Chapitre 31

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Point de vue de Victoire :

Jonathan n'arrête pas de me laisser des messages d'excuses, ma boîte vocale est pleine et je ne l'ai toujours pas rappeler. J'avoue que je suis peut-être un peut dure, mais il m'a vraiment déçu. Et puis je suis occupée ces dernier temps, le projet d'histoire et à rendre dans 2 mois alors il faut bien que je travaille avec Barthelemy, qui d'ailleurs passe son temps à ronchonner quand je lui demande d'étudier un vieux livre ou à faire des avions en papiers avec mes différents brouillons. Je déteste travailler dans ces conditions, il me stresse encore plus que je ne le suis déjà.
Je lui lance encore mon oreiller dans la figure, c'est la dixième fois en 2 heures, il me lance un regard mauvais, mais son sourire en biais me prouve qu'il n'est pas vraiment en colère. Il lâche mes notes de cours qui ressemble maintenant à des avions de différentes tailles et se concentre à nouveau sur le livre poussiéreux de la bibliothèque.
- On ne trouveras rien dedans ! Lâche t-il, en fermant le livre d'un coup, de la poussière sans échappe.
- Bien-sûr que si, c'est le meilleur livre de la bibliothèque, tout les sujets d'histoire y sont répertoriés.
- Peut-être mais c'est ennuyeux...
- Moi qui croyais que tu adorais l'histoire ? Dis je en soupirant.
- Pas toute l'histoire. J'aime bien quand ça bouge, c'est plat...
- Très bien, est-ce que t'as une idée de génie pour trouver les réponses qui nous manquent ? Dis je en arquant un sourcil.
- Peut-être bien ouais. Je lui lance un regard interrogateur.
- Une pose, j'ai besoin d'une pose Victoire ! Dit il en se levant.
- Mais... On vient juste de commencer. Grondait-je.
- Ça fait 2 heures qu'on ne trouves rien !
- Ce n'est pas en s'arrêtant qu'on va finir ce devoir ! Dis je en lui faisant les gros yeux. Il ne m'accorde pas la moindre attention et pars dans son salon. Je me redresse et croise les bras sur ma poitrine énervé par son manque d'efficacité. Il est dos à moi mais je peux voir son doigt glissé sur les différentes boîtes qu'il inspecte dans sa bibliothèque, finalement il prend un DVD avant de se tourner vers moi et de brandir la boîte vers le ciel.
- Tu veux qu'on travaille, ok. Un film d'histoire ça te tente ?
- Je ne suis pas venu ici pour regarder un film ! Dis je en rassemblant les feuilles éparpillées sur le lit en un tas.
- Même si ce film à rapport avec le sujet qu'on traite ?
- Ça dépend... Il dure longtemps ?
- 2h30... Dit il en lisant le contenu au dos de la boîte.
- C'est long...
- Il doit être complet dans ce cas. Dit il en me fixant. Il me supplie du regard et je me mords ma langue pour m'empêcher de dire oui.
- Aller ! Ça ne t'arrives jamais de faire une pose quoi ?
- Et bien d'habitude je préfère travailler toute seule.
- Mais moi aussi, t'es la pire des binômes !
- Ah oui ? Parce que toi, tu crois que tu es facile à vivre ?
- Tu ne sais pas rire, il faut que tout soit sérieux avec toi.
- C'est sûr que c'est pas toi qui va l'être... Soupirait-je.
- Ça veut dire quoi ça ?
- Rien. Laisse tomber. Mets ton film, puisque tu ne compte pas lâcher l'affaire de toute façon !
- Avant tu vas me dire ce qui va pas.
Je sens un nœud se former dans mon estomac, il a remarqué que quelque chose n'allait pas. Génial !
- Tout vas très bien !
- Victoire, je sais que t'adore passer t'es nerfs sur moi, mais , je vois bien qu'il y a autre chose. Dit il en croisant ses bras sur sa poitrine.
- C'est rien. Je me suis disputé avec Jonathan, à cause de toi si tu veux tout savoir.
- Et ?
- Et il m'as...
- Crache le morceau ! Je soupire, énervée qu'il me coupe.
- Si j'te parle encore, il m'a dit qu'il balancerai tout à mes parents et tu sais très bien ce qu'ils vont faire !
- Te chercher et t'enfermer à double tour chez toi. Dit il en se pinçant les lèvres.
- Oui.
- Et tu comptais me le dire quand ?
- Jamais.
- Vraiment ? Tu aurais continuée à me voir alors que je représente la bombe qui t'enverrai tout droit en pension ?
- Tu n'es pas une bombe. Et il n'as pas le droit de faire ça, je ne suis pas un objet.
- C'est tout comme pour lui, t'es à lui Victoire.
- Je ne suis à personne.
- Bientôt si. Il soupire et s'avance près du lit. Tu peux pas avoir confiance en lui.
- Mais en toi si, c'est ça ? Il fronce les sourcils.
- Bien-sûr que oui, tu peux me faire confiance ! Sa voix et dure mais je vois dans ses yeux qu'il a l'air blessé.
- Je ne suis pas Jonathan, je t'interdis de me comparer à lui !
- Pourtant toi aussi tu m'as déjà fais du chantage. Il se tait et me fixe.
- C'était une connerie, jamais je t'aurais dénoncer.
- Vraiment ? Oh c'est vrai, c'est beaucoup plus facile de pouvoir jouer avec moi ! Dis je en me levant face à lui.
- Je joue pas avec toi.
- Tu joues avec toutes les filles !
- Pas avec toi. Qui t'as dis ça ?
- Élise, elle ne t'aime pas beaucoup et j'ai toujours pris ta défense mais elle a raison sur certains points.
- Vas-y dit moi lesquels ? Dit il en essayant de ne pas crier.
- Tu es méchant, avec tout le monde ! Tu l'as déjà était avec moi, et je suis sûr que tu recommencera ! Tu...tu manipule les gens qui t'apprécie, et j'en fais partis maintenant et...
- Tu m'apprécie ? Il semble surpris.
- Bien-sûr que, oui. Dis je en soupirant. Pourquoi je te parlerais sinon ?
- Tu m'apprécie, mais tu ne me fais plus confiance à cause de la rouquine ! Je suis sûr qu'elle dit que du bien de l'autre con !
- Je ne te permet pas de l'appeler comme ça, c'est mon amie !
- Victoire regarde autour de toi ! T'es incapable d'avoir ton propre opinion sur les gens, il suffit que quelqu'un te dise que tu ne devrais pas me parler pour que tu m'évite !
Mais pour qui il se prends ?
- Je suis une grande fille, je sais prendre des décisions, merci !
- Ah ouais ? T'es incapable de quitter ton faux petit-ami que tu n'aime même pas !
- Ça ne te regarde pas !
- Pourtant t'étais bien contente de pouvoir m'en parler !
- Qu'est-ce que ça peut te faire de toute façon, hein ? Tout ce que tu veux c'est coucher avec moi ! Je me stoppe nette et reprends mon souffle, ma gorge me fais mal à force de crier. Je viens de sortir la vrai bombe vu le regard noir qu'il me lance.
- T'es vraiment pas croyable... Regarde toi, tu crois vraiment que quelqu'un aurait envie de toi ?
Je serre les dents et essaye de ravaler les larmes qui me montent aux yeux. Je le savais que je n'étais pas son genre, mais ce n'est pas une raison pour être aussi blessant.
Je me tourne et ramasse mes affaires sur son lit en vitesse avant de le contourner rapidement. Quand il comprend ce que j'ai en tête il me rattrape et se plante devant la porte.
- Laisse moi passer ! Dis je en rassemblant le peut de dignité qu'il me reste.
- Non, pas comme ça. Reste.......
je... T'as raison, je suis un connard.
- Non, tu crois ? Je ne vais pas lui donner tord bien au contraire.
- S'il te plaît reste.
- Je ne suis pas ton punching-ball !
- Excuse moi. Victoire il faut que tu m'écoutes !
Je me tourne vers lui et attend.
- Ne sors pas ce soir.
- Qu'est-ce qui te prends ?
- Rien.
- Ok. J'essaye d'attraper la poignée mais il est plus rapide que moi et attrape ma main libre.
- Mon père.
- Quoi ton père ? Il lâche ma main et passe ses doigts dans ses cheveux en
soupirant.
- Il déteste les Anges.
- Il n'est pas différent du mien avec les Démons.
- Crois moi, ton père un nounours à côté du mien. Je soupire.
- Qu'est-ce qui se passe Barthelemy ?
- Il va venir ici.
- Quand ça ?
- Ce soir, pour le match, je ne veux pas que t'y aille.
- Tu peux pas me demander ça, mon frère va jouer lui aussi.
- S'il te plais, Victoire. Dit il en prenant mon visage dans ses mains.
Ses yeux verts sont fou, il est vraiment inquiet.
- Pourquoi ?
- Vaux mieux pas que tu le sache. Dit il en me lâchant. Je réfléchis à sa réponse.
- Est-ce que mon frère est en danger ?
Sa paume d'Adam monte et descend quand il déglutit. Est-ce qu'il a peur ?
- Barth ?!
- J'en sais rien. Disons que mon père aime bien changer les règles du jeu.
Je sais pas ce qu'il prépare mais rien de bon, crois moi.
- C'est pour ça que tu voulais que je sois en colère tout à l'heure ? Pour que je n'aille pas au match ?
- Il y a de ça, ouais. Mais surtout pour que tu reste loin de moi.
S'il te plaît fait moi confiance, n'y va pas !
Je soupire et réfléchis à ses paroles.
Il m'as blessé pour que je reste loin de lui. Son père va assister au match de ce soir. La peur dans ses yeux...
Alors sans réfléchir plus longtemps j'accepte.
- Tu m'appelle dès que c'est fini, d'accord ? Il hoche la tête.
- Ok.
Il ouvre la porte, et je sors après lui avoir adressée un coup d'œil une dernière fois.

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Point de vue de Barthelemy :

La porte se ferme et je me cale le dos contre. Putain, pourquoi est-ce qu'il faut que tout soit compliqué chez moi ! J'en est jamais rien eu à foutre avant, mais elle m'apprécie... C'est ce qu'elle a dit. Il ne doit pas la voir !
De toute façon il va sentir son odeur sur moi, je passe beaucoup trop de temps avec elle... Mais il ne l'auras pas. Putain il va être furieux !
Je me suis emporté pour rien, j'aurais dût lui dire simplement, mais je ne suis pas doué pour parler. Pas quand mon père est le sujet de conversation. L'appeler ? Si, mon père ne m'as pas tué avant la fin du match, ouais, je l'appelerait. Il adore faire des tours de passe-passe, la dernière fois que j'ai étais voir un grand match avec lui, quelqu'un de l'équipe adverse est mort. Un accident, c'est ce que tout le monde croît. Mais j'ai vu les yeux de mon père luire lorsqu'il à regarder le défenseur, quelques minutes après il est tombé au sol, mort sur le coup, au moins il n'as pas souffert... Ça ne vas pas être mon cas. Je n'ai pas intérêt à laisser passer une balle, les Devil ne perdent jamais ! Mais surtout, je dois cacher l'existence de Victoire.




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