-"Mais comment?" murmurais-je sous le choc.
Néanmoins, cette phrase confirma mes soupçons. Connors était réellement Aigues-marines. L'homme qui m'avait secouru au restaurant puis au bar quand j'avais vu Matt et qui sans m'en rendre compte me sortait des griffes acérées de Conrad. Cependant, comment cela pouvait-il être possible!
Pourquoi ne pas m'avoir dit sa vraie identité depuis le tout début?
-"Tu sais, le soir au restaurant où tu attendez Matt, tu portais une robe bleu qui mettait en valeur tes yeux gris," commença Connors, regardant la vitre songeur, un triste sourire en coin. -"Tu m'a attiré de par ta beauté et ton sourire dès que je t'ai souri. Dès que nos yeux se sont croisés, à cet instant, je t'ai tout de suite voulu. Je l'ignore pourquoi. Ta timidité et ton sourire qui avait répondu au mien m'ont poussé à te connaitre et qui t'aider lorsque je vis que Matt t'avait volé ton porte-monnaie," m'avoua-t-il en se retournant enfin vers moi.
La vérité m'éclata en pleine figure que je fermais les yeux honteuse et complètement détruite devant sa déclaration. Il ne m'avait jamais menti. Pire encore! Connors continuait à nourrir des sentiments d'amour à mon égard alors que je l'avais poignardé inconsciemment dans le dos en sortant avec son frère. Mes poings se serrèrent impuissantes. Impuissante de retourner en arrière et tout recommencer! Hélas, il était trop tard pour en avoir rien qu'une seconde chance.
Aigues-marines ou si vous le voulez, Connors ne prononça aucune parole. Son seul réflexe fut d'essuyer sa larme d'un revers de main même si au fond de ses prunelles, la blessure que je lui avais involontairement infligé ne s'était pas encore cicatrisée. Au contraire, je dirais même que je l'avais réouverte.
-"Becca," m'appela-t-il enfin après d'interminables minutes.
Ses main prirent en coupe mon visage alors que j'avais fermé les yeux comme une lâche incapable de supporter ses beaux yeux bleus, les mêmes qui m'envoyaient des signaux d'alarme. Les mêmes qui luisaient d'un sentiment pur et sincère pour moi tandis que moi, je ne voyais que ce que je voulais voir. Ne pouvant aller au delà des paroles de Conrad qui m'avait affirmé le monstre qu'était son frère alors qu'il était lui même ce monstre dont j'aurais dû me méfier depuis le début au lieu de lui offrir tout de moi.
-"Pardonne moi," arrivais-je à murmurer d'une voix dont je voulais ferme mais aussi sincère.
Après tout, je n'avais plus rien à perdre!
C'était la moindre des choses.
M'excuser même si c'était pitoyable.
Néanmoins, l'homme désormais moins mystérieux qui se tenait à mes côtés m'obnubilait tellement que j'ouvris finalement les yeux me noyant dans cet océan sans fin dont une étincelle d'espoir y brillait. Ses aigues-marines furent compatissants et doux malgré ma flagrante trahison. Malgré mon péché d'avoir succombé dans les bras de son frère au lieu des siens.
-"Ce n'est pas de ta faute, mon petit ange," clama Connors, me sondant de son regard qui ne réclamait aucune réplique.
-"Cesse de me dire que ce n'est pas de ma faute alors que depuis le tout début, tu n'avais fait que me protéger mais moi, je n'ai fait qu'écouter ma tête!" lui avouais-je, me détachant de lui. -"Dépose moi à mon appartement, ce serait mieux pour toi. Tu as assez souffert par ma faute. Je ne veux nullement te blesser, je pense en avoir trop fait même si cela n'a jamais été mon intention, Connors. Je suis sincèrement désolée."
-"Becca, mon ange, ne pars pas. Si tu pars, j'en souffrirai davantage. Que comprends-tu quand je dis que je suis amoureux de toi depuis que tu m'as sourit, m'a parlé sans arrière-pensées, m'a embrassé sans mettre connaître mon prénom, m'a apprit à redonner une seconde chance à l'amour alors que j'avais des relations sans lendemain à cause de Conrad. Apprend à me connaitre, c'est l'unique chose que je te demande, mon amour."
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Impardonnable! Tome Un (Terminée)
ChickLitUn avenir prometteur. Un père aimant. Des amis sur qui compter. Rebecca a tout pour être heureuse mais elle ne l'est pas pourtant. Avec un petit ami qui la trompe et qui vole son porte-monnaie dans un restaurant, qui serait heureuse? Au bout du ro...