💛Chapitre 34 (Léon)

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Cela faisait plusieurs jours (cinq jours exactement, et on était désormais le mercredi 15 octobre) que Charlie l'avait appelé, lui et les autres, pour leur annoncer que des policiers étaient venus chez elle et que ces derniers les soupçonnaient d'avoir tué Alice, Martin, la mère de Charlie et l'oncle de Maya, et surtout leur dire qu'il fallait mentir. Mentir à tous le monde. Plusieurs jours qu'il réfléchissait à ce qu'il allait pouvoir répondre aux questions des agents de police. Plus Léon y pensait, plus il stressait à l'idée de perdre ses moyens et de, part cette action, devenir encore plus suspect aux yeux de la police. 

Léon était assis à son bureau et avait les yeux rivés sur son ordinateur. Il avait passer toute sa matinée sur son ordinateur à faire des recherches sur la lycanthropie clinique, sur la psychose induite et à regarder ce que les médias disaient sur la disparition de Lucas, et bien évidemment sur les deux meurtres qu'il y avait eu à Sunset Valley. Mais c'est plus de deux heures passé sur son écran à lire de nombreux articles lui avait donné mal à la tête et aux yeux.

Léon décrocha son regard de son ordinateur et commença à se frotter les yeux. Il voyait des tas de points multicolores autour de lui.

Vive la 8ème dimension.

Léon bailla à s'en décrocher la mâchoire et s'affala sur sa chaise de bureau, les yeux fixés vers son plafond. Il resta ainsi pendant de longues minutes jusqu'à qu'il entende la sonnerie de son téléphone. Il se redressa sur sa chaise et attrapa ce dernier. Sur l'écran il était marqué "Maya", il bailla une seconde fois puis décrocha.

"Les flics m'ont arrêtés et ils m'ont emmenés au poste de police, Déclara Maya au moment où Léon décrochait.

- Mais tu es sortie là !? s'inquiéta légèrement Léon.

- Oui ils ont fini de m'interroger. J'ai essayé de mentir du mieux que je pouvais mais ça m'étonnerait que je sois exclu de la liste des suspect aussi facilement. Tu es le seul qui n'a pas encore été interrogés alors fait gaffe.

- Ouais je sais... mais je pense que ça devrait plus tarder maintenant. J'vous tiens au courant."

Maya lâcha un "Ça marche" puis elle raccrocha. Léon reposa son téléphone sur un coi de son bureau et fit de la place sur ce dernier pour croiser les bras dessus et poser sa tête sur ceux-ci.
Il était le prochain sur la liste, il le savait et il savait tout aussi bien qu'il allait certainement se faire interroger dans la journée. La peur et appréhension lui noué l'estomac.
Léon releva la tête lorsque sa mère ouvrit sa porte de chambre, il ferma les onglets de recherche et regarda sa mère. Elle venait tout juste de rentrée du travaille et était donc toujours habillé en conséquence. Elle souffla d'exaspération en voyant que son fils était toujours en pyjama.

"Léon il est midi passé, tu pourrais t'habiller quand même !"

Léon lui répondit d'un haussement d'épaule tout en levant les yeux aux ciel. Mme.Wheeler souffla une nouvelle fois puis sortie de la chambre en disant à Léon de descendre car ils allaient manger.
Léon effaça ses onglets et s'apprêta à éteindre son ordinateur quand une pensée lui vint en tête.

Si la police tombe sur les recherches que j'ai fait, je risque d'être encore plus suspect...

Il retourna sur la page google et effaça tout son historique. Puis il ferma simplement son ordinateur pour ensuite prendre un jean ainsi qu'un sweat qui traînaient au bout de son lit. Il les enfila rapidement, après avoir retiré son pyjama, puis descendit dans la cuisine. Mais en arrivant en bas de l'escalier quelqu'un sonna à la porte. Il vit sa mère se diriger vers la porte pour ouvrir cette dernière, tandis que Léon restait paralysé en voyant, par la fenêtre, une voiture de police garée devant sa maison.
Son instinct de loup lui hurlait de déguerpir au plus vite mais il ne bougea pas, il fit comme si de rien n'était, malgré la goutte de sueur qui coulait le long de sa nuque.
Quand les deux policiers entrèrent, Léon fit semblant de paraître étonné, alors que dans son fort intérieur il paniquait plus que jamais. Mme.Wheeler interrogea son fils du regard mais Léon fit non de la tête tout en haussant les épaules pour sous-entendre qu'il n'en savait pas plus qu'elle. L'un des policiers vint vers Léon, de taille moyenne, les cheveux blond coiffé vers l'arrière, ne devant pas dépasser la quarantaine d'année. Il abordait un sourire sympathique, qui devait se vouloir rassurant, et commença à tendre sa main vers Léon.
Léon leva à son tour sa main, tremblante et moite, et serra la main de l'officier, en espérant que ce dernier ne sente pas la moiteur de sa main.

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