Chapitre 76

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Paris ; 24 décembre

Dix jours. Ça fait dix jours que je n'ai pas revu Tom. Et ça fait également dix jours que je n'ai pas de nouvelles de lui. À croire que ma visite ne l'a pas tant bouleversé que ça. Pas un message, pas un appel. Pas même une lettre. Une toute petite lettre, c'est tout ce que je demandais. Et au lieu de ça, je n'ai rien eu. Pas un seul mot, le silence radio. Alors d'un côté je suis en colère, je lui en veux de ne pas me donner de signe de vie. Et d'un autre côté je culpabilise parce que je me dis que je l'ai mérité. J'ai été dure avec lui, et maintenant j'en paye le prix. Comme-ci je n'avais pas assez payé ces derniers temps. 
Aujourd'hui on est le vingt-quatre décembre, c'est Noël. Enfin... la veille de Noël. J'ai toujours adoré cette fête en particulier. Toute la magie de Noël, les lumières, les sourires... l'innocence. C'est définitivement ma fête préférée. Mais cette année c'est différent. Cette année je passe le réveillon chez mon père. Je me souviens que l'année dernière j'étais chez la mère de Benjamin. C'est dingue ce que les choses ont changées cette année. Depuis que Tom est entré dans ma vie. Cette année Noël n'a pas la même saveur. Il n'y a pas cet enthousiasme que j'avais les années précédentes. Non, cette année j'ai pas envie de fêter Noël. J'ai pas envie de faire semblant de sourire toute la soirée, de faire semblant d'aimer les traditionnels cadeaux. J'ai pas envie de faire semblant, parce que cette année rien de tout ça ne va me rendre heureuse. J'ai tellement pas envie d'être là en fait. C'est comme-ci je ne me sentais pas à ma place, vous comprenez ? Comme-ci je n'étais pas dans la bonne vie. Et tout ça parce que j'avais prévu de passer Noël avec Tom. Tout ça parce que ce que j'avais prévu ne se réalise pas. Et du coup j'ai l'impression de ne pas être au bon endroit. Et donc par conséquent j'ai pas envie d'être là où je suis actuellement. Assise autour de cette table qu'Alice a pris soin de décorer d'or et d'argent. Et pourtant ça ne fait que cinq minutes à peine que je suis assise à table. 
Le repas n'est pas encore prêt, mon père et Alice s'affairent en cuisine tandis que je regarde silencieusement Charlie et Théo jouer à la Switch. Moi je me contente de parler avec Emily par messages. Cette tocarde est dans la famille de Simon ce soir, et vu les photos qu'elle m'envoie, je suis surprise par le compte en banque de ses beaux-parents. Je ne savais pas que Simon avait passé tous ses étés dans un château à la campagne. La photo de la piscine qu'elle vient de m'envoyer me rappel immédiatement Tom. Ce qui est triste parce qu'on n'a jamais eu le temps de partager un bain de minuit ensemble. Je n'ai jamais pu admirer son joli corps plongé dans l'eau. Bon il faut impérativement que j'arrête de penser à lui parce que ça va ruiner ma soirée. Même si elle n'a pas besoin de ça pour être déjà ruinée. 
... : - Elena ? 
Je lève les yeux de mon téléphone pour accorder toute mon attention à Charlie.
- Tu veux faire une partie ? 
Oh... c'est super gentil de sa part de vouloir m'intégrer dans leur cercle fraternel. 
- Non merci, je suis nulle à ça. 
- T'es sûr ? C'est juste Mario Kart, il n'y a rien de compliqué. 
Je secoue la tête en essayant de ne pas paraître impolie. Charlie et moi on n'a pas encore une relation semi-fraternel, même si on se taquine quand même un peu, mais je ne me sens pas d'être désagréable avec elle pour si peu. Elle ne comprendrait pas. Emily comprendrait, elle. 
- Certaine. 
Elle hausse les épaules avec une mine déçue. 
- Comme tu veux. Après on fera une partie de Just Dance si ça te tente. 
J'esquisse un bref sourire, un faux sourire. 
- Ouais, pourquoi pas. 
Elle me laisse enfin tranquille pour se remettre à jouer avec son frère, lorsque la sonnette retentie dans tout l'appartement, attirant l'attention de tout le monde. J'échange un regard avec Charlie lorsque la voix de mon père me parvient depuis la cuisine. 
- Elena, tu peux aller ouvrir s'te plaît ? 
Je souffle malgré moi de fatigue parce que franchement je n'avais pas envie de bouger mon gros cul de cette chaise inconfortable sur laquelle j'étais tranquillement installée. Je pose mon téléphone sur la table en me levant péniblement, arrachant mes cuisses nues au cuir de la chaise sur laquelle elles étaient collées. Mon père a insisté pour que je m'habille bien. Et quand je veux dire bien habillée, je veux dire par là que j'ai été forcée de mettre une vieille robe qui traînait dans mon armoire. Et par conséquent, puisqu'elle ne date pas d'hier, ce n'est plus ma taille. Ouais... j'ai grossi. Alors bon, pour ce qui est de la poitrine c'est cool hein, mais les hanches ont eu du mal à se frayer un chemin dans la robe quand même. Mes seins débordent comme-ci ils avaient envie de s'enfuir, et mon cul est tellement boudiné qu'on dirait que j'ai intégré la famille Kardashian. Et je ne vous parle même pas de mes bourrelets qui me font ressembler à un rôti très mal ficelé.
Ce qui est dommage c'est que j'adorais cette robe avant. Et maintenant j'ai été forcée d'en cacher une partie avec un immense pull en laine blanc que ma mère m'a offert il y a quelques jours à peine. Je ne sais pas si elle avait prévu le coup, mais il me sert surtout à cacher ma cicatrice. Les mailles de la laine sont grosses et on voit à travers, mais il est impossible de distinguer quoi que ce soit de concret. Donc en plus de camoufler mon gros ventre et ses bourrelets qui ne le quitte jamais, il est très utile pour cacher mon bras. Bon en revanche il faut avouer que je meurs de chaud là-dedans. Mais c'est un mal pour un bien. Et puis ce pull va sacrément bien avec cette robe, il faut quand même le faire remarquer. 
Lorsque je rejoins la porte, j'ai à peine le temps de poser la main sur la poignée que la sonnette retentie à nouveau. Putain mais ils peuvent pas attendre deux minutes sans déconner ? Je vous jure que si ce sont mes crevards de cousins je quitte cet appartement sur le champ. Ces deux débiles s'incrustent partout où ils peuvent.  
J'ouvre enfin la porte, un peu agacée pour ne rien vous cacher, prête à crier au premier venu qu'il n'y a plus de place de libre à table pour venir bouffer gratuitement. Mais à ma grande surprise, il ne s'agit pas d'un de mes débiles de cousins. Et ce sont les battements irréguliers de mon cœur qui me le font remarquer. J'ai même du mal à croire ce que je vois. Est-ce que mes yeux sont face à une hallucination ? Ou est-ce que l'homme de mes rêves est réellement devant la porte, le soir de Noël ? 
- Hey... 
Ses lèvres esquissent un faible sourire, et lorsque le son de sa voix me parvient aux oreilles, je me rends compte qu'il s'agit bien de lui. Il est vraiment là. J'observe son visage quelques secondes, incapable de pleinement réaliser que Tom est bien là, sous mes yeux, sur le pas de cette porte. Étrangement j'ai l'impression que son visage a repris des rondeurs et des couleurs. Ses cheveux sont toujours aussi courts, mais il semble bien plus reposé. Plus serein. 
- Heu... salut. 
Il sourit à nouveau, avec plus de sincérité cette fois-ci. Comme-ci il se donnait enfin le droit d'avoir l'air heureux de me voir. Son regard me dévisage à son tour et tombe sur mon pull, puis sur mes jambes. Ses sourcils se haussent, et je me rends compte que c'est peut-être bien la première fois qu'il me voit habillée de la sorte.
- Qu'est-ce que tu fais là, Tom ?
Il relève immédiatement la tête, comme prit sur le fait à admirer mes jambes nues, et je le vois avaler difficilement sa salive.
- Hum... well... you asked me to write you a letter... that's why I'm here.
Quoi ? Je comprends pas ce qu'il raconte là. Pourquoi est-ce qu'il viendrait ici juste pour me donner une lettre ? C'est idiot. Bon OK, ça lui arrive d'être idiot, mais pas à ce point-là.
- You... you wrote me a letter ?
Il acquiesce fermement, avant de me délaisser du regard pour fouiller dans la poche de sa veste. Veste qui est d'ailleurs une veste de costume. La vache, mais pourquoi est-ce qu'il est aussi bien habillé ? Je ne l'ai vu qu'une seule fois en costume, est c'était le premier jour de notre rencontre. Mais là, ce costume noir, avec ce T-shirt noir... bordel de merde mais il est trop sexy. What the fuck ! Mais qu'est-ce qu'il vient foutre ici, à Paris, un soir de Noël, habillé en costume alors que ça fait dix jours que je n'ai pas eu de nouvelles ? On dirait presque qu'il s'est préparé pour l'occasion. 
Il finit par extirper quelque chose de sa poche et se met à le déplier. C'est une feuille de papier. Son regard me tombe à nouveau dessus et mon coeur vrille dans ma poitrine. Je ne suis tellement plus habituée à ce regard.
- I wrote you this letter... it took me days to write it and... I didn't want to send it to you... I couldn't send it to you. So here am I... ready to tell you what I've written.
Oh... alors il l'a écrite cette fichue lettre. Et moi qui croyait que je ne comptais pas assez pour qu'il le fasse. Il baisse les yeux vers la feuille de papier qui tremble au creux de ses mains. 
- Attend... 
Ses prunelles brunes qui ont retrouvées leurs éclats noisette plongent dans les miennes, et j'en perds mes mots. 
- Tu... you're gonna read it now ? At the door ?
Ses sourcils se froncent une seconde, et j'ai presque l'impression qu'il est déçu. Déçu que j'ose l'interrompre. Comme-ci il s'était préparé à ça pendant des heures avant de venir ici.
- Yes. I love you, Elena, and it can't wait any longer.
Waouh... mon cœur s'est pris une putain de gifle vous n'imaginez même pas l'état dans lequel il est là. Ça fait tellement longtemps que je ne l'ai pas entendu dire ça. Ses mots j'en ai rêvé pourtant, mais il a refusé de me les dire pendant trop longtemps.
Son regard tombe à nouveau sur la feuille de papier, et j'aperçois les angles droits de sa mâchoire se serrer nerveusement, avant qu'il ne commence à lire. Mon regard tombe sur la feuille où il y a nettement plus de phrases que sur la première lettre qu'il m'a écrite. Ses mains tremblent et c'est tout mon corps qui tremble. Sa nervosité je la ressens jusque dans mes jambes.
- Elena, my love... I wish I would told you that a long time ago now... but I didn't. Because I'm just stupid, but you already know that.
Il me jette un bref regard, comme pour s'assurer que je suis toujours en train de suivre. J'ai tellement l'impression de me retrouver dans Love Actually avec la scène des pancartes. Sauf que l'entendre me lire cette lettre c'est mille fois mieux que de devoir lire moi-même des pancartes qui ne serait définitivement pas suffisante pour qu'il puisse y écrire tout ce qu'il a sur le coeur.
- These last few weeks without you were truly a living hell... and I come out of it even more in love than before. I don't know why, but... your absence has made me a thousand times more in love with you. And I think that's because you're meant for me. Like a soul mate.
Il s'arrête de lire mais ne relève pas les yeux vers moi, et ça m'inquiète pour tout vous dire. Parce que je peux ressentir ce qu'il ressent et je sens au fond de moi qu'il peine à lire ses mots.
- I'm really the worst asshole of this planet and I am totally aware of this. I should never have asked you to leave and I regret it so much now.
Quelque chose tombe sur la feuille de papier, et j'ai à peine le temps de comprendre de quoi il s'agit qu'il enchaîne.
- I love you so much more than anyone else. More than my own life. And... I know I hurt you, that this is all my fault, but... for a moment I really thought I was losing you and it drove me crazy. And because I'm stupid I asked you to leave before you did it on your own. It was the worst mistake of my life and I will never do it again. I know I need you in my life... I know it because without you I had no reason to do what I did before. Just opening my eyes to face the world was impossible without you. Breathing, sleeping, eating... all this was no longer relevant without you. My life was so shitty without you... 
Il se frotte les yeux d'un revers de la main et je comprends enfin ce qui se passe. Il pleure. Et pour tout vous dire je ne suis pas loin de m'y mettre moi aussi. Tout ça, tout ce qu'il est en train de lire, je le savais déjà. Mais l'entendre de sa bouche ça me fait autant de mal que de bien. Ça me fait mal parce que je sais ce qu'il a vécu, et ça me fait du bien parce que j'ai besoin de l'entendre.
- I know I screwed up and I have a lot of problems dealing with my anger. I know that maybe I'm too jealous and maybe I love you too much but... that's how I am. Completely madly in love with you. And that's the only way I can be happy. Really happy, I mean. With you.
Sa pomme d'Adam monte et descend nerveusement lorsqu'il repli la feuille en relevant les yeux vers moi. Ses prunelles brunes sont noyées de larmes, et il n'en faut pas plus à mon petit coeur pour envoyer une décharge jusqu'à mon cerveau qui fait immédiatement tomber mes propres larmes.
- It's not written on the letter, but... I really need you to forgive me. Please...
Ce dernier mot est suppliant, et la brillance de ses yeux associée à ses lèvres pincées me font comprendre qu'il est de nouveau au plus mal. Et bon sang ce que je déteste le voir comme ça. Malgré tous les choses horribles qu'il a pu me dire, je n'arrive pas à me résoudre à le voir souffrir lui aussi.
... : - Elena ?
Je sors totalement de mes pensées en posant les yeux sur mon père qui me rejoint, un torchon dans les mains.
- Qu'est-ce que tu fou ? Le dîner est prêt.
Il s'arrête à ma hauteur et pose les yeux sur Tom qui essai tant bien que mal de cacher ses larmes et la tristesse qui ternie son visage. Il serre la mâchoire et adresse un sourire pincé à mon père, le menton légèrement relevé, comme pour ne pas paraître aux abois.
- Hello Sir.
Sa voix a l'air plus grave, et je suppose qu'il essaie de ne pas laisser entendre qu'elle tremble, et qu'elle a tremblait en lisant ses propres mots à mon attention. Mon père pose les yeux sur moi, et rien qu'à la froideur de son regard, je sais déjà que c'est mal parti.
- Qu'est-ce qu'il fou là ?
Il repose ses yeux glacials sur Tom qui n'en mène pas large.
- Je... je suis pas sûr en fait.
Mon père repose immédiatement les yeux sur moi, confus à cause de cette réponse qui n'a rien de clair en soit.
- Quoi ?
Je soutiens son regard une seconde à peine, avant de reposer les yeux sur Tom qui ne sait plus où se mettre. On dirait presque qu'il est sur le point de s'enfuir en courant.
-  You only came here to read me your letter ?
Il hausse les sourcils, prit de court par ma question un peu trop directe, je dois l'avouer.
- I mean... it's Christmas, you know. I thought you would stay with your family.
Cette fois son regard se fronce, et j'ai la mauvaise impression que je l'ai blessé. Que j'ai dit quelque chose qu'il ne fallait pas. Après tout, on pourrait croire que ça sous-entend que je ne veux pas de lui ici, que j'aurais préféré qu'il reste avec sa famille. Mais ce n'est pas le cas.
- You're my family too, Elena. I... I just need you right now, no one else.
Holy shit ! OK... j'ai terriblement envie de lui demander de m'épouser là, maintenant, sur le palier de cette porte. Mais mon père est toujours là et il s'opposerait immédiatement à cette demande.
- And I'm celebrating Christmas with my family tomorrow, so... I'm free tonight. I mean... if you want to forgive me. If you agree to... to make us a family again too... just the two of us, you know.
Oh merde de putain de merde ! OK... je l'épouse direct, sans aucune condition. Rien à foutre de mon père. Vraiment, je m'en tape complètement. Enfin... pas complètement sinon je lui aurais déjà sauté dans les bras, mais je me retiens. Je me contente juste d'observer son visage parfait qui m'a tellement manqué. Là, il est de nouveau redevenu l'homme dont je suis tombée amoureuse. Bon, avec quelques cheveux en moins mais ça on s'en fou. L'important c'est qu'il est redevenu l'homme que j'aime. Le connard blessant a disparu, et je le vois rien que dans ses yeux. L'amour est revenue, et elle prend toute la place.
J'acquiesce en silence, et j'ai à peine le temps d'apercevoir le coin de ses lèvres se mouvoir en un sourire, que je pose les yeux sur mon père qui n'a pas bougé d'un pouce. Il finit par croiser mon regard, et je n'ai pas besoin de parler pour qu'il comprenne. Il penche légèrement la tête sur la gauche, comme pour s'assurer que je lui demande bien ce qu'il a compris que je lui demande. Et oui, tout ça seulement en un regard.
- OK, j'ai compris.
Il pose les yeux sur Tom avec une nonchalance qui exaspère tout le monde sur cette planète, sauf lui.
- Je vais dire à Alice qu'on a besoin d'un couvert en plus.
Il me jette un dernier regard, froid mais allumé d'une étincelle paternelle qui ne le quitte plus depuis que je suis sortie de l'hôpital, et fini par nous laisser seuls. Enfin. Mon regard tombe immédiatement sur Tom, et mon cœur virevolte comme un dingue dans ma poitrine. Je vous jure que là je me retiens de l'étouffer de mes bras, vraiment. Et puis en fait... je ne sais même pas ce qui me retient. Je lâche enfin cette porte sur laquelle je me suis appuyée ces dernières minutes, et lui saute au cou, mais littéralement. À tel point que le pauvre en recule de surprise en me rendant mon étreinte. Je le serre du plus fort que je peux, et je le sens en faire autant avec nettement plus de force que moi c'est indéniable. Bordel... ce que ça m'a manqué. C'est fou ce que les bras d'un homme peuvent faire sur toute une vie. L'odeur au creux de son cou m'avait manquée aussi. Sentir ses mains dans mon dos. Son dos sous mes doigts. Son souffle au creux de ma nuque. Putain j'ai envie de pleurer. Vraiment, là je ne peux pas me retenir. Et c'est con parce que... parce que je suis heureuse. Pour la première fois depuis des jours, des semaines... je suis heureuse. Je le sens au fond de moi.
C'est comme-ci, en une seule étreinte il avait le pouvoir de réanimer toute la vie qui s'était éteinte au creux de mon corps. Tous mes organes qui se sont mis en veille, prêt à se laisser mourir. Je comprends maintenant pourquoi est-ce qu'on mentionne souvent une seule personne comme étant toute notre vie. Parce que sans elle la vie a disparue. Tout ce qui faisait qu'on vivait encore, qu'on avait la force de respirer, tout ça disparaît sans cette personne si importante à nos yeux. Et cette personne... cette vie qu'il y a en moi... c'est lui. Cet homme est clairement toute ma vie putain. Et le côté angoissant de la chose je l'ai pris en pleine gueule lorsqu'il m'a demandé de partir. Alors maintenant je peux me concentrer que sur le bon côté. Sur tout ce qu'il m'apporte, et non tout ce qui disparaît avec lui. Parce qu'en réalité sans lui il ne reste plus rien. Plus aucune trace de vie ayant existée par le passé. Comme-ci, s'il disparaissait de ma vie... je finirais par m'effacer jusqu'à disparaître de la surface de la Terre. Et c'est ce qui s'est passé. J'étais en train de disparaître. Et il m'a retrouvé.
Ça me rappel tellement cette phrase qu'il m'a dit avant même qu'on soit réellement ensemble lui et moi. Je lui ai dit que tout ce que je voulais c'était disparaître. Et il a répondu... "Actually I think that what you really want right now... is to be found. And I found you." 
Il avait raison. Et maintenant il m'a retrouvé. On s'est retrouvés. Enfin.

Unexpected [FR/EN]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant