Chapitre Quinze

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Deux mois plus tard

-"Redis-le," lui demandais-je, les étoiles plein les yeux en entourant son cou pour ne pas qu'il s'échappa.

Conrad me sourit tendrement, ce même sourire qui me faisant fondre de bonheur et me fit sentir comme l'unique femme qui comptait pour lui comme il me l'avait si bien prouvé depuis plus de deux mois. Sa main glissa d'une lenteur meurtrière depuis mon visage jusqu'à la chute de mes reins qu'il enserra farouchement tandis que son autre main vint remettre mes mèches rousses derrière mon oreille. Pensif, mon petit ami semblait ne pas vouloir me dire ce que je venais d'entendre. On dirait même qu'il rougissait?

-"Mon amour," m'avoua-t-il enfin d'un souffle avant que je scellais mes lèvres aux siennes en un baiser ardent à lui faire resserrer son emprise sur mes reins.

Ne pouvant point contenir cet amour indescriptible et qui pulsait dans mon coeur, je nichais ma tête dans son cou jouant dans ses cheveux de jais. Dire que deux mois auparavant, j'étais célibataire et maintenant je filais le parfait amour avec Monsieur Aigue-marine était inimaginable, un rêve réel. Et mon ex? Il était devenu un lointain souvenir. Matt était un chapitre terminé qui n'avait point osé me parler depuis qu'il s'était fait tabassé au bar le soir de mon fameux rendez-vous.

-"Je devrai partir avant que ta colocataire arrive," me dit Conrad avec cet éternel sourire en coin laissant entrevoir ses fossettes en se levant de mon lit à contrecœur me laissant seule.

Cependant, il revint sur ses pas et se glissa à nouveau dans mon lit laissant un cri de surprise s'échappait de ma gorge puis finit par éclater de rire lorsque ses doigts magiques commencèrent à me chatouiller me faisant davantage crier mais il taisait chacun de mes bruits en bâillonnant ma bouche d'un baiser à m'en couper le souffle.

-"Conrad!"

-"Oui, mon amour," s'enquit ce dernier innocemment en me dominant de son corps musclé taillé dans la serpe. Son torse saillant me fit immédiatement rougir jusqu'à la racine de mes cheveux alors que pour la première fois, j'étais aussi intime avec un homme et le laissais m'approcher sans que je le repoussais. Mon coeur comme à son habitude composait cette symphonie, ce maelström digne d'un orchestre d'opéra alors qu'il tambourinait à une vitesse hallucinante certes mais désormais familière contre ma poitrine pour l'Adonis qui m'avait appris à faire confiance aux hommes et à aimer.

-"En parlant du loup," pensais-je en sentant ses lèvres sur ma nuque.

Mes yeux se refermèrent aussitôt en proie à ce feu dévorant et consumant qui tiraillait mon être de la tête aux pieds.

-"Tu dois aller au bureau," lui rappelais-je, déglutissant péniblement essayant d'éteindre cet incendie destructeur qui régnait en moi et qui n'avait hélas aucun remède miracle pour arrêter ses flammes jaillissantes qui dévoraient ma peau et qui descendaient jusqu'à mon intimité luisante.

-"Rebecca," fit mon petit ami en relevant mon menton ancrant nos yeux.-"Je te l'ai dit que nous le ferons quand tu sauras prête. Je ne suis pas pressé et je ne sors pas avec toi que pour le sexe. Alors, cesse de t'inquiéter, ma belle."

Ses yeux bleus me dévisagèrent intensément comme pour me rassurer de ses paroles sincères qui firent leur chemin dans ma tête. Cet homme, je devrais bien l'avouer, était tout simplement parfait! Comment pouvait-il être aussi patient et m'attendre alors que tous les hommes avant lui m'avaient clairement expliqué que le sexe était la base même d'une relation et sans ce dernier, il n'y aurait rien!

Relevant ma main vers son visage virile que je ne me lasserais jamais de regarder chacun de ses traits, admirant ses lèvres, prouesses de mes nombreux gémissements et ses yeux bleus que j'aimerais me plonger dans cet océan d'amour, je caressais son visage jusqu'à atteindre ses lèvres où je l'embrassais langoureusement tournoyant nos langues sur un rythme doux et lent.

Conrad prit rapidement mon visage dans ses mains rugueuses entamant cette danse fusionnée que faisait nos langues se taquinant et se tournoyant amoureusement jusqu'à ce que je rompis notre baiser faisant grogner mon petit ami qui me serra davantage pour que je restais collée contre son torse.

-"J'ai cours aujourd'hui, Conrad," essayais-je de le raisonner sachant pertinemment qu'il me relâcherait dès qu'il aurait ce qu'il convoitais, mes lèvres que je lui offris instantanément.

Avec ce sourire en coin qui me disait que je ne pouvais point gagner contre lui, il s'abaissa et prit possession de mes lèvres qui seraient sûrement boursouflées quand j'irais à la fac. Un dernier baiser pour nous donner du courage, il se leva finalement de mon lit et alla prendre une douche rapide tandis que je ramassais mes affaires pour mon cours de psychologie.

-"Es-tu libre ce soir, ma belle?" me demanda cette voix familière et rauque au creux de mon oreille me faisant frissonner contre son corps trempé.

-"Peut être si je n'ai rien prévu avec Aurora. Pourquoi?" lui demandais-je perplexe.

-"Surprise, Mademoiselle Wallace. Surprise..." s'enquit-il toujours aussi mystérieux de son timbre guttural.

-"Même pas un indice?"

Mordant consciemment ma lèvre inférieure tout en lui faisant une moue pour lui faire avoué, je plaquais ma poitrine contre lui jouant avec sa toison brune y déposant de multiples baisers. Son point faible, m'avait-il avoué.

-"C'est de la triche, ma belle," répliqua Conrad d'une voix faussement mécontente sans se départir de son radieux sourire qui me fit éclater de rire. -"Mais, comme tu joues avec le feu, tu n'en sauras désormais rien. Attends jusqu'à ce soir, ma belle."

-"C'est pas juste," m'exclamais-je en croisant les bras.

-"Je sais, ma belle. Je passerai vers 19hr sois prête."

-"D'accord, passe une bonne journée, mon coeur," lui dis-je avant qu'il m'embrassa d'une ardeur renouvelée et partit à l'entreprise familiale.

Impardonnable! Tome Un (Terminée)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant