Incapable de me déshabiller entièrement, je préférai me tourner dos à lui. Avec un peu de chance il ferait la même chose et on s'endormirait. Malheureusement, il vint se coller à moi et embrasser mon épaule. Je serrai les dents en sentant tout son corps englober le mien.
- Pourquoi tu ne me fais pas confiance? Demande Owen.
- Je te fais confiance.
- Non. Si j'estime que tu n'es pas prête, ce n'est pas pour me défiler, c'est parce que je le sais. Fies toi à mon jugement... De toute manière je ne vois pas pourquoi je me défilerai. J'en rêve toutes les nuits.
- Tu rêves de quoi? De moi?
- De toi sous moi, de tout ce que je pourrais te faire, je t'entends gémir... c'est assez difficile de redescendre quand le réveil sonne.
- Bon sang... S'il te plait rhabille-toi, ajouté-je, c'est assez bizarre là.
- Non, j'ai d'autres projets.
Il appuya sur mon épaule pour me faire tomber sur le dos, et se mit au-dessus de moi. Doucement, il embrassa mon oreille, mon cou, et prit mes mains pour les placer dans le bas de son dos. Je le regardai descendre sa bouche sur ma clavicule, remonter vers mon épaule et avec ses dents il poussa la bretelle de mon soutien-gorge. Rapidement il fit la même chose de l'autre côté.
- Ca va?
J'acquiesçai.
- Tu es tellement belle.
Il décala ses bras pour les poser sur mes hanches après avoir grimpé les draps jusqu'à nos cous. Ses lèvres prirent l'assaut des miennes, langoureusement, alors qu'il montait ses mains sur le côté de ma poitrine. Il plongea sous le drap pour recommencer à embrasser chaque parcelle de mon corps et je me concentrai sur ma respiration quelques secondes pour réaliser qu'elle se faisait de plus en plus saccadée, par la peur ou par le désir? Le pire dans tout ça, c'est qu'il avait fait exprès de remonter le drap pour que je ne puisse rien voir. Puis je le sentis remonter de mon ventre vers mes seins, au fur et à mesure qu'il m'embrassait, il décalait un peu le soutien-gorge et de l'autre côté, son pouce glissait sous l'armature pour me caresser. Je glissai une main dans ses cheveux et il remonta jusqu'à moi sans cesser d'user de ses mains.
- Tu me rends fou.
- Tu sais y faire, dis-je.
- Laisse-moi te l'enlever.
1...2...3...4... les secondes défilèrent avant que j'acquiesce. Il me fit aussitôt rouler pour que je me retrouve à plat ventre sur lui et en un coup de main, il dégrafa les attaches avant d'envoyer voler le tissu qui nous séparait. Je ne me décollai pas de son torse. Il passa une main à l'arrière de ma cuisse, remonta par mes fesses avant de la poser dans mon dos.
- Redresse-toi chou.
Je secouai la tête doucement.
- S'il te plait...
N'obéissant pas, il fit longer sa main le long de mes flancs avant de la passer entre nos deux corps. De ses doigts habiles, il se remit à caresser délicatement ma poitrine avant de fermement y accorder toute sa main. Je fermai les yeux, remplie de sentiments différents, et me surpris à adorer ça. Sa deuxième main fit le même trajet, et les mêmes exploits puis, une fois mes armes baissées, il se redressa d'un coup nous asseyant tous les deux, moi à cheval sur lui. Je n'eus pas le temps de chercher le drap pour me couvrir qu'il plongea sa bouche sur mon sein. De longues minutes passèrent durant lesquelles il ne lui laissa aucun répit : tout y passa, sa langue, ses dents, sa barbe, son nez... et plus il continuait, plus j'avais l'impression de planer à mille lieux de la Terre. Ca m'en donna mal au ventre, même un début de vertige. De loin, j'entendis sa voix.