Chapitre Vingt huit

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-"Conrad..."

Ma bouche ne faisait que répéter son prénom gémissant à de multiples reprises, les joues en feu. Mon intimité luisant pour lui, il l'happait avec avidité, me dévorant. Mes mains ne savaient plus quoi tenir. Ce fut soit la chevelure d'ébène de mon amant ou bien les draps qui se mouvaient à chaque coup de langue.

-"Oui, ma Becca. Tu veux que j'arrête?" m'interrogea Conrad d'une voix puissamment guttural me rendant folle au fil des minutes à chaque fois où il caressa mon intimité, la léchant, mordillant, goutant mon nectar.

Mes yeux fermés, je gémissais de plus belle, musique douce aux oreilles de mon petit ami qui appuya sur mon clitoris. Mon corps fut vite échauffé par une montée de fièvre dont le géniteur de cette soudaine montée de température persista à me procurer la même sensation intense.

-"Que c'est bon!" pensais-je lorsqu'il  remonta vers mes seins dont mes tétons s'étaient fièrement érigés demandant toute son attention.

Sa bouche et ses mains entreprirent cette tâche qu'il se délectait rien qu'à la vue. Mon dos se cambra immédiatement tandis que mes cuisses se resserrèrent. Ce qui le déplut à l'entente de son grognement!

Qu'avait-il plus que les autres pour que je pus me soumettre à lui si facilement? Une énigme trop compliquée pour que je pus la résoudre! Conrad était l'incarnation des fantasmes de toutes les femmes. Le genre d'homme que tu louchais avec son corps d'Apollon et son visage empreinte d'une virilité sans faille.

Un guerrier des temps anciens longtemps révolu mais la force qui s'émanant naturellement de lui me prouva le contraire. Il était sans nulle doute l'homme le plus beau que je n'avais jamais vu et avec ce mystère qui l'entourait, il en était que plus séduisant. Tel un aimant, je fut vite attirée vers lui, mon corps en feu.

Ce même feu incandescent qui ne pourrait point s'éteindre sans les caresses de Conrad. On dirait même que j'en devenait accro à force de rester avec lui.

-"Mon amour," susurra ce dernier lorsque sa bouche remonta cette fois-ci jusqu'à mes lèvres boursouflées dû à ses nombreux baisers qui me laissèrent toujours pantelante.

-"Encore," le suppliai-je d'une voix tremblotante en proie à une dangereuse émotion qui risquerait de me couter ma virginité.

Néanmoins, n'étais-je pas prête pour franchir cette étape ultime me donnant entièrement dans notre relation, à lui? Tout se bousculait dans ma tête que j'ignorais si j'étais vraiment prête ou le faisais-je par culpabilité! Pourtant, à ma grande surprise, Conrad fut d'un tout autre avis ne voulant point me mener dans ce chemin parsemé de ses désirs à me faire sienne une bonne fois pour toute. Descendant une nouvelle fois, sa bouche trouva sa gourmandise préférée qu'il prit tout son temps à la manger.

Conrad huma mon parfum les yeux fermés, me poussant indéniablement à commettre l'impensable; celui de refermer mes cuisses alors qu'au fond de moi, un raz de marée venait de m'assaillir et me noyer dans les tumultes de cette décision de grande envergure.

-"Ouvre les, ma Becca!"

Sous ses paroles douces se cachaient un ordre claquant que je ne devrais absolument point contredire aux risques de finir frustrée. Lentement, j'ouvris mes cuisses lui dévoilant ma féminité prête pour ses assauts répétitifs de sa langue.

Et c'est ce qu'il fit!

Avec passion!

L'embrassant, caressant mes lèvres intimes jusqu'à me pénétrer d'un doigt où il commença de lent va et viens. Sa bouche devint audacieuse dès qu'il assaillit mon clitoris de sa langue experte et taquine renversant les rôles quelques minutes plus tard où mon intimité se fit dévorer et mon bouton de chair devint son attraction, son jouet qui me donna la clé des portes du septième ciel.

-"Conrad!" gémissais-je incontrôlablement, bougeant au rythme de sa langue qui découvrait mon nid d'amour la vénérant de sa langue.

-"Jouis pour moi, ma Becca. Maintenant!"

Ma tête rejetée en arrière, les yeux fermés et mon dos cambré, chacun de mes muscles se contractèrent avant que je fus prise d'un moment de plénitude, d'extase. Mon corps ne me répondit plus, convulsant contre la bouche de Conrad qui souleva mes cuisses pour y plonger sa bouche plus profondément pour y goutter mon jus.

La jouissance m'emportant au paradis, j'haletais essoufflée, mon corps en sueur. Un sourire aux lèvres, mes yeux finirent par s'ouvrir. Penché au dessus de ma tête, je le vis sur moi, torse nu me dévisageant, admirant chaque trait de mon visage qu'il avait marqué de ses baisers.

-"Comment te sens-tu, ma belle?" me demanda Conrad, toujours sur moi, s'appuyant sur ses bras pour ne pas m'écraser de son poids.

Mon sourire s'élargit aussitôt. Lui et moi savions que c'était mon premier orgasme que je ne regretterais jamais. C'était indescriptible ce qu'il m'avait fait. Conrad me poussait au delà de mes limites, moi qui ne m'était jamais jusqu'à ce jour donner à un homme.

-"Épanouie, mon amour," lui avouais-je en entourant son bassin de mes jambes.

Ses aigres-marines écarquillés me scrutèrent puis il éclata d'un rire suave à m'en donner des frissons et même songer à renouveler cette expérience avec lui.

-"Tu en es certaine? Je ne suis pas allé trop vite ou brute?"

-"Non, Conrad," le rassurais-je pour ensuite sceller nos lèvres d'un tendre baiser renouvelant ma promesse que je lui avait faite.

-"Tu es mon tout, ma Becca," me susurra Conrad au creux de mon oreille. -"Tu es à moi, toute à moi comme moi je suis à toi."

-"Je sais," lui dis-je, en enserrant son cou, le collant à mon corps nu qui ne réclamait que lui. -"Je t'aime, Conrad."

-"Moi aussi, ma belle," répliqua-t-il en s'allongeant à côté de moi, un sourire en coin me voyant nue, sur mon lit. -"Repose toi, maintenant."

Mais, je me relevais de mon lit ce qui lui fit froncé les sourcils, ses aigues-marines guettant chacun de mes mouvements désapprouvant mon geste. Prenant du désinfectant, je m'asseyais sur ses jambes, nettoyant sa plaie.

-"Pas avant de prendre soin de toi," admis-je, penchant ma tête sur le côté, le dévorant du regard et entreprit de s'occuper de sa main.

-"À ce stade, je vais vraiment finir par te dévorer, mon amour," déclara Conrad d'une voix rauque, déposant sa main valide sur ma cuisse pour appuyer ses dires, sa bouche sur ma nuque. -"Je te le promets Rebecca, mon frère ne s'approchera plus jamais de toi et ne pourra jamais nous détruire," me promit-il solennellement puis scella sa promesse par un baiser à m'en couper le souffle, le premier de toute la journée sachant que cette dernière venait à peine de commencer.

Impardonnable! Tome Un (Terminée)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant