La musique se lance, la fumée sort des énormes machines louées pour la journée, et les soldats courent en entrant dans le gymnase pour la cinquième fois déjà. Ça fait cinq fois que Tom court dans ce gymnase avec son bel uniforme de soldat, et ça fait cinq fois que je suis incapable de résister à l'appel de son fessier. Non mais bordel vous avez vu la courbe de ses reins ? Sérieusement, c'est pas légal ça. Il lève les yeux vers les gradins en hauteur où des pancartes sont levées à l'attention des faux soldats. Mon regard à moi ne le quitte pas une seule seconde. Rachel, la coiffeuse, lui a installé une magnifique perruque qui lui donne tout juste les cheveux un peu plus longs sur le dessus de la tête. Franchement, je dois avouer que cette coiffure lui va super bien. Même si je ne me lasserais jamais de ses boucles auburn. Jamais.
Lorsque la scène change enfin, Tom se retrouve devant la caméra, prêt à recevoir une médaille. Et son accent Américain résonne jusqu'à moi.
- I really wanna get the fuck out of here. I don't feel like I've done anything to go running into the gym about.
- Cut !
Tom lève les yeux vers son patron sans avoir l'air de savoir pourquoi il a coupé la scène.
- What ?
- It's gymnasium, not into the gym. It's into a gymnasium.
- Oh shit !
Son sourire me réchauffe le cœur.
- In England we don't say gymnasium.
- It's alright, let's do it again.
- OK.
Tom me jette un rapide regard et je le vois retenir un sourire, avant de s'humidifier les lèvres en essayant de se reconcentrer. J'adore lorsqu'il fait ça. Pour lui ça paraît si anodin, il ne s'en rend même pas compte, alors que pour moi c'est énorme. Ça me donne une dose d'endorphine suffisante pour endormir ma mauvaise humeur et la fatigue qui l'accompagne.
Il recommence la scène, une fois, deux fois, et bloque toujours sur ce mot.
- Why I can't remember that stupid line ? That's why I get paid for.
Je le rejoins en lui tendant sa bouteille d'eau, et son doux sourire me suffit en guise de payement. J'adore le voir boire. Je suis vraiment chelou en fait comme fille. Plus je vis avec lui, et plus je me rends compte que je suis capable de m'extasier sur des détails à la con comme la forme de ses mains, les veines sur ses bras, ou encore l'angle droit de sa mâchoire. Et je ne vous parle même pas de son sourcil déviant et de ses tâches de rousseurs. Je crois qu'en fait, je suis complètement folle de lui.
Deux heures plus tard, on est toujours dans ce gymnase, et cette fois Tom tourne avec Ciara. La scène des retrouvailles au retour de la guerre. Tout ce qu'il y a de plus basic quoi. Mais ça fait quand même trois fois qu'il l'embrasse et là ça commence à faire beaucoup je trouve. Beaucoup trop pour mes nerfs. Il se décolle enfin d'elle et la première chose qu'il fait c'est poser les yeux sur moi.
- Sorry baby, but this is really stressful.
OK, j'ai compris. Ma présence le dérange.
- Because you think it's not stressful for me ?
Je jette un œil à Ciara qui se fait toute petite, et vaut mieux pour elle. Je déteste être dans ce délire de jalousie alors qu'ils ne font que leur travail, mais c'est plus fort que moi. Ça m'énerve de ouf.
- Alright... I will leave you to work. If you need me for a hug, I'll be outside.
J'échange un regard avec Harry qui m'adresse un sourire compatissant. Il sait que ça m'énerve, parce que ce n'est pas la première fois que je suis forcée de les regarder s'embrasser comme-ci je n'existais pas. D'ailleurs je trouve ça remarquable à quel point Tom arrive à l'embrasser comme-ci j'étais à sa place. Il a vraiment un don pour ce métier. Ou alors il aime vraiment l'embrasser. Non... on va rester sur la première option, c'est mieux pour ma santé mentale.
Dehors, le vent est froid et ça me rappel tellement Paris. Ce temps grisâtre était mon quotidien avant. J'en profite pour sortir mon téléphone et traîner sur Instagram. Je me demande quelle heure il est en France. Ici il est à peine onze heures, donc si on rajoute six heures ça fait environ dix-sept heures. Je ferais bien d'appeler mon père, je ne l'ai pas fait cette semaine. Deux jours sont passés depuis que Tom et moi on s'est engueulé sur le tournage. Et je ne l'ai pas vu au téléphone avec ses avocats une seule fois depuis ce jour-là. À croire qu'il a enfin compris que j'avais besoin de temps. Enfin je croise les doigts pour cette version-là.
Lorsque le visage de mon père apparaît sur mon écran, mon sourire est instinctif.
- Hey... salut P'pa.
- Tiens... salut ma fille. J'ai bien cru que tu ne m'appellerais jamais. J'étais à deux doigts de monter dans un avion pour l'Australie.
- L'Australie ? Je suis à Cleveland papa. Aux États-Unis, pas en Australie.
Il balaye l'air d'un geste de la main.
- Oh c'est pareil ! Bon et sinon... comment ça se passe chez les cow-boys ? Ton junkie va bien ?
- Ce n'est pas vraiment un junkie, tu sais.
- Encore heureux ! Ton Benjamin a suffi pour que tu retiennes la leçon, non ?
Je sens mon cœur se serrer au creux de ma poitrine à l'entente de ce prénom. Je déteste parler de lui. Et encore plus avec mon père.
- Tom va bien, papa. Et toi ? Comment ça se passe à Paris ?
- Oh tu sais... les problèmes habituels. En parlant de problème, j'ai croisé ta mère !
Je pouffe de rire. C'était tellement inattendu, et franchement ça fait un bien fou de rire avec lui.
- Ah ouais ? Et comment elle va ?
- Elle veut que tu l'appelle.
Ça je n'en doute pas. Ça fait plus d'un mois que je suis là maintenant et je ne l'ai eu au téléphone qu'une seule fois. C'est bizarre à dire, mais parfois elle me manque. Ça ne m'arrivait presque jamais en France, mais maintenant que je suis ici, beaucoup de choses me font penser à elle. Il suffit que je cuisine avec Harry et Tom pour me rappeler les recettes qu'elle m'a apprises. On a toujours besoin d'une maman, à n'importe quel âge. C'est dingue de se dire que lorsque je n'étais qu'un bébé, j'étais toute sa vie, résumée en un petit être fragile et gueulard. Et maintenant, bientôt vingt-trois ans plus tard, à trois semaines près, on a toutes les deux appris à vivre l'une sans l'autre. C'est dingue ce que le temps peut séparer les gens. Mais la distance n'efface pas le manque, ni la tristesse qui vient avec.
- Je le ferais.
- T'as plutôt intérêt.
Je sais qu'il ne s'entend plus très bien avec ma mère, mais il a toujours détesté que je l'évite comme ça. Que je ne lui donne pas de nouvelles. Je pense qu'au fond de lui il sait à quel point elle a besoin de savoir comment je vais. D'entendre ma voix. Ça doit vraiment être dure d'être mère. De voir nos enfants nous échapper au fil des années. Bon sang... je ne suis vraiment pas prête pour ça !
... : - Hey babe !
Je délaisse mon père après dix bonnes minutes à parler de tout et de rien, pour lever les yeux sur Tom qui me rejoins sur le banc où je me suis installée. Son premier réflexe et de passer son visage devant la caméra de mon téléphone.
- Hey... bonjour Monsieur...
Son petit geste de la main additionné à son accent parlant Français m'arrache un sourire. Sourire que mon père imite sans conditions.
- Tiens ! Salut mon grand... comment tu vas ?
- I'm good, thank you. Et... toi ?
J'adore lorsqu'il parle Français. Vraiment. Je suis trop fière lorsqu'il prononce ne serait-ce qu'un seul mot en Français.
- Waouh ! Il a fait des progrès dit moi ?
J'acquiesce en répondant à mon père, tandis qu'il part déjà dans une conversation avec Tom.
- Bon et sinon, j'espère que tu traites bien ma fille Tommy, sinon toi et moi on ne va pas être copains très longtemps.
Bien entendu, Tom n'a rien compris cette fois-ci. Et le sourire pincé qu'il adresse à mon père en est la preuve irréfutable.
- Bon papa, il faut que je te laisse. Je t'appel dans quelques jours, promis.
- Quelques jours ? Je te laisse vingt-quatre heures, pas plus.
Je lui envoie un baiser virtuel, avant qu'il ne nous fasse un signe de la main.
- Aller, Ciao les amoureux !
Et je raccroche aussitôt en sentant Tom se décontracter contre mon épaule. Je sais que ça le stresse de parler avec mon père. Et j'avoue que ça me stresse aussi pour tout vous dire.
- So... are you done kissing Ciara ?
Il pose brusquement les yeux sur moi, et le sourire gêné qui étire ses lèvres me force à l'imiter.
- Yes, I'm done with her. I can kiss you now.
Il laisse son bras glisser du dossier du banc jusqu'à mes épaules en m'attirant à lui avec une force contrôlée. Malheureusement pour lui, je tourne la tête à quelques centimètres de ses lèvres, le laissant embrasser ma joue.
- Hey !
- Did you really think I was gonna let you kiss me right after she did ?
Il dérive les yeux, un sourire pincé aux lèvres. Un sourire amer.
- Right... You win.
Je le bouscule doucement d'un coup d'épaule, le forçant à poser à nouveau les yeux sur moi. Je suis toujours surprise par la noirceur qu'ils prennent lorsque le temps est gris. Je dépose un chaste baiser sur ses lèvres, trop rapide pour qu'on puisse apprécier tous les deux, mais c'est le but. Je veux juste le narguer un peu. Je pose ma tête sur son épaule en entourant son corps de mes mains froides. J'aime bien sentir son torse sous mes doigts, même s'il porte trop de vêtements pour que j'en profite réellement. On a tout juste le temps de rester silencieux plus de deux minutes qu'il brise le calme qui règne sur ce banc.
- Did you tell him ?
Je m'écarte aussitôt de lui pour croiser son regard devenu soucieux. Bon sang ce que je déteste ce regard.
- What are you talking about ?
Je sens sa main sur le dossier du banc se mettre à jouer nerveusement avec mes cheveux, tandis que son regard tombe sur mes lèvres. Lorsqu'il fait ça, ça n'annonce rien de bon.
- I'm talking about your dad. About what happened to you.
Ses yeux sombres retrouvent les miens tandis que la panique dans ma poitrine est déjà en train de s'infiltrer dans mes membres.
- Did you tell him what he did to you ?
Waouh... attendez, j'ai pas tout suivit là. Il me demande si mon père est au courant pour Benjamin ? Non mais... s'il le savait il n'aurait jamais pu m'appeler étant donné qu'il serait en cavale, recherché pour meurtre.
- No, I didn't. Why ?
Il repose les yeux sur mes lèvres, et je ne comprends toujours pas pourquoi il fait ça. Pourquoi il regarde ma bouche avec autant d'attention lorsqu'il est nerveux ? Qu'est-ce que ça peut bien lui apporter sérieusement ?
- Maybe you should tell him.
Lorsque son regard recroise le mien, mon cœur fait un tour complet dans ma poitrine, emmêlant les artères qui le relie directement à tous mes organes vitaux, provoquant une putain de décharge dans tout mon corps. What the fuck he's talking about ?
- Qu... quoi ?
- Maybe you should tell him what happened to you.
Je m'écarte légèrement de lui sans même m'en rendre compte. C'est lorsque la chaleur de son épaule contre la mienne disparait que je remarque que j'ai pris de la distance.
- T'es pas sérieux là ?
Oui, je sais, moi aussi j'ai remarqué que lorsque je suis surprise je parle Français. Et que du coup ça ne sert strictement à rien car il ne comprend pas un seul mot de ce que je dis.
- Tell me you're not serious about this ?
Il baisse les yeux une seconde, avant de les poser droit devant lui en délaissant mes cheveux.
- Yes, I am.
Mon coeur refait un tour sur lui-même, retrouvant sa place initiale, laissant enfin le sang irriguer à nouveau mes organes vitaux, mais c'est tout de même douloureux. Il n'est quand même pas en train d'envisager la possibilité que mon père apprenne ce qu'il s'est passé ? Non parce que ce serait vraiment le truc le plus stupide qu'il m'ait dit depuis que je l'ai rencontré, et pourtant Dieu sait qu'il en dit des choses stupides à la minute.
- You... you want me to tell my dad about this ?
Il repose les yeux sur moi, et c'est là que je remarque que sa mâchoire s'est serrée.
- Yeah.
Il acquiesce comme pour appuyer sa réponse, et j'en reste sans voix. Bordel... mais c'est du délire.
- Why ?
- Because I think he can help you. He's a cop, he can certainly do something.
Ah mais oui, en effet. Il est très sérieux.
- The only thing he'll do if he finds out is become a murderer.
Il repose les yeux droits devant lui, pas convaincu de ma réponse.
- I think he has a right to know.
Waouh... depuis quand il est devenu aussi paternel ?
- He has a right to know ?
Ses yeux bruns me retombent dessus, et je n'attends pas une seconde de plus pour enchaîner.
- Sérieusement, Tom... if you had a daughter and the same thing happened to her, do you think you would have a right to know ?
Ses sourcils se fronces dans la seconde et je sais déjà que ma question était stupide.
- Of course I would think I have a right to know ! Fuck, Elena... If our daughter were going through the same shit, you would want to know too !
OK, alors déjà je suis vraiment flattée qu'il ait dit notre fille, et évidemment que je voudrais savoir si ma fille avait subi la même chose, mais il ne comprend pas à quel point c'est juste impossible pour moi de le dire à mon père.
- I... I can't tell him. It's my dad, Tom, I can't... I can't tell him that.
Son regard s'adoucit aussitôt, et il se tourne un peu plus vers moi en glissant une douce main sur ma joue. La chaleur de ses doigts me surprendra toujours.
- But you don't have to do it alone.
Son pouce caresse ma pommette et j'attrape sa main dans la mienne comme pour me raccrocher à sa douceur.
- I can tell him for you.
Non. Non, ça c'est hors de question.
Je secoue la tête en retirant sa main de ma joue, la serrant fermement dans la mienne.
- No. He can't know.
Il entrelace ses doigts dans les miens, certainement dans un espoir fou de me rassurer.
- Why Darling ? I'm sure he can help us.
- Of course he can. But he's gonna lose his life for this. Et ça c'est hors de question.
Ses sourcils se fronces une seconde, comme-ci il ne comprenait pas où je veux en venir.
- But he's a cop, he can...
- What he's gonna do is cut him into pieces and scatter them all over Paris.
Ses lèvres s'entrouvrent, et il secoue la tête, prêt à nier ce que je viens de dire. Mais quoi qu'il dise il a tort. Il ne connait pas mon père. Pas aussi bien que moi je le connais. Et s'il y a bien quelque chose dont je suis sûr et certaine c'est qu'il va le tuer lorsqu'il va savoir ça. Et il n'attendra pas une seule seconde pour le faire. Il ne prendra même pas la peine de prévenir qui que ce soit, il va juste le retrouver et le tuer. Et il est capable de faire comme-ci de rien n'était pendant longtemps avant qu'on ne découvre que c'est lui. Ce qui ne durera pas des années étant donné que tous les commissariats de la capitale sont au courant qu'il ne peut pas le voir en peinture. Lorsqu'il va disparaître, l'attention va forcément se porter sur mon père. Et ce sera tout à fait normal puisqu'il sera le seul et unique responsable de sa disparition.
- I can't tell him. We can't tell him, do you understand me ?
Ses sourcils sont plus froncés encore, et l'inquiétude dans son regard me fait réaliser que j'ai l'air totalement paniqué, et que ma main au creux de la sienne est déjà en train de trembler.
- If you do this, I will be forced to leave.
- What ?
Il retire brusquement sa main de la mienne, et ça me blesse immédiatement. Comme la coupure tranchante d'une lame qui viendrait entailler mon coeur déjà bien amoché.
- What does that mean ? You're gonna break up with me ?
La peur au fond de ses yeux me blesse davantage.
- No, that's not what I mean. I will be forced to leave because I will have to stop my father from killing Benjamin. I could never break up with you, Tom. It's just... I know my dad, and I know he won't hesitate to kill him. And I don't want to lose him because of it. Please... do nothing that could break us both.
Je le vois déglutir difficilement, preuve qu'il ne s'attendait pas à ça. Je connais mon père, et je sais qu'il ne laissera jamais Benjamin être jugé pénalement pour ce qu'il a fait. Il se chargera de le juger lui-même. Et je sais que c'est dur à comprendre lorsqu'on ne le connaît pas. Je sais que Tom doit me prendre pour une folle qui essaie juste de retarder l'inévitable, et c'est peut-être un peu le cas. Parce que je sais très bien que tôt ou tard il saura. Et ce jour-là... croyez-moi, Benjamin aura plutôt intérêt à courir vite. Parce qu'il ne lui laissera aucune chance. Comme lui ne m'en a laissé aucune.
... : - Hey guys !
On pose tous les deux les yeux sur Harry qui est à mi-chemin entre l'entrée du gymnase et le banc sur lequel nous sommes assis.
- It's time to go back to work !
Je repose les yeux sur Tom qui en fait autant avec moi, et avant qu'il ne se lève de ce fichu banc, je le stoppe d'une main sur son torse.
- Promise me you won't tell him anything.
Il serre la mâchoire une seconde, et jette un regard nerveux à son frère, avant de reposer les yeux sur moi.
- Promise me, Tom.
Ses yeux bruns, beaucoup trop noirs et dix fois plus intenses ne me lâchent plus, et je peux déjà lire en eux qu'il s'apprête à me mentir.
- I promise you.
Et voilà, qu'est-ce que je vous avais dit ? Il a menti. Je le sais parce que lorsqu'il ment, ses yeux se froncent d'à peine un millimètre et sa mâchoire se serre, laissant à peine sortir les mots de sa bouche. Il fait ça s'en rendre compte, parce qu'il essai de contrôler ce qu'il dit. De contrôler son regard. Sauf que je le connais son regard. Et je sais lorsqu'il ment. Et il vient tout juste de le faire.
Il n'attend pas une minute de plus pour se lever du banc et me lance un dernier regard avant de rejoindre son frère. OK... ça devrait me blesser qu'il ait menti, mais en vérité ça m'angoisse plus que ça ne me fait mal. Ça m'angoisse parce que s'il a menti alors c'est qu'il pense le dire à mon père. Putain il ne faut pas qu'il fasse ça. Mon père ne doit pas savoir. Jamais.

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Unexpected [FR/EN]
Fanfiction"- Elena !" C'est mon nom. Mais prononcé avec son accent ça me retourne l'estomac, à chaque fois. J'étais pas prête. Rien dans ma vie ne me prédestinait à rencontrer quelqu'un comme lui. Quelqu'un comme lui ? Il n'a rien d'anormal pourtant, ce n'es...