'espère de tout cœur que mon corps et mon âme ne se sépareront pas.
J'en frissonne presque. Faut que j'arrête de m'imaginer de telles absurdités pour mon propre bien.
Je regarde rapidement la Lune pour la dernière fois avant d'enfoncer mes mains dans mes poches et de me concentrer sur la musique qui passe dans mes oreilles. Mon nez dans mon écharpe tout aussi rouge que cette Lune démoniaque et mes cheveux cachés sous mon bonnet, je marche comme si ma vie en dépendait. Moin je reste dans ces rues, mieux je serais. Et puis il ne me reste que quelques mètres à parcourir. Je m'empêche de courir tant la pression qui me traverse l'échine est intense. J'ai l'impression d'être épié. C'est une sensation horriblement dure.
Mon immeuble en vu, je trottine pour rapidement réduire les derniers mètres et entre en soufflant lourdement. Je n'ose même pas regarder derrière moi tant cette pression ne me quitte pas. Regardant face à moi, et en voyant les cages d'escaliers, je décide de les monter deux par deux jusqu'à ma porte d'entrée qui une fois devant moi, s'ouvre avec fracas.
Enfin chez moi !
Un lourd soupire sort d'entre mes lèvres. Si c'est cela qu'on appel le soulagement, j'aimerais le vivre à chaque moment de ma vie. Mes affaires sur le sol, je m'installe sur le fauteuil, les yeux clos et la respiration lourde mais détendue. Seul mon coeur est encore sous les efforts que je viens de produire.
J'essaye de faire le vide dans ma tête mais c'est sans compter sur les messages de cet inconnu qui me reviennent en tête. Pourquoi m'en avoir envoyé autant ?
_ Qui peut-il bien être ? Dis-je dans un murmure.
Je regarde tout autour de moi ayant l'impression d'avoir été entendu. Pourquoi cette impression d'être continuellement épié me revient même ici.
Je me redresse alors qu'une autre idée me vient en tête.
_ Hum... il a du se tromper. Est-ce qu'on insiste quand on se trompe ? Je soupire. C'est pas grave. N'y pense plus.
Je soupire pour la énième fois depuis mon réveil mais prend tout de même en compte mes paroles. N'oublions pas que je dois me nourrir et dormir pour récupérer de cette journée remplis en émotion, physiquement et mentalement parlant. Donc, je ne dois pas penser à ces éventualités aussi insensés qu'effrayantes au risque de me retrouver dans un monde parallèle.
Un rire sort d'entre mes lèvres à cette idée. Je me sens stupide à agir de la sorte. A croire que cet imbécile m'a rendu bien plus vulnérable que je ne l'étais déjà.
Tellement pathétique.
Voilà !!
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Dance with the Devil [EN RÉÉCRITURE]
FanfictionLe Diable. Cet être que tout oppose, et qui est nommé par tant de chose, réussi à tomber amoureux après plus de trois mille ans, et pas des moindres, d'un humain. L'amour n'a pas de frontière disent-ils, mais savaient-ils qu'une frontière dite franc...