Chapitre Cinquante quatre

3.7K 360 17
                                    

-"Laisse moi retirer toute empreinte de mon frère sur toi ce soir,"

Son ton sérieux me fit frissonner. Sa respiration fut aussi lourde que l'atmosphère qui régnait dans son appartement tandis que la température venait d'augmenter dès qu'il prononça ses quelques mots qui me firent l'effet du bombe. Ses aigues-marines assombris me fixèrent longuement jusqu'à sentir ma peau s'embraser rien qu'à sa vue pesante sur moi. Sa bouche entrouverte murmura mon prénom lentement d'une voix puissamment rauque laissant mon intimité luisante trépignait d'impatience rien qu'à sa voix sachant que la suite serait inoubliable, tout aussi bien qu'immoral.

Mais pouvons-nous réellement se battre contre nos désirs?

Ma bouche devint pâteuse tout à coup. Pourtant, l'alcool n'en étais même pas le motif de ce changement! Au contraire, c'était tout simplement l'effet bouleversant et troublant de Connors sur moi.

Je le scrutais avec une excitation et  peur mêlée paralysant mon être, m'empêchant de m'enfuir devant cette situation à me rendre nerveuse. Sa large main se posa sur ma cuisse, la caressant de ses doigts puis remonta jusqu'à atteindre mon visage d'où il traça la bordure de mes lèvres.

-"Que j'ai aimé t'embrasser la première fois!" m'avoua-t-il, ses yeux scintillants de doucereuses promesses pour cette nuit qui venait à peine de débuter. -"Comme j'ai envie de renouveler cette expérience jusqu'à mon dernier souffle, mon ange."

-"Que fais-tu, Connors?" le dissuadais-je de commettre pareil acte, en reculant, tentant vainement de m'échapper dans cette bulle de désirs qu'il m'avait enfermé. 

-"T'aimer, voilà ce que je fais, mon petit ange,"

-"Connors, nous devrions arrêter," le suppliai-je, au bord du gouffre.

-"Même si mon petit doigt me dit que tu veux absolument continuer? Cesse de douter de moi, ma Becca."

Secouant énergiquement la tête en signe d'un non, sa main effleura ma joue que je frissonnais contre lui. Le gémissement que je retenais au fond de ma gorge voulait immédiatement y sortir une bonne fois pour toute. Néanmoins, avec ou sans mon gémissement, Connors persista à me procurer la même sensation intense engendrés par ses doigts audacieux qui me coupèrent le souffle lorsque ses derniers retombèrent sur ma cuisse, ne me touchant plus comme auparavant, laissant une émotion de manque envahir mon être.

Son visage, cependant, se rapprocha du mien tandis que ses yeux d'un bleu limpide s'arrimèrent à mes yeux gris. Seul ses aigues-marines me parlèrent, me montrèrent au tréfonds de ce regard profond, un sentiment sincère que j'ignorais. Les larmes perlant du coin de mes yeux, ma main rencontra son visage virile, taillé à la serpe dont une barbe était en train de pousser le rendant davantage séduisant alors qu'il était déjà à tomber par terre.

Tout comme moi, son souffle se bloqua au niveau de sa poitrine. Bravant l'interdit, ou devrais-je vous avouer écoutant ce martèlement au niveau de ma poitrine, ma main libre encadra son visage, le tenant en coupe comme il avait l'habitude de le faire avec le mien. Connors dévisagea chacun de mes mouvements avec perplexité, attendant ma réaction.

D'une lenteur meurtrière, nos visages se rapprochèrent timidement l'un de l'autre sans que nous ne le sachions pourquoi. Son souffle tiède fouetta mon visage. Son parfum boisé et virile devint mon oxygène. Le silence complice qui régnait désormais entre nous, entre nos deux corps, entre ce langage inconnu et sensuel sans utiliser aucune parole fut la plus belle mélodie que j'avais pu entendre.

De ses deux mains libres, Connors enserra mes mains qui tenaient son visage. L'heure fatidique tant longtemps attendue était à notre porte prête à frapper une seconde fois de cette foudre qui nous avait frappée jadis au restaurant. Nos respirations se calmèrent simultanément comprenant que lutter ne ferait qu'accroître notre désir. Ses aigues-marines ancrés à mes yeux, il s'avança précautionneusement de moi, de peur que je m'enfuis.

Nos lèvres se touchèrent timidement sans s'entrouvrir avant de finalement succomber, laissant derrière nous nos peurs, notre passé et nos erreurs. Doucement, ma bouche s'ouvrit afin de le laisser prendre ce que nos corps réclamaient avidement; un baiser! Le premier ou le dernier?

Cette question s'évapora en un éclair dès que Connors m'embrassa avec une certaine timidité. Ses mains vint entourer ma taille, me tenant fermement tout contre lui,  alors que je fermais les yeux, mes mains toujours sur son visage ouvrant mes lèvres à son baiser inoubliable. Au début timide, Connors devint plus audacieux au fil de minutes lorsqu'il eut accès à ma bouche m'emportant dans un lieu inconnu où il n'y avait que nous deux.

Sensuel, sa langue vint happer la mienne, la mordillant par la même occasion dans le but de me pousser à gémir contre sa bouche, chose qu'il se délectait et me le prouvait en m'embrassant de plus belle ne voulant point se détacher de moi tout comme moi de lui. Contre toute attente, néanmoins, Connors recula de moi, les pupilles dilatées, la respiration bruyante, les yeux assombris pour en devenir des lapis-lazulis alors que ses yeux étaient d'un bleu clair. Ses mains se serrèrent en forme de poing puis finit par relever ses aigues-marines vers moi.

Le désir et l'amour inscrit dans ses prunelles me montrèrent qu'il était loin d'en avoir terminer. Sa volonté inflexible à m'embrasser férocement se sentait dans son regard, sur son corps et la tension sexuelle qui régnait dans son appartement.

-"Mon ange," murmura-t-il de cette voix gutturale à recouvrir mon corps de frissons.

Ses yeux se fermèrent brièvement comme s'il pesait le pour et le contre pour ensuite les ouvrir et plaquer avec force ses lèvres contre les miennes m'arrachant un gémissements des plus incontrôlé face à l'homme qui dévora ma bouche sans répit avec une tendresse et une force insoupçonnées.

Son corps saillant se colla à moi tandis que ses mains continua leurs descente vers mes hanches qu'il entoura autour de son bassin ayant une emprise sur moi. Parcourant ma nuque de ses baisers coquins, Connors embrassa chaque millimètre de ma peau visible, comme il venait de me le dire, retirer toute empreinte de son frère sur moi jusqu'à ce qu'il remonta vers mes lèvres et me marqua de son sceau indélébile.

-"Mon dieu, Connors!" dis-je essoufflée, le corps en feu et les lèvres boursouflées.

Ses mains vint tracer mes lèvres, les yeux assombris non loin lassé de m'avoir m'embrasser. À contrecœur, il se détacha de moi, me tendant la main pour me relever du divan, les vêtements en pagaille tout comme mes cheveux qu'il joua avec l'une de mes mèches.

-"Je.."

Néanmoins, son doigt se posa sur ma bouche m'intimant de me taire avant de combler la distance qui nous séparait. Un sourire aux lèvres, il me fixa avec toujours cette même intensité à me rendre unique à ses yeux.

-"Chut, ne dis rien," commença Connors d'une voix rauque, secouant sa tête. -"Demain matin, je te demanderai pardon un millier de fois si tu le veux," continua-t-il à ma plus grande incompréhension puis répondit à mon haussement de cils sceptique en me soulevant aisément comme une plume. -"Je veux juste t'embrasser comme la première fois, mon ange, seulement t'embrasser, rien que pour cette nuit," me promit-il solennellement avant de bâillonner ma bouche de la sienne m'emportant une nouvelle fois, aux portes du nirvana. 

Impardonnable! Tome Un (Terminée)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant