Sous le déluge.

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PDV Lily :

Des bruits de course retentirent dans le dos de la sorcière, sur le point de remonter la pente, Lily se figea, observant avec attention autour d'elle.

Pourtant, quelle ne fût sa surprise lorsqu'elle vit arriver devant elle un groupe de centaures. Ne sachant pas s'ils étaient de leur côté, la sorcière recula brusquement lorsque leur chef se plaça devant elle.

- Nous-sommes de votre côté, annonça-t-il simplement.

- Très bien, soupira Lily avec soulagement. Je m'apprêtais à remonter vers Pré-au-Lard, vous me suivez ?

La créature hocha du chef, et la nouvelle troupe de défense finit par remonter en courant -ou plutôt galopant. Le temps pressait, surtout que Lily avait laissé Remus seul... Elle espérait que son ami n'aurait rien.

Arrivant sur la place principale du village de sorciers, Lily se sépara des centaures et se dirigea vers le café des Trois Balais. Avec un peu de chance elle y retrouverait Remus, ils s'étaient donné rendez-vous là-bas si jamais ce genre d'évènement arrivait.

Lorsqu'elle arriva devant la porte en bois à double battants, un hurlement de douleur déchira l'ambiance angoissante. La sorcière ferma les yeux un instant et souffla un bon coup. Une fois motivée, elle ouvrit la porte en vitesse et entra dans la pièce laissée à l'abandon.

Elle releva son regard devant elle, et retient un cri en vitesse. Greyback, le loup garou le plus violent d'Angleterre se trouvait face à elle. Il sourit, étirant une grande cicatrice -encore fraiche, elle saignait encore- qui lui barrait la joue. Il lâcha le corps sans vie qu'il tenait jusqu'à présent entre les mains. La sorcière loucha sur le visage de la serveuse qui s'écroula dans un bruit sourd

- Lily, souffla-t-il d'une voix rauque avant de lui sauter dessus.

*

PDV Harry :

Le jeune garçon était seul dans la chambre commune, les autres élèves étant allés manger. Pour le laisser tranquille, Ron et Hermione s'étaient également rendus à la Grande Salle. Lui n'en avait pas l'envie, il s'inquiétait bien trop pour sa mère. Il observa le paysage pluvieux par la fenêtre en soupirant.

- On est officiellement en guerre Harry, hurla Hermione en rentrant dans la chambre.

- Quoi ?! s'écria ce dernier en sursautant, les yeux exorbités.

- Viens, Dumbledore nous a demandé de venir te chercher et...

Sans laisser sa jeune amie terminer sa phrase, Harry se leva d'un bond et le trio s'engouffra au-delà de la porte de la salle commune.

Leur course ne resta pas indiscrète, et c'est à plusieurs reprises qu'ils croisèrent des élèves, qui courant à sens inverse les observaient avec les yeux écarquillés.
Lorsqu'ils arrivèrent devant la gargouille, c'est un groupe d'enseignants qu'ils virent. Chacun les saluèrent d'un air sombre, et aucun ne contesta la présence des trois jeunes sorciers.

- Allez-y jeunes gens, murmura Mc.Gonagall, les lèvres pincées.

Harry jeta un coup d'œil vers ses amis, puis après un signe de tête encourageant de la part de Ron, il s'empressa d'escalader les escaliers en vitesse. Il déboula dans le bureau avec précipitation, puis s'apaisa automatiquement en sentant la sagesse du vieux sorcier lui effleurer l'esprit.

- Asseyez-vous, commença-t-il en s'asseyant derrière son bureau en bois massif. Il se trouve que j'ai lu tout le journal de la jeune Isabella...

Le temps pressait, le sang pulser contre ses tempes, et le souffle du jeune garçon était saccadé. Triturant un bout de vêtement, Harry attendait le verdict avec impatience.

- Et je me suis rendu compte que je savais déjà où était un des Horcruxes.

- Excusez-moi monsieur, mais vous ne nous avez pas dit ce qu'était un horcruxe... marmonna Ron.

Dumbledore tourna sa tête vers le jeune roux et eut un léger sourire.

- Lorsque l'on fait un horcruxe notre âme est marqué à vie par l'horreur de cet acte.

Voyant l'air perdu des Gryffondors, le directeur reprit :

- C'est en tuant quelqu'un que l'on peut créer un horcruxe, cela divise notre âme dans l'objet de notre choix. De ce fait, Voldemort ne pourra mourir que lorsque l'on aura détruit tous ses horcruxes.

- Et vous pensez qu'il en a fait combien professeur ? demanda Harry.

- Je n'en ai aucune idée... Mais nous sommes en temps de guerre, il est nécessaire que vous vous mettiez en sécurité... Donc dès ce soir vous partez pour la France le temps de régler ce conflit dont vous ne pouvez, pour l'instant, rien faire pour aider.

La fuite des Potter et l'Ordre du PhoenixOù les histoires vivent. Découvrez maintenant