Point de vue de Victoire :
Lorsque l'horloge accrochée au mur de la classe indique 20:00, je me décide enfin à quitter les lieux, non sans vérifier une dernière fois chaque recoin de la salle. Finalement, je ferme la porte derrière moi en sortant et déambule dans les couloirs vides. J'avoue que ça fait bizarre de voir ces couloirs aussi désert, le matin, ils sont remplis de bavardages et bondés de monde. Alors que maintenant on se croirait dans un de ces films que je déteste, où l'héroïne va se faire kidnapper ou quelques choses comme ça. Rien que d'y pensais j'en ai la chair de poule... J'accélère le, pas bien décider à quitter le bâtiment au plus vite. Mais là encore je ne suis pas rassuré, la nuit tombe et le jardin de l'Université devient très vite un endroit où on ne veut pas se retrouver tout seul, la nuit. Je suis une vraie froussarde ! Des lumières sont allumées dans les parterres de fleurs ce qui permet à n'importe qui de se repérer et pourtant, je ne trouve pas que cela soit assez éclairé à mon goût. J'amplifie mes pas et arrive plus rapidement que d'habitude au gymnase, la lumière s'allume automatiquement et je suis surprise de constater que le ménage a était fait. Les ballons d'air-footballs sont tous ranger dans les paniers, ainsi que les équipements de voltige, les brassards et t-shirts de sports sont à leur place, ainsi que les plots pour les entraînements. Moi qui avais cru qu'il était parti fou de rage et compter me laisser faire tout le sale boulot, je suis bien obligée d'admettre que sûr ce coup-là, je suis agréablement surprise. Je passe rapidement dans les vestiaires et inspecte les douches avant de finalement quitter le gymnase, avec qu'une envie : me mettre dans mon lit. Le vent s'est levé par rapport à tout à l'heure, fouettant mon visage qui devient glacé, je suis sûr que j'ai mes joues et mon nez sont tout rouge; il fait encore froid en ce mois de mars qui se termine.
Une fois à l'intérieur du bâtiment D, je ne prends même pas le temps de prendre une douche et monte les marches avec empressement, une fois à mon étage, je sors mes clés glacées de ma poche et ouvre ma chambre avant de m'y engouffrer. J'allume la lumière et soupire d'aise en sentant la chaleur de la pièce. Je ferme derrière moi et avance jusqu'à mon lit comme un zombie. J'ai mal partout, et je n'ai qu'une envie me mettre sous ma couette bien chaude. Je défais mes chaussures, jette ma veste sur mon canapé et enfile mon pyjama qui n'attendait plus que moi.
Je ne sais pas combien de temps il m'a fallu pour m'endormir; je ne me rappelle même pas être montée sur mon lit, ni avoir éteint ma lampe de chevet une fois allongée dans les draps. Par contre, je me rappelle très bien de ce qui se passe ensuite...
Jonathan. Même quand il n'est pas là, il arrive à me rendre la vie impossible.
J'ouvre les yeux au bord de l'essoufflement et me redresse dans mon lit en comprenant que tout ça n'était qu'un cauchemar, j'ai l'impression de ne faire que ça en ce moment. Je pensais que l'avoir vu m'avait aider à surmonter ça, mais en fait ce n'est pas le cas apparemment. Mon cerveau continue à me terroriser en imaginant des scènes où ses mains sont partout sur moi, où mes parents ce fichent de se que je leur dis, où je suis obligé d'épouser ce monstre, car je suis la trainée qui est tombée enceinte hors mariage... Ce n'était qu'un maudit rêve, mais pourtant ça avait l'air si réel. Je renifle et allume ma lampe de chevet.
Ma chambre à beau ne plus être dans l'obscurité, je ne suis pas rassuré pour autant, tout ceux que ça m'inspire, c'est que je suis seule, toute seule et que j'ai peur.
J'attrape mon portable qui est en train de charger sur ma table de chevet et le débranche avant de le déverrouiler rapidement, je compose le numéro que je connais par coeur, mais au moment d'appuyer sur le bouton vert, mon doigt se stoppe. J'ai besoin de mon frère, mais je sais qu'il a un entraînement important demain, il est sûrement en train de dormir, et même si je sais qu'il accourrait ici, je ne veux pas compromettre sa place de capitaine. J'efface le numéro et attrape la couverture que je monte jusqu'à mon menton.
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Forever And Ever In The Sky
RomanceVictoire est un ange, Barthelemy un démon. Ils se haïssent ! Elle a tout prévu pour que cette première année à l'Université de Sky soit parfaite, mais ça c'était sans compter sur l'aide de ce démon arrogant et provocateur. Un vrai badboy, cruel mai...