Chapitre Soixante quatre

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Après la pluie vient le beau temps. C'est bien ce qu'on dit, n'est-ce pas? Hélas avec moi, après la pluie vient la tempête! Et pas n'importe lequel! Celui-ci risquerait bien par tout emporter sur son passage, y compris moi, déjà que ma réputation, ma dignité et le nom de mon père vient d'être trainé dans la boue et dans la pire des manières qui soit! Mon dieu! Comment était-ce possible? Comment ne m'étais-je pas rendue compte que mes moindres faits et gestes étaient surveillés par ses paparazzis? Cette tempête médiatique dont ils en avaient fait une polémique me laissa au bord du gouffre. Mais comment avaient-ils pu nous prendre en photo sans que ni moi ni Connors nous n'en aperçûmes?

À l'arrière de sa voiture, triturant nerveusement mes doigts, regardant le paysage défilait devant moi sans même l'admirer pour une fois, je récitais intérieurement une prière afin de me donner assez de courage pour affronter mon père. Le magazine sur mes genoux, lassée et dégoutée d'avoir parcouru ce dernier, je soupirais tenant ma tête dans mes mains impuissante. 

-"Ma Becca," m'appela cette voix rauque empreinte de douceur qui suffit à me faire relevée la tête pour me noyer dans ses aigues-marines rassurants. -"Je te jure que je détruirai ce journaliste qui a écrit cet article!"

Pourtant, je secouais négativement la tête dépitéé.

-"Le pire est déjà fait," murmurais-je d'une voix amère tentant vainement de me calmer avant de finalement laisser couler mes larmes, regardant pour la centième fois, la première page du magazine où en gros titres était écrit;

LA GOURMANDISE N'EST PAS UN DÉFAUT CHEZ LES WALLACE! CONNORS ET CONRAD Hades: LES FRÈRES JUMEAUX POUR REBECCA WALLACE

-"C'est placardé partout dans la ville!"

Néanmoins, ce dernier prit immédiatement le magazine de mes genoux et le déchira en deux devant mon regard ébahi. Sa main rugueuse frôla ensuite langoureusement ma joue essuyant mes larmes puis remonta vers mes yeux et de ses pouces essuya de nouveau mes larmes alors que je restais là abasourdie et toujours sous le choc, ne sachant plus si c'était les propos des paparazzis ou le comportement de Connors qui me troublait le plus.

-"Je t'interdit de lire ses magazines. Ils ne colportent que des âneries. Tu n'es pas cette personne qu'ils décrivent et je t'interdit de te comparer à l'image dont ils t'ont peint. Tu n'es en aucun cas une femme vénale et calculatrice et encore moins une fille facile!"

-"Admet cependant qu'ils ont raison sur un point. Quand ils disent que vous tournez autour de moi et à cause de moi, les relations envers les membres de ta famille et avec ton frère risquent de se détériorer,"  

-"Ça suffit maintenant!" me sermonna l'aîné des frères Hades d'une voix dure avant de parler d'une voix plus amène.-"Mon ange, regarde moi," tenta Connors, d'une voix douce mais toujours ferme. -"Regarde moi et tu verras ce que je vois quand je te vois. De plus, ma famille ne s'intéresse guère à moi. Je les ai déjà perdu depuis bien longtemps. L'entreprise et la guérison de mon frère arrivaient auparavant à me tenir debout. Mais aujourd'hui, je t'ai toi. Toi et tes rougeurs que je me délecte d'apercevoir. Ton amour envers moi qui brille dans tes yeux gris et ta douceur et ta sensibilité. Becca, voilà ce que tu es. Voilà ce que je vois quand tu es avec moi. Alors, non, tu n'es pas cette femme sans état d'âme que les paparazzis ont pris plaisir à crier sur tous les toits!"

Encore une fois, il releva mon menton de ses deux doigts, un sourire en coin lorsqu'il me vit fermer brièvement les yeux au contact de sa peau contre la mienne fiévreuse pour davantage caresses.

Impardonnable! Tome Un (Terminée)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant