💛Chapitre 18 (Léon)

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Au beau milieu de la nuit, Léon se réveilla sur le tapis de sa chambre. En se relevant, il constata qu'il avait quatre pattes poilus à la place de ses bras et de ses jambes. Il était revenu un loup. Il était redevenu le loup qui avait sauvagement assassiné Martin.
Léon, ou le loup, dirigea son regard vers son corps qui dormait paisiblement sur le lit.

C'est vraiment perturbant de voir son corps d'un autre corps... Songea-t-il.

Soudain Léon se sentit haleter, il avait besoin de sortir de cette maison, il avait besoin d'air !
Il ouvrit la porte de sa chambre à l'aide de ses pattes avant et descendit silencieusement au rez-de-chaussée, où il passa par le porte de la cuisine pour sortir.

Dehors l'air était frais, la lune était très haute dans le ciel, au milieu d'un ciel noir peuplé d'étoiles, et une légère brise soufflait, venant faire frémir les moustaches du loup.

Sentant l'envie de se dégourdir les pattes, Léon s'élança entre les sapins qui bordaient son jardin. 

Il slalomait entre les arbres, ses pattes martelaient le sol couvert d'épines, il sautait par dessus les ruisseaux sans s'arrêter ou se retourner. 

Il se sentait plus libre qu'il ne l'avait jamais été !

En arrivant devant une petite clairière, Léon arrêta de courir et s'avança d'un pas calme jusqu'au centre la clairière. Au centre de cette dernière Léon s'assit parmi l'herbe et les épines, qui lui picotaient légèrement les pattes, il leva la tête vers le ciel étoilé. Il ouvrit la geule et se mit à hurler à plein poumon

Les animaux se trouvant à proximité de la clairière, prirent peur et détalèrent pour se cacher, puis au loin, par delà la pinède, d'autres hurlements se firent entendre.

Léon resta un long moment assis dans la clairière, le museau lever le ciel, à regarder les étoiles qui avaient formé de nombreuses constellations, tels que la petite et la grande ours.
Les heures passaient et Léon avait fini par se coucher sur un rocher plat en dehors de la clairière, il regardait la lueur de la lune disparaître peu à peu pour laisser sa place à la pâle lueur du jour.

Le soleil filtraient au travers des épaisses branches des sapins et venaient taper la corps du loup, qui devenait un peu plus transparent à chaque instant.

Léon ferma les yeux et profita de la chaleur que procuré le soleil.

Puis tout à coup il sentit quelque chose ou quelqu'un l'appeler.

"Léon !? Léon réveille-toi ou sinon tu vas être en retard ! "

Léon ouvrit péniblement les yeux. Il était de retour dans sa chambre et sa mère lui secouait l'épaule pour qu'il daigne se réveiller et se lever.

"Hum qu'est-ce qui s'passe ? questionna Léon encore somnolent

-Il se passe que si tu ne te leves pas maintenant tu vas être en retard au lycée !"

Léon s'assit sur le bord de son lit, se frotta les yeux et jeta un regard perplexe sa mère.

"Je suis pas en retard. Mon réveil n'a pas encore sonné.

-Si il a sonné mais tu ne l'as pas entendu. Aller maintenant levé toi car il est déjà 7h40."

Léon mit quelques instants à intégrer l'information que sa mère venait de lui dire. Puis se sentant soudain parfaitement réveillé, Léon sauta hors de son lit, enfila les premiers vêtements qui lui passait sous la mains et descendit en courant, son sac à la main, dans la cuisine où Mme.Wheeler était attablée devant son petit déjeuner.

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