Chapitre Quarante neuf

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Une chose qu'on devait savoir sur les frères Hades; c'était qu'ils étaient incroyablement beaux mais par dessus tout dénoués de tout sens moral! Ma vie avait basculé dans le mauvais côté à mon plus grand malheur dès que je fis leurs connaissances.

Néanmoins, je ne m'avouerais jamais vaincue pour la seule et simple raison qu'aujourd'hui j'avais eu enfin mon diplôme! Croquant mes jeans pour cette tenue officielle, cette robe noire et ample, souriant à l'objectif, je serrais mon diplôme, ne pouvant plus contenir ma joie.

-"Félicitations, ma puce," s'exclama mon père en m'enserrant fortement contre lui avant que Aurora vint se jetter dans mes bras.

-"On l'a enfin eu, Becca!" s'écria ma meilleure amie brandissant son diplôme sous mes yeux larmoyants de bonheur. -"Ce soir, on fait la fête!"

Le regard protecteur de mon père me fit néanmoins redescendre de mon petit nuage. Bras croisés soulevant son torse bombé, il me toisa longuement pour finir par secouer sa tête, sourire en coin, faussement exaspéré.

-"Pas trop d'alcool, les filles!" nous avertit ce dernier.

-"Oui chef!" s'écria une fois de plus Aurora, imitant les soldats puis se retourna vers moi, un sourire malicieux et empli de sous entendus. -"Alors, le programme pour ce soir, c'est de faire la fête en boîte!"

-"Je pensais de quelque chose de plus intime au lieu de se bourrer la gueule," lui avouais-je dès que nous fûmes seules.

-"C'est pour toi que j'ai organisé cette soirée, ma chérie. Depuis que tu as vu Conrad au parking de notre appartement, tu es toujours aux aguets prête à la moindre apparition! Hors, ça fait plus de deux mois qu'on ne les a plus vu! Ni lui ni son frère même si ce dernier continue toujours à t'envoyer des fleurs et des cartes."

-"Je sais," lui avouais-je. -"Connors est vraiment têtu."

-"Amoureux, ma chérie. Si tu lui demandes la lune, je suis prête à parier tout ce que j'ai qu'il l'obtiendra. Cet homme t'aime trop. À la limite de la folie, je dirai même. Mais il t'aime, c'est le point positif."

Remettant une mèche derrière mon oreille, le rouge me montant aux joues comme à chaque fois où on prononçait son prénom, je parcourais la salle des yeux en quette de le voir. Connors était indéniablement un homme trop mystérieux. Pourtant, au fils des mois, j'avais découvert un coeur qui au début, je croyais qu'il était en pierre mais au final, je m'étais trompée sur toute la ligne.

-"Becca?" m'appela ma meilleure amie en se raclant nerveusement la gorge devant ma mine sceptique avant de sentir cette présence masculine et familière derrière moi, m'enveloppant de par son imposante carrure et de son parfum boisé et enivrant à m'en donner le tournis.

-"Puis-je vous la voler, Aurora?" lui demanda-t-il poliment malgré l'ordre claquante qui résonnait dans sa voix rauque.

-"Elle est toute à vous," s'amusa ma colocataire en m'offrant cet éternel sourire malicieux à colorer davantage mes joues.

-"Toutes mes félicitations, mon petit ange," susurra cette voix chaude au creux de mon cou, humant mon parfum profitant du fait que nous fûmes seuls, à l'abri des regards indiscrets. -"Je suis fière de toi."

-"Mer... merci, Connors," bredouillais-je nerveuse puis lui sourit pour faire passer ce malaise qui ne faisait que me trahir vu la couleur que prenait mes joues.

-"Tu es très belle aujourd'hui, mon ange."

-"Je te retourne le compliment," lui dis-je reculant de quelques pas tandis que lui les éliminait comblant la distance qui nous séparait quelques minutes plus tôt.

Un sourire en coin rehaussa ses lèvres minces alors que ses aigues-marines prenaient des nuances différentes, s'assombrissant pour en devenir des lapis-lazulis au fur et à mesure que ma poitrine se soulevait à un rythme irrégulier et révélateur.

-"Un compliment de ta part, c'était inespéré, ma Becca."

-"Il y a un début à tout," lui dis-je, la gorge asséchée lorsqu'il releva mon menton pour y ancrer ses yeux bleus aux miens.

-"Aurais-je droit à un autre début aujourd'hui?" souffla Connors contre mon visage d'un timbre puisamment guttural à me faire défaillir devant lui, devant ce regard empli de promesses qui néanmoins m'étaient toujours dubitatifs car j'ignorais ce que contenait son regard. -"Dis moi, ma douce."

-"Nous devrions rentrer, Connors,"

Ses yeux se fermaient cependant à l'entente de son prénom sortant de ma bouche. Puis, il les ouvrit, me souriant tendrement. Ses yeux parlaient pour lui. Ils étaient étincelants et son sourire si sincère que j'aurais tellement aimé le croire.

-"J'ai une chose à te montrer, mon petit ange," m'avoua Connors, mettant dans ma main, un bout de papier puis il prit mon visage en coupe.

-"Rejoins moi à cette adresse dans quinze minutes, mon amour," me dit-il avant de s'en aller.

Regardant ma main, je defis le papier, lisant l'adresse connaissant le bâtiment qui venait d'être construit, deux semaines plus tôt pour ensuite relever la tête vers la sortie. Devrais-je vraiment le rejoindre?

-"Tu n'as rien à perdre," me souffla cette petite voix.

-"Et merde!"soufflais-je en sortant, ordonnant à Boris de m'emmener à l'endroit où Connors m'avait donné rendez-vous.

-"On est arrivé, Mademoiselle," me dit mon garde du corps.

-"Boris?"

-"Oui, Mademoiselle. Y a-t-il un problème?"

-"Si je ne reviens pas dans une vingtaine de minutes, va à l'étage indiquée sur ce papier, s'il te plaît."

-"Mademoiselle, je dois vous accompagner partout. Il est hors de question de vous laisser seule."

-"S'il te plaît!" le suppliais-je, joignant mes mains en forme de prière.

-"Non, Mademoiselle."

-"C'est une affaire personnelle, Boris," le priais-je devant sa mine renfrognée.

-"D'accord, alors quinze minutes pas une de plus," m'avertit-il.

-"Oui," affirmais-je sortant de la voiture pour rejoindre Connors.

Prenant l'ascenseur, j'appuyais sur le dixième étage. Qu'avait-il en tête cette fois? Était-ce l'un de ses mauvais coups? M'allait-il une fois de plus me trahir? Mes soupçons cependant disparurent dès que je sortis de l'ascenseur. Tout était vide. Lentement, j'avançais vers la porte qui ne demandait qu'à être ouverte. D'une main tremblante, je l'ouvris finalement après m'être débattue avec elle pour pénétrer dans un bureau du moins, c'était ce que cette salle ressemblait le plus.

Aucune décoration. Sauf un bureau. Mais la vue que j'avais sur Central Park était à en couper le souffle.

-"C'est magnifique," dis-je émerveillée, un sourire radieux sur mon visage.

-"Alors, ma surprise te plaît, mon ange?" me demanda cette voix rauque qui me fit fermer brièvement les yeux endiguant ce frisson qui venait de me parcourir pour ouvrir mes yeux le contemplant par la vitre.

-"Elle est belle mais je ne comprends pas," répondis-je sceptique.

-"Vois ce qu'il y a sur le bureau," m'intima Connors, un sourire en coin.

Ce que je fis aussitôt. Prenant l'écriteau, je vis mon prénom inscrit dessus. 

-"Félicitations, mon petit ange, voilà ton bureau," me dit Connors réalisant un de mes rêves les plus chers. 

Impardonnable! Tome Un (Terminée)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant