La fuite des Potter et l'Ordre du Phoenix

* ÉPILOGUE *

— Passe une très bonne année mon chéri, on se reverra aux vacances de Noël, ok ?

Harry prit sa mère dans ses bras et resta ainsi quelques instants. Les bruits environnants, pour la majorité causés par le Poudlard Express prêt à partir, ne comptaient pas.

— Aller, tu m'enverras des lettres ! Il faut que tu y ailles, sinon le train va partir sans toi !

L'horloge sonna en effet onze heures. Le jeune sorcier salua sa mère et son beau-père, puis sauta dans le train. Il les saluait encore quand quelqu'un l'appela. Il se tourna en un saut.

— Oh, Hermione ! Par Merlin ce que tu as changée !

Il prit son amie dans les bras.

— Tu m'as tellement manqué Harry, si seulement tu savais !

Il s'écarta d'elle et lui pinça la joue droite en rigolant. En réalité, s'il faisait ça c'était pour lui cacher ses larmes. Elle lui avait énormément manqué durant ce temps. Et même s'ils avaient échangés des lettres, ils n'avaient malheureusement pas pu se voir.

— Alors, comment ça s'est passé ? lui demanda-t-il.

La jeune fille haussa les épaules en souriant, elle aussi avait les yeux brillants.

— Tu sais, comme-ci, comme ça. C'était intéressant, mais Poudlard m'a manqué. Et puis, les moldus sont moins amusants !

Harry éclata de rire. Ils s'écartèrent des fenètres et se mirent à chercher une place.

— Tu sais où sont les autres ? demanda Hermione.

— Aucune idée, on a qu'à faire toutes les cabines, suggéra le jeune garçon.

Hermione leva les yeux au ciel.

— Je vois que vous êtes toujours autant organisés.

— On ne change pas une équipe qui gagne !

Ils rigolaient encore de tout et de rien lorsqu'ils tombèrent enfin sur la cabine qu'avaient pris Ron et Draco. Les garçons écarquillèrent les yeux et de grands sourires prirent place sur leurs visages. Ils jetèrent tous dans les bras des autres.

— Ah là là, vous m'avez tellement manqués ! s'exclama Ron.

Draco ne dit rien, mais on voyait à son visage qu'il n'en pensait pas moins. Ils s'assirent et parlèrent de ce qu'ils avaient vécu pendant cette année chacun de leurs côtés durant tout le trajet jusqu'à Poudlard.

Harry raconta ô combien le Road Trip que sa mère, Edwin, et lui avaient fait en Amérique avait été intéressant. Il décrivit les étranges créatures qu'il y avait rencontrés, et les nombreuses civilisations perdus dont il avait découvert les légendes. Quant à elle, Hermione raconta son année dans cette école prestigieuse moldu Londonienne qu'elle avait fréquentée.

— Les cours n'étaient pas pareils sans vous, je vous assure...

— Surtout sans moi, répliqua Draco en prenant la pose.

Hermione le tapa gentillement et ils rirent.

— Et toi, qu'est-ce que tu as fais ? lui demanda-t-elle.

Le blond leur expliqua ainsi qu'il avait secondé la reconstruction de Poudlard et du monde des sorciers avec sa mère et sa tante Bellatrix. Il leur détailla les difficultés qu'ils avaient rencontrés face aux nombreux morts dans le Ministère, ou encore les lois qui avaient été supprimées durant le règne de Voldemort. Ils avaient été aidés par de nombreux ex-Mangemorts qui avaient enfin été libérés et les survivants du Ministère.

— Je ne vous le cache pas, c'était compliqué, même pour un gosse comme moi qui ne faisait pas grand chose. Il s'est passé des choses horribles là-bas, dont je ne préfère même pas vous parler.

— J'avoue que sur ce coup là on s'est un peu tous dédouanés du sale boulot, ricana Ron.

— Et tu étais où toi, en Roumanie, c'est ça ?lui demanda le blond.

Ron hocha la tête.

— J'ai passé six mois en Roumanie, puis nous sommes allés visiter la Transylvanie avec le groupe d'Aliénor. Les vampires étaient super sympas ! Et après on a passé les deux mois d'été en Egypte, les pyramides étaient vraiment impressionnantes. Ça vous aurait beaucoup plu !

A travers leurs récits racontés des étoiles pleins les yeux, ils avaient l'impression de s'être enfin retrouvés. Lorsqu'ils arrivèrent à Pré-au-lard, et qu'ils virent la silhouette imposante du château au loin, ils eurent tous un grand sourire.

— Aller, ça vous dit d'avoir une année normale les amis ? demanda Harry.

— Ça me va, répondit Hermione en lui prenant la main.

— C'est parti ! s'écria Ron.

Ils partirent bras dessus, bras dessous, ravis d'avoir enfin une vie normale.