01/Vers un endroit où elle sera en sécurité

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L'odeur de l'air frais. Les rayons du soleil. Les nuages dans le ciel bleu. Les bons boulangeries des marchés. Des gens normaux se promenant... Cela faisait longtemps que je n'ai plus remis les pieds sur terre. Enfermer dans sa chambre et sortir uniquement pour se doucher ou manger... C'était terminé maintenant. Je quittais enfin cet endroit et je pouvais dire bonjour à la liberté au monde extérieur.

D'après le vent froid, je peux facilement deviner qu'on est en hiver. Heureusement, l'air n'est pas si glaciale que cela et que je suis habillée convenablement. Vêtue d'un pull jaune derrière mon long manteau beige, je me sens chaude. Je balade ensuite mes yeux d'un blanc lavande autour pour voir l'endroit où je me trouvais. On est arrivés dans une station. Oh et quand je dis on, je parle des deux agents de police qui devaient me surveiller jusqu'à mon arrivée au cas où si je tenterais quelque chose de travers. Ce n'était pas mon intention.

Je ne veux plus retourner là-bas.

Au milieu et entre les deux agents, je peux voir aussi que j'attire l'attention. Certains ont même un regard craintif. C'était naturel. On ne voit pas tout les jours une femme comme moi se faire embarquer par la police qui plus est. Néanmoins gênée, je mets ma capuche sur ma tête et mes cheveux courts et bleu comme la nuit afin de cacher mon visage si possible. Malgré que je me sentais mal à l'aise, j'étais heureuse.

J'allais enfin rentrer à la maison et revoir ma famille.

Rien que d'y penser me comble de joie.

Tout d'un coup, au fur et au mesure que j'avançais, j'entends des fortes voix d'enfants. Curieuse, je relève légèrement la tête en soulevant un peu ma capuche de mes yeux. Effectivement, c'était des enfants... Scolarisés. Ils avaient tous des uniformes et étaient accompagnés d'une adulte qui devait être leur professeur au vu de sa tenue. Elle et les enfants regardaient une personne en particulier. Sauf l'adulte, les enfants criaient bruyamment des choses que je ne peux pas vraiment comprendre avec leurs voix qui font écho. J'arrive cependant à percevoir des mots comme 'au revoir' ou 'bon voyage'. Je me demande à qui ils adressent leur mots. Je peux avoir la réponse à ma question puisqu'on s'approche peu à peu. Et petit à petit, j'entends une voix plus féminine, plus forte et plus énergique leur répondre :

-Oui, c'était un plaisir de travailler avec vous ! Vous allez tous très me manquer ! Oui, je vous promets de revenir vous voir !

Cette fille était très énergique que ça me ferait presque sourire. C'était drôle d'entendre son enthousiasme qu'elle transmet à ces enfants. Enfin, on arrive à la destination des jeunes et je tourne légèrement ma tête pour y jeter un coup d'œil. Dans une des entrées du train, celui que je dois prendre aussi, je vois une jolie jeune fille à l'encadrement de la porte. Rien qu'en la regardant, je peux ressentir qu'elle a tout l'air d'une fille pleine d'optimiste et de la joie de vivre. Ses vêtements étaient confortables. Des longues bottes en timberland, des collants noirs, une longue jupe rose avec une ceinture jaune et un pull-over de couleur jaune. A ses côtés se trouve une cabine à roulette.

C'est une adolescente, ça j'en suis sûre. Ses paupières étaient fermés, je ne pouvais donc pas voir la couleur de ses yeux. Elle faisait des gestes d'au revoir aux petits pour qui elle semble avoir une grande affection. J'ai envie de sourire de nostalgie. J'ai l'impression de me revoir en plus jeune quand j'étais institutrice encore.

Par contre, il y a deux choses qui me turlupine chez cette jeune fille. Premièrement, elle a ces deux marques sur ses deux joues comme des tâches de naissance qui me rapporte un sentiment de familiarité. Et deuxième, c'était ça justement qui m'intriguait le plus. Elle était familière. Elle l'était encore plus quand je remarque qu'elle avait une large écharpe bleu autour de son cou qui était tout aussi familier.

CONDAMNÉE : TOME FINALOù les histoires vivent. Découvrez maintenant