24 heures sans nouvelles, à croire que mon souhait de rester seule avait été entendu. J'ai profité de cette soirée pluvieuse pour réfléchir à tout ça, faire le point. J'étais persuadée que j'allais flancher, qu'on allait finir par se remettre ensemble. J'étais peut-être folle de penser que tout allait redevenir comme avant. Je n'avais juste pas envie de regretter dans quelques années de ne rien avoir essayé pour nous sauver lui et moi. Ça allait sans doute prendre un peu de temps pour qu'on retrouve notre complicité, pour que ma confiance revienne à 100% et pour que je nous considère comme un vrai couple mais j'avais hâte. Il faudra qu'on soit patient, c'est tout. Ceci dit, je refuse de lui dire tant qu'il n'est pas séparé de Cristina. Je ne veux aucune entrave à notre relation alors j'attendrai qu'il soit libre de tout.
Je partis me coucher tôt, fatiguée de toutes ces réflexions. Malheureusement, j'entendis sonner et cela me tira du sommeil. 23H30. Sérieusement, ça a intérêt d'être urgent sinon je décapite la personne. Je ne fus pas étonnée de découvrir Owen derrière la porte. Je soupirai, encore à moitié plongée dans le sommeil. Il pencha un peu la tête et sourit avant de passer une main sur ma joue puis de dévier pour ramener une mèche derrière mon oreille.
- Owen...
- J'avais oublié comme tu étais belle au réveil, me dit-il attendri.
- Qu'est ce que tu fais ici?
- Je ne pensais pas que tu dormais.
- Si.
Il entra et me serra dans ses bras. Je me mis à hurler, frigorifiée.
- Lâche moi! Tu es trempé!
- Ah oui, ria-il en se reculant.
Je croisai les bras et étouffai un bâillement.
- J'aimerais t'emmener quelque part.
- Hein? Maintenant? Il est presque minuit! Tu es tombé sur la tête?!
- S'il te plait... Enfile un pull, des chaussures et viens avec moi...
- Pourquoi faire?! Je t'ai dit où j'en étais! Je n'ai pas eu le temps de réfléchir encore... mentis-je.
- Peu importe!
- Mais il pleut des cordes! Criai-je.
Puis je compris.
- Oh. La pluie. Dis-je.
Un sourire tendre fendit son visage.
- Tu veux bien ?
Je passai mes mains sur mon visage, repensant à cette fameuse nuit.
FLASHBACK.
J'étais emmitouflée dans un plaid, devant la télé, à attendre qu'Owen rentre du bar. Il arriva à minuit, dégoulinant de partout à cause de la petite tempête dehors.
- Toi qui as refusé qu'on prenne un petit toutou... c'est gentil de vouloir sentir le chien mouillé pour combler le vide.
- Très drôle! Railla-t-il.
Il s'approcha de moi et se pencha pour m'embrasser.
- J'ai oublié de t'acheter des croquettes.
- Dommage parce que je meurs de faim.
Il décala sa bouche pour mordiller mon cou.