/!\ Cette fiction comporte des phrases en Anglais, sans traduction, mon Anglais n'est pas parfait mais je ferais de mon mieux pour qu'il soit le plus exact possible /!\
Le Royal Monceau, Paris, 8ème arrondissement.
J'entame la traversée de cet immense couloir qui me rappel fortement le film Shining, adaptation du roman de Stephen King. Les traits horizontaux du sol et ceux verticaux des murs me donnent constamment l'impression que je vais entrer dans une autre dimension lorsque je parviendrais au bout. L'illusion d'optique donne le sentiment d'un couloir sans fin, accentué par la brillance parfaite des portes qui reflètent les stries du plafond et des murs. On passe de la cage d'escaliers baignée de lumière naturelle à ce couloir étouffant. Je ne compte même plus le nombre de fois où je l'ai parcouru. Ma mère dirige les gouvernantes de cet hôtel depuis au moins vingt-ans, et la directrice est sa meilleure-amie. J'y viens quasiment tous les jours, mais ce n'est pas pour voir ma mère.
Ma meilleure-amie s'est fait embaucher ici il y a trois ans maintenant, elle n'a pas eu trop de mal étant donné que sa mère est la directrice. C'est elle que je viens voir. J'aime bien venir lui donner un coup de main lorsque je n'ai rien à faire. Ma mère déteste ça et elle aime bien me rappeler que je n'ai pas ma place ici.
Mais au fait ! Je ne me suis même pas présenté. Moi c'est Elena. Je vais avoir vingt-trois ans dans quelques mois, et comme vous avez pu le lire, je ne bosse pas dans cet hôtel. L'ambiance militaire qui y règne m'agace plus qu'autre chose. À la place j'ai préféré travailler dans un cinéma, non loin d'ici. Au grand Rex. L'ambiance y est beaucoup plus conviviale et l'odeur du pop-corn chaud à chaque fois que j'entame mon service me donne le sourire.
J'étais déjà à la moitié de ma traversée lorsque la porte d'une chambre s'ouvre brusquement sur ma gauche, m'arrachant un sursaut. Je me retiens de jurer en posant les yeux sur la tête brune que je cherchais. Ses yeux bleus tombent sur moi, et elle m'adresse aussitôt un de ses plus beaux sourire.
- Tiens, salut ! Je croyais que tu passé la journée avec Benji ?
Je dépose un rapide baiser sur sa joue pour la saluer à mon tour, tandis qu'elle quitte la chambre avec son petit chariot plein de produits et de serviettes propres.
- Il dort.
- Encore ? Mais il est bientôt seize heures.
- Je sais.
Elle me lance un regard, et je comprends d'avance qu'elle va encore me réprimander sur le sujet. Le sujet qui n'est autre que mon petit-copain, Benjamin. Emily, c'est comme ça qu'elle s'appelle, pousse son chariot jusqu'à l'ascenseur.
- Il est encore sortit je paris ? Et jusqu'à quelle heure cette fois ?
Elle entre dans l'ascenseur tout en miroir dans lequel je la suis en ravalant la boule d'amertume qui commence à grossir au creux de ma gorge.
- J'en sais rien, quand je suis rentré du ciné à une heure il n'était pas encore là.
Ses yeux bleus me lance un regard emplit de mépris, avant qu'elle ne s'attarde à replacer les micro cheveux qui s'échappent de son chignon qui se doit d'être parfait. Je lui dis souvent qu'elle ressemble à une hôtesse de l'air, et elle me répond qu'elle a le mal de l'air à chaque fois.
- Tu devrais vraiment fouiller son portable, je suis sûr qu'il voit une autre gonzesse.
- Oh arrête avec ça ! Je le saurais s'il voyait quelqu'un d'autre.
- Bien sûr que non ! C'est à peine si tu passes trois heures entières avec lui.
Je lui donne un coup dans l'épaule, premièrement parce que c'est agaçant de l'entendre parler de lui comme ça, et deuxièmement parce que je déteste lorsqu'elle a raison.
- Aïe !
Elle fait mine de se frotter le bras, lorsque les portes s'ouvrent sur un nouvel étage où le couloir est cette fois-ci baigné de lumière. Je la suis sans rien dire en jetant un œil aux immenses fenêtres qui donnent sur la cour intérieure de l'hôtel. Ce petit carré d'air frais qu'ils appellent la terrasse, et d'où on peut apercevoir la piscine grâce à un immense carré de verre qui donne deux étages plus bas.
- Franchement, je ne comprends toujours pas ce que tu fou avec lui.
- Oh arrêté, j'ai l'impression d'entendre ma mère.
- Et bien ta mère a raison !
Je lui jette un regard suspicieux qui la fait lever les yeux au ciel, avec cet air agacé qui lui va parfaitement au teint.
- Depuis quand est-ce que ma mère a raison ?
- Peut-être depuis que tu t'es mise avec lui.
Cette fois c'est moi qui lève les yeux au ciel, je renverse même ma tête en arrière tellement elle m'énerve.
- Parfois je te déteste.
- Seulement lorsque j'ai raison.
J'esquisse un sourire nerveux, froissée qu'elle me connaisse aussi bien, tandis qu'elle s'arrête devant une nouvelle porte.
- Je ne comprends pas pourquoi tu ne l'aime pas.
En réalité, je sais parfaitement pourquoi elle ne l'aime pas. Mais elle n'a jamais osé me l'avouer clairement, malgré les jugements qu'elle porte sur lui à longueur de journée.
Je la suis à l'intérieur de la suite, séparée en deux parties, la chambre ouverte sur la gauche et le salon sur la droite par lequel on rentre.
- Je n'ai jamais dit que je ne l'aimais pas.
Qu'est-ce que je vous disais ? Elle ne l'avouera donc jamais.
Elle rejoint le lit en deux secondes à peine pour commencer à retirer les taies d'oreiller. Je m'empresse de l'aider en m'acharnant sur la couverture.
- Alors c'est quoi le problème ?
Emily arrache le drap du matelas en un coup de main maîtrisé.
- Le problème c'est qu'il est égoïste. Il pense qu'à lui, constamment.
- Pas du tout ! Je te rappel que ce soir on va au ciné ensemble.
Elle m'arrache la housse de couette des mains avec empressement, le regard noir.
- Ah ouais ? Et pour voir quel film déjà ?
Ses yeux bleus me narguent avec arrogance, tandis qu'elle range tout le linge sale dans un sac accroché à son chariot.
- Un Marvel.
- Quel Marvel ?
Elle se stoppe quelques secondes en me fixant avec insistance. Je sais qu'elle est fan de Marvel et que cette erreur risque de ne me coûter la vie.
- Me regarde pas comme ça.
Je soutiens son regard aussi longtemps que je le peux. Elle sait parfaitement que je ne me souviens pas du titre de ce putain de film.
- Dit moi le titre et j'arrête.
Je dérive le regard en m'avouant vaincu. Elle gagne trop souvent à ce jeu là je trouve.
- Je m'en rappel pas, mais je sais qu'il y a Iron Man dedans ! Et Spiderman aussi ! Et c'est tout ce qui m'intéresse.
Ses yeux bleus ne m'ont pas quitté, et je vois bien qu'elle est en train de bouillir intérieurement.
- Quoi ?
- Avoue que t'as pas envie d'aller voir ce film.
- Bien sûr que si ! J'adore Iron Man ! Et Spiderman aussi.
Et c'est là qu'elle s'emporte, comme je l'avais prévu.
- T'as jamais vu les derniers Spiderman ! T'as même pas vu Captain America : Civil War et tu oses te vanter d'aller voir Endgame ? Sérieusement, là c'est moi qui te déteste !
Elle attrape du linge propre en bas de son chariot, et je sais d'avance qu'elle m'en veut. Elle adore Spiderman et lorsque j'ai réussi à avoir deux places pour l'avant-première d'Avengers Endgame, elle m'a boudée pendant une semaine. Mais je vous avoue que j'ai eu ses places seulement pour espérer passer un peu de temps avec Benjamin. Je savais qu'il ne pourrait pas refuser une opportunité pareille, et j'ai sacrifié mes vacances de cet été pour avoir ces places. Mon patron me les a accordées seulement parce que j'ai accepté de reculer mes trois semaines de vacances au mois d'août pour les prendre au mois de juin. Je suis dégoûté mais ça valait le coup. Benjamin ne veut jamais passer une seule soirée en dehors de la maison avec moi. À croire qu'il a honte. En revanche il sort presque toutes les nuits pour jouer au Poker. Il ne travaille pas, mais qu'est-ce qu'il peut perdre de l'argent avec cette merde.
- Tu veux bien m'avancer un peu s'te plaît ?
Je croise à nouveau ses jolis yeux, où la colère n'a pas complétement disparue.
- Qu'est-ce que tu veux que je fasse ?
- Il faut juste que tu retires le linge de lit dans mes prochaines chambres, ça me ferait gagner du temps.
- OK, dans quelles chambres ?
Je rejoins le couloir en observant les numéros sur les portes, toutes placées sur la droite facent aux fenêtres. Alors... elle m'a dit la deux-cent, la deux-cent-dix, et la deux-cent-seize.
Je m'arrête à la deux-cent et utilise le pass que j'ai piqué à ma mère il y a longtemps maintenant. À chaque fois que j'entre dans une chambre pour aider Emily, j'ai toujours peur de me retrouver devant quelqu'un qui n'aurait pas quitté sa chambre. Je ne sais vraiment pas comment elle fait pour ne pas être sur ses gardes à chaque fois qu'elle franchit une porte.
Cette fois, heureusement pour moi, il n'y a personne. Je m'empresse d'aller ouvrir les fenêtres pour enlever cette odeur d'humidité que je déteste, avant de m'attaquer à ma tâche. Je viens tout juste de finir ma bataille avec la housse de couette, lorsque mon portable vibre au creux de ma poche. Je lâche tout ce que j'ai dans les mains pour décrocher.
- Allô !
... : - Hey... salut bébé.
La voix fatiguée à l'autre bout du fil m'arrache un bref sourire.
- Enfin réveillé.
- Ouais, et je suis déçu de ne pas te retrouver à mes côtés.
Je me laisse tomber sur le lit King Size bien plus confortable que le mien.
- Moi aussi j'étais déçue de retrouver l'appartement vide en rentrant du boulot cette nuit.
J'entends son souffle à l'autre bout du téléphone.
- Je sais, j'aurais dû te prévenir.
- Ça je te le confirme. T'as gagné au moins cette fois ?
Un silence m'indique déjà la réponse.
- Combien ?
Cette question j'ai l'impression de lui poser tous les jours. À tel point que j'ai la sensation que c'est la question existentielle sur laquelle repose mon couple.
- Cinq-cents.
J'ai l'impression de me prendre une gifle.
- Cinq-cents ? Putain t'as perdu cinq-cents balles avec cette merde ?
- Je vais me refaire, je te le jure... j'ai...
- Tu ne vas rien faire du tout, Benji ! Putain de merde !
- Bébé, c'est bon, j'ai un plan. Dimitri va me faire rentrer dans un club ce soir, il y a de la tune à se faire.
Je déglutis en ravalant ma colère.
- Ce soir ?
- Ouais faut que j'y sois pour vingt-deux heures.
- Mais... on a l'avant-première à vingt heures !
- L'avant-première de quoi ?
OK, là c'est trop pour moi. Je raccroche aussitôt pour ne pas m'énerver davantage. Depuis que je suis avec lui j'ai tendance à être toujours sur les nerfs. C'est comme-ci il avait fait ressortir tout ce qu'il y a de pire en moi, c'est dingue. S'il ne m'accompagne pas au ciné ce soir je le tue. Je vous jure que je le tue. OK, je n'ai pas de jardin pour enterrer le corps, mais ce n'est pas un problème. Je l'enterrerai dans le parc en face de chez Emily. Elle qui le déteste, elle sera heureuse de le savoir mort à quelques mètres de chez elle.
Je range mon portable en ignorant les messages de Benjamin qui font vibrer ma fesse droite et me remet à ma tâche.
Lorsque je quitte la deuxième chambre, les messages se sont arrêtés. J'en déduis qu'il est en train de chercher une solution pour pouvoir aller jouer quand même plus tard que prévu. Je le connais maintenant, je sais très bien que ce n'est pas moi qui passe en première. Ça fait deux ans qu'on est ensemble et les premières semaines étaient les meilleures de toute notre relation. Il était tellement doux et attentionné. Tout ce qu'il n'est plus maintenant. Il n'y a pas un seul jour où je me demande s'il m'aime vraiment ou non. Et ce ne sont pas les nombreux cadeaux qu'il m'offre lorsqu'il gagne une fois sur dix au Poker qui arrangent les choses. Même s'il croit sincèrement que ça suffit.
Je m'arrête devant la dernière chambre, la deux-cent-seize, et jette un rapide coup d'œil à mon téléphone. Il est déjà dix-sept heures et il faut encore que je passe voir mon père avant d'aller me préparer pour l'avant-première. Je lis rapidement les quelques messages que Ben m'a envoyé.
Putain bébé je suis désolé j'avais zappé !
Je peux toujours venir jusqu'à 22h
S'te plaît répond faut que je confirme à Dimi pour la soirée
Putain bébé répond c'est bon on s'en refera d'autres des cinés
Je me rachèterais c'est promis t'auras le droit à tout ce que tu veux je t'offrirais une nuit de rêve c'est promis ! ♥♥♥
Sérieusement ? Est-ce que je le tue tout de suite où j'attends quand même de voir si le film est bien avant ? Putain ça m'impressionne toujours autant la vitesse à laquelle je pète les plombs à cause de lui. C'est la seule personne autour de moi qui m'énerve en une seconde chrono. Hormis ma mère. Mais elle c'est une autre histoire.
Je glisse mon téléphone dans ma poche en déverrouillant la porte de la chambre. Lorsque j'entre, je suis frappé par une odeur de parfum qui emplit la pièce. Un parfum masculin qui sent particulièrement bon. J'espère que je ne me suis pas trompé de chambre. J'avance dans le salon, désert. Aucune valise ne traîne. Je suppose que le type a mis la dose de parfum avant de partir.
Comme dans les autres chambres, je vais ouvrir la fenêtre qui donne sur la rue, lorsque des cris m'interpelle. Je jette un œil dehors où un groupe s'est formé sur le trottoir. Ils lèvent les mains et font des signes dans ma direction. J'ai l'impression d'être Mickael Jackson. Qu'est-ce qu'ils foutent là ?
Étonnement, ils se mettent à crier lorsque je leur jette un regard. Ils sont vraiment chelou ces gens. Je m'éloigne de la fenêtre pour traverser le salon et rejoindre la chambre. Le lit est défait, et ça n'a rien de surprenant. Personne ne fait jamais son lit avant de quitter un hôtel, et pourtant je trouve ça irrespectueux.
J'attrape l'un des oreillers pour en retirer la housse lorsque ma fesse se met à vibrer brusquement. Les vibrations ne s'arrêtent pas, alors je délaisse l'oreiller pour attraper mon téléphone. C'est Benjamin, encore.
... : - What are you doing here ?
Je hurle de frayeur et sursaute si brusquement que mon téléphone m'échappe des mains. Je lève les yeux vers mon interlocuteur, ou plutôt vers la voix qui vient de me foutre la trouille. Un type se tient de l'autre côté du lit, une serviette autour de la taille pour tout vêtement. Ses sourcils sont si froncés que des rides entourent ses prunelles sombres.
- Je suis désolé, je...
Mes yeux tombent une seconde sur son torse nu, où ses abdos sont encore dégoulinants d'eau chaude. Je suppose qu'elle est chaude parce que moi en tout cas j'ai les joues qui chauffent.
- Are you a fan ?
Je relève aussitôt les yeux vers son visage où ses cheveux aux reflets roux sont encore trempés et tombent sur son front en une frange qui accentue son regard noir. Je n'ai même pas écouté sa question, la seule chose qui m'a interpellé c'est son fort accent Anglais.
- Je suis désolé, je pensais que la chambre était vide.
Je lève les mains vers lui comme pour l'empêcher de me sauter dessus, alors qu'il n'a montré aucun signe d'agressivité. Même si la beauté de son corps m'agresse clairement du coin de l'oeil. Il tient fermement sa serviette de ses deux mains, certainement de peur qu'elle tombe. Et j'avoue que je n'ai pas très envie qu'elle tombe moi non plus, même si à première vue tout à l'air très bien fait chez lui.
- Are you the room maid ?
Je relève les yeux vers son visage, et je vois bien qu'il me dévisage avec plus d'inquiétude que de surprise. Bon OK, il faut vraiment que je bascule mon cerveau en mode Anglais. Aller, ça n'a rien de compliqué ! Il suffit que je me souvienne de toutes ces fois où j'ai regardé mes séries en VO. Même si en réalité ça n'a rien de facile.
- Heu... no, I'm not. I'm just... heu...
Merde ! Comment lui expliquer que je suis juste là pour aider ma meilleure amie qui elle est une femme de chambre ? Je veux bien parler Anglais, mais je ne veux pas faire une thèse non-plus !
- Heu... I'm sorry, I have to go !
Je contourne le lit à la hâte, où je m'éclate d'ailleurs le genoux au passage, sans avoir le temps de me plaindre, pour rejoindre le salon. D'un rapide regard en direction de la chambre, je m'aperçois qu'il m'a suivit. Son torse est toujours aussi nu, et il semble encore plus abasourdi qu'il y a une minute. Je croise ses yeux bruns une seconde de plus, avant de prendre la fuite comme une vulgaire voleuse. En vérité c'est plutôt lui le voleur. Il vient littéralement de me voler une centaine de battements de cœur. Ce mec était trop bien fait pour que mon cœur ne s'emballe pas devant lui.
Mes joues me chauffent de fou tandis que je cours jusqu'au couloir où j'ai vu Emily pour la dernière fois. Mais lorsque j'arrive à l'intersection de nos deux couloirs, je me fige aussitôt. Ma mère est avec elle, et Dieu merci elle me tourne le dos. Je fais des grands signes pour attirer l'attention d'Emily qui finit par lever les yeux vers moi. Elle fait comme-ci je n'étais pas là, alors je lui mime un téléphone pour lui faire comprendre que je l'appellerais. Je lui envoie un baiser, avant de m'éclipser jusqu'à l'ascenseur. Si ma mère me voit, je suis morte.
Je descends jusqu'au sous-sol où les vestiaires des femmes de ménage abritent mon manteau. On est fin avril et il fait encore un peu frais, suffisamment pour que j'emporte mon bombers fleuris, cadeau de mon père. Lorsque je sors par la porte des employés, ma voiture me fait de l'œil au coin de la rue. J'y grimpe en vitesse et aperçoit au loin le groupe que j'ai vu par la fenêtre tout à l'heure. Je me demande vraiment ce qu'ils foutent là.
Je prends la route vers l'appartement de mon père en repensant à ce British dans la deux-cent-seize. Je suppose qu'il est Britannique car son accent n'avait rien d'Américain. Il prononçait chaque mot avec une telle intensité qu'on aurait dit du Shakespeare. Quand je vais raconter ça à Emily elle va être verte de jalousie. Elle qui rêve d'épouser un étranger et de quitter la France, elle va être déçue. En plus, il faut quand même reconnaître qu'il était pas mal. Genre vraiment pas mal.

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Unexpected [FR/EN]
Fanfiction"- Elena !" C'est mon nom. Mais prononcé avec son accent ça me retourne l'estomac, à chaque fois. J'étais pas prête. Rien dans ma vie ne me prédestinait à rencontrer quelqu'un comme lui. Quelqu'un comme lui ? Il n'a rien d'anormal pourtant, ce n'es...