N'entendant plus la voix de sa mère au bout du fil, Léon fronça légèrement les sourcils, se demandant si la communication n'avait pas été coupé.
"Euh, Maman ? T'es toujours là ..?
-Ou-oui je suis là, Finit par répondre Leslie Wheeler, en proie à la panique. Léon dis-moi que tout va bien ! Il ne t'a pas attaqué ?!
- Je vais bien ne t'inquiète pas et non il ne m'a pas attaqué. Il est couché sur le sol et j'ai l'impression qu'il ne peut passe lever, il doit être blessé... Qu'est-ce que je fais ?
- Rien, tu ne fais absolument rien, Répondit la mèred'une voix autoritaire, mêlée à une pointe d'inquiétude.Tu restes où tu es et tu attends que moi ou les autorités arrivent. Je t'interdis d'approcher ce loup, c'est bien compris ?! "
Léon opina puis Leslie raccrocha en lui disant de ne pas paniquer, que l'animal devait avoir plus peur de lui que l'inverse. Il rangea son téléphone dans la poche de son jean tout en gardant un contact visuel avec le loup qui n'avait pas cessé de montrer les crocs et de grogner.
L'adolescent aurait bien voulu tenter une nouvelle approche, mais sa mère le lui avait formellement interdit et il avait accepté. Léon s'assit donc à même le sol, au milieu des feuilles et épines qui recouvraient le sol terreux de Sunset Wood, pour ainsi montrer au canidé qu'il ne lui voulait aucun mal. Contre toute attente, l'animal cessa de grogner dès le moment où Léon s'assit, mais continua de le lorgner avec une certaine méfiance.
"Tu dois te sentir bien seul ici... Déclara subitement l'adolescent, brisant ainsi le calme de la forêt. Tu ne devrais pas être avec ta meute ? Ou peut-être que tu es un loup solitaire ? Tu as mal quelque part ?"
Le loup le fixa de ses yeux verts, virant sur le jaune, puis, pour toute réponse, posa la tête sur ses pattes en poussant un long soufflement. Prenant conscience qu'il venait de parler dans le vide, Léon poussa à son tour un soupir en rabattant ses jambes contre son torse.
Il resta dans cette position, la tête appuyé sur ses bras, à fixer l'animal, qui faisait de même, et ce jusqu'à ce qu'une fourgonnette ainsi que la voiture de sa mère arrivent à travers les bois, sur la route. L'adolescent se releva en vitesse en voyant le loup se redresser en grognant et en montrant de nouveau les crocs, mais sans pour autant se mettre sur ses pattes. Il recula jusqu'aux véhicules, desquels un petit groupe de personnes – des policiers pour la plupart – sortit pour se diriger vers l'animal qui commençait à japper. La mère de l'adolescent, Leslie, se jeta sur son fils pour le prendre dans ses bras lorsqu'il fut à quelques pas d'elle.
"Dieu merci Léon, tu n'as rien !"
L'adolescent répondit à l'étreinte de sa mère, non sans lui demander de le lâcher car elle le serrait un peu trop fort. Tandis que la mère et le fils se détachaient l'un de l'autre, les forces de l'ordre s'étaient emparées du loup qui, effrayé, ne cessait de pousser des jappements affolés. Les hommes enfermèrent le canidé dans la fourgonnette, sous le regard peiné de Léon.
"C'est pour son bien, et tu le sais. Assura Leslie en posant une main sur l'épaule de son enfant, qui hocha la tête. Je dois le ramener à la clinique. J'essaie de ne pas rentrer trop tard, mon chéri."
Elle embrassa Léon sur le front puis remonta dans sa voiture avant de disparaître avec les policiers, le laissant seul au beau milieu de Sunset Wood. Sa balade écourté, l'adolescent décida de faire demi-tour pour rejoindre son meilleur ami, Lucas Sheefle, devant chez lui et espérer sortir avec lui. En sortant des bois, Léon obliqua sur Pine Street jusqu'à Main Street, l'avenue principale de la petite Ville qu'était Sunset Valley, qu'il remonta jusqu'à arriver au pied du quartier de West Hill.
VOUS LISEZ
Nuits Pourpres
Mystery / ThrillerDans la petite ville de Sunset Valley, Maine, quatre adolescents qui n'ont apparemment rien en commun découvrent après de sombres incidents auxquels ils sont intimement liés qu'ils se transforment, une fois la nuit venue, en thérianthropes sauvages...