Chapitre 55

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J'entendis la porte s'ouvrir au moment où je sortais la quiche du four. Je n'eus pas besoin de me retourner pour comprendre qu'il venait d'entrer dans la cuisine.

- Oh putain.

- Je crois que les vulgarités ne sont pas autorisées ce soir monsieur, rétorquai-je en me retournant.

Ses yeux étaient de véritables incendies. Je le laissai me détailler des pieds à la tête plusieurs fois avant de m'approcher de lui avec assurance.

- Est-ce que tu as apporté les listes?

- Oui, répondit-il en tapotant la poche de son jean.

- Bien.

Il me suivit des yeux jusqu'au salon, restant cloué contre le mur.

- A quoi tu penses?

- A plein de choses en même temps, souffla-t-il.

Il décida d'avancer vers moi, et posa sa main à l'arrière de ma cuisse découverte avant de se pencher pour m'embrasser. Aussitôt, jouant le jeu, je tournai la tête et agrippai fermement son poignet pour lui retirer sa main.

- Depuis quand est-ce qu'on se permet des gestes déplacés?! Outrage à agent.

Je dégainai les menottes à l'arrière de ma hanche et en trois secondes, je l'assis sur la chaise et l'y attachai.

- Ne me dis pas que je ne vais pas pouvoir te toucher de la soirée Amelia...

- C'est moi qui décide, répondis-je fermement.

- Putain ça me fait mal.

Je fronçai les sourcils, doutant de mon coup, et accourus pour voir si je n'avais pas mal mis les bracelets de fer.

- Quoi?

- Non pas là...

Je croisai ses yeux, et il m'indiqua son entrejambe. Je plissai des yeux.

- Et bien sache que tu vas attendre.

Il souffla discrètement en fermant les yeux. Je me plaçai au bout de la table, face à lui et me penchai en avant pour m'appuyer. Son regard descendit directement dans mon décolleté.

- Mes yeux sont plus hauts.

- C'est de la torture.

- Plus tu te plaindras, plus j'attendrai.

- Tu es dure en flic!

- Tu ne me laisses pas le choix. Tiens toi tranquille.

Je le voyais gigoter sur son siège, il arrêta instantanément. Je m'approchai et me mis à cheval sur lui. Il laissa basculer sa tête en arrière, fermant les yeux alors que je sentais son souffle saccadé. Je bougeai légèrement les hanches et ça le fit automatiquement relever la tête. Son regard était incandescent.

- Tu vas me tuer là.

- Ah oui? Répondis-je en continuant.

- Détache moi.

- Non.

Un gémissement lui échappa.

- Petit un, c'est moi qui donne les ordres, petit deux, tu ne seras pas détaché de la soirée et petit trois, continuai-je, je ne veux pas une protestation sinon je sévirai.

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