Nuits Pourpres

💛Chapitre 42 (Léon)

Depuis sa salle de bain, Léon observait le reflet de son visage dans le miroir – du moins, il regardait surtout la masse de cheveux qu'il y avait sur sa tête.

"Explosion capillaire, Marmonna-t-il."

La dernière fois qu'il s'était fait couper les cheveux avait eut lieu un peu avant le début des grandes vacances, et maintenant ses cheveux étaient tellement longs qu'ils commençait à friser au niveau de sa nuque.

Il baissa le regard pour observer la tondeuse à cheveux qui traînait sur le bord du lavabo ; il hésita quelques instants puis la prit en main et la mit en route. Il l'approcha de sa tête, se pencha au dessus du lavabo et commença à se couper les cheveux.

Des touffes de cheveux châtains virant sur le blond tombèrent progressivement dans le lavabo et quelques minutes plus tard Léon releva la tête pour observer son œuvre. Il avait plutôt bien réussi le devant mais en tournant la tête sur le côté pour observer du mieux qu'il pouvait l'arrière de sa tête, il remarqua qu'il y avait encore quelques touffes de cheveux. Il soupira puis sortit de la salle de bain pour appeler sa mère.

"Maman, tu peux venir dans la salle de bain s'te plaît ?"

La concernée apparu sur le pas de sa chambre, en train de se faire un chignon à l'aide d'un crayon, puis vint rejoindre son fils dans la salle d'eau. Mme Wheeler ouvrit grand les yeux, stupéfaite de voir Léon avec les cheveux bien plus court qu'à l'habitude.

"Je sais que ça fait bizarre, Déclara Léon avant que sa mère ne puisse dire quelque chose.

- Disons que je n'ai pas l'habitude de te voir avec cette coupe de cheveux.

- Ouais... euh tu pourrais m'aider à finir de les couper ? Demanda Léon en montrant l'arrière de sa tête à sa mère. Parce que là ça ressemble à rien.

- Ah oui d'accord ! S'exclama Mme Wheeler en riant."

Léon passa la tondeuse à sa mère et il s'accroupit devant le lavabo. Il sentait ses mains froides sur sa tête ainsi que les vibrations de la tondeuse sur le derrière de son crâne ; cela lui rappelait des bons souvenirs de son enfance, quand sa mère lui coupait les cheveux dans la cuisine et qu'il allait ensuite jouer dans le jardin avec son père ou avec Lucas. Même si maintenant Léon ne voulais plus avoir de contact avec son père, il ne pouvait nier qu'ils avaient été heureux tous les trois avant le bordel qu'avait instauré le divorce. Et Lucas... Il préférait ne pas y penser, au risque de fondre en larmes sur son lit.

"Et voilà le travail, Déclara la mère de Léon en éteignant la tondeuse à cheveux."

Léon remercia sa mère en se relevant. Mme Wheeler articula un "de rien" et embrassa son fils sur le front. Il épousseta ses épaules pour faire tomber les derniers cheveux qui n'étaient pas tombés sur le sol carrelé puis il retourna dans sa chambre.

Il était en train de s'habiller quand sa mère toqua à sa porte.

"Je pars travailler. Tu veux venir avec moi ?

- Je dois rejoindre Maya, Thibault et Charlie en ville donc je veux bien que tu me descende, Répondit Léon en enfilant un pull.

- D'accord, je t'attends dans la voiture."

Léon attrapa son téléphone pour répondre à un SMS de Charlie puis enfila une veste et un bonnet qui étaient posés sur sa chaise avant de descendre rejoindre sa mère dans la voiture.

"Ça va aller lundi ? Pour le retour au lycée ? demanda Mme Wheeler pour engager la conversation.

- Je suppose que oui. Ça va faire bizarre et tout le monde va faire comme si rien ne s'était passé – enfin, je pense."