Le souhait

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— J'aurais dû m'en douter, pensa Anton. Comment peut-t-on connaitre à la perfection comment concevoir des armes aux allures futuristes capable de terrasser une civilisation dont l'existence ne peut être confirmée ?

— Dis-moi, ça fait combien de temps que tu as passé sans ton éclair ? demanda Liv dans cette même langue que seule Ecarlate pouvait comprendre.

— Tu n'es pas de ma race...

— Oh que si... je t'assure.

— Tu n'es pas de ma race, pesta Ecarlate dans cette langue. Je ne sens rien émaner de toi.

— Oh ! Tu me vexes... en tout cas, ça m'a pris énormément du temps pour apprendre les bonnes manières.

Liv s'assit au milieu d'elle et Ethan dont l'expression témoignait de la confusion la plus totale. Expression partagée entre les hommes de Liv et Kristina, Astrid puis Anders.

— Tu as aussi été victime du charme de l'être humain ? ajouta Liv. Ravi de me rendre compte que je ne suis pas la seule dans mon cas.

Elle tourna son regard vers Ethan qui la fixa à son tour. Avant de reprendre.

— Je sais ce que ça fait d'aimer et d'être aimée.

— Libère-moi, et réglons ça entre célestes.

— Non... répondit-elle en rigolant. Tu as devant toi, une pure humaine. Tu n'aurais aucun mal à me tuer.

— Laisse Ethan s'en aller.

— Je l'aime, ce garçon. Vraiment. Et je ne veux vraiment pas lui faire de mal.

Elle tourna à nouveau son regard vers le jeune garçon. Elle ressentit l'envie soudaine de lâcher une goutte de larme, mais se calma à la dernière minute.

— Je ne peux tout simplement pas l'épargner. C'est lui mon sacrifice.

— Pourquoi tuer ce qu'on aime ? Pourquoi tuer quelqu'un qu'on aime beaucoup ?

— On peut tuer une personne qu'on aime, répondit-elle. Lorsque de son sort, dépends celui de la personne qu'on aime le plus.

— Qui peux-tu aimer mieux qu'Ethan ?

— N'oublie pas que je suis sûrement sur terre depuis plus longtemps que toi. N'oublie pas aussi que je suis une céleste.

— Comment te sentiras-tu une fois que tu l'auras tué ?

— Ça va faire mal. Très mal. Mais c'est le prix à payer.

Elles continuaient de discuter quand soudain Kristina les interrompit :

— Vous passez votre temps à vous entretuer. Je ne vois pas en quoi communiquer dans votre langue va arranger quelque chose.

Liv s'arrêta et sourit grandement.

Anton leva son arme vers Kristina et s'apprêta à tirer.

— Bien joué, Kristina, réagit Anders sous le ton de l'ironie. Tu as oublié ?

— Désolé, jeune femme, fit Anton avant de presser la détente.

Cependant, au dernier instant, Liv Ivar l'arrêta :

— Attends...

Les regards se braquèrent sur elle alors qu'elle se relevait et retirait les résidus de neige de ses vêtements.

— J'accepte de me montrer clémente, cette fois seulement. (Elle s'avança vers elle.) J'adore la naïveté dont vous faîtes preuve, mademoiselle.

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